Parutions

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Alfred Döblin (1878-1957), médecin allemand antinazi d’origine juive. Jorge Semprún (1923‑2011), jeune résistant espagnol et communiste. Vercors (1902-1991), écrivain et éditeur résistant français. Trois existences bien différentes et dont les chemins ne se sont jamais croisés, mais qui ont en commun le fait d’avoir traversé la Seconde Guerre mondiale par l’exil, la clandestinité ou l’expérience concentrationnaire. Chacun a contribué à la lutte contre le nazisme mais en a également payé le prix. Ainsi, les évènements historiques nous donnent à lire ici un exilé, un déporté, et un r

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Lieux de mémoire et Océan. Géographie littéraire de la mémoire transatlantique aux XXe et XXIe siècles

Au début des années 90, les premières revendications mémorielles et les travaux historiques plus poussés sur la traite atlantique des Noirs et leur mise en esclavage entraînent la construction de premiers mémoriaux dans les différents lieux géographiques où s’organisèrent le commerce. C’est ainsi que, sous l’égide de l’UNESCO, la « Route de l’esclave » de Ouidah, patrimonialisée, devient un « lieu de mémoire » de la traite atlantique. L’ancrage géographique de la mémoire atlantique se fonde le plus souvent sur des lieux en creux, relégués dans le silence,

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Le Détour par l’autre. Plurilinguisme et pseudonymie (Pessoa, Nabokov, Borges, Gary)

Pour « tout sentir, de toutes les manières », les écrivains polyglottes Pessoa, Nabokov, Borges et Gary, se situant au carrefour de plusieurs cultures et littératures, ont parfois abandonné leur langue maternelle, ont pris des pseudonymes et se sont inventé des doubles d’écrivains fictifs. Ces expériences d’altérité ont été de formidables moteurs de création littéraire. Pourtant elles ont moins constitué un rejet de leur identité qu’une façon détournée de faire route vers eux-mêmes. L’écriture dans une langue seconde crée en effet une certaine distance propice

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