Parutions
Traduire, collaborer, résister. Traducteurs et traductrices sous l’Occupation
Trop souvent les traducteurs ont été les grands oubliés de l’histoire littéraire, « les acteurs invisibles de la littérature » qu’évoquait M. Blanchot. En effet, et paradoxalement, alors même que l’Occident s’est construit par et dans la traduction (selon les mots d’U. Eco, « la langue de l’Europe, c’est la traduction »), ces médiateurs importants n’ont pas toujours reçu, c’est un euphémisme, la reconnaissance à laquelle ils ont pourtant droit. Il y a même une tradition occidentale de dévalorisation de la traduction et des traducteurs qui peut étonner si l
(...)Duras
Marguerite Duras était à la fois une créatrice exigeante, et une intellectuelle insolente et « médiatique ».
Vingt ans après sa mort, elle reste l’une des auteures françaises les plus traduites à l’étranger, l’une des plus originales, aussi : en littérature comme au cinéma elle a transgressé systématiquement toutes les règles.
S’attachant à déchiffrer les aspects essentiels de l’œuvre, pour en saisir la force et l’actualité, cet ouvrage est publié dans le cadre de la collection “Icônes”, consacrée aux grandes figures de la culture contemporaine, sans distinction de « légitimité ».
(...)Histoire de l’art
Michel Arouimi : Histoire de l’art, Paris : AGA : L’Harmattan, 2019, 139 p. (ill, couv.ill.)
Cette « Histoire de l’art » qui mérite ce nom, d’après sa table des matières qui suit les charnières majeures de l’art occidental, n’a pourtant rien de convenu. Les sept parties de cet ouvrage se composent en effet de textes titrés qui peuvent passer pour des poèmes. Lesquels concernent, ouvertement ou sur le mode allusif, des œuvres fort connues, relevant de divers domaines artistiques, depuis l’Egypte antique jusqu’à nos jours.
La diversité des univers culturels évoqués, dans des textes écrits
(...)LA CHINE QUI NOUS DEVANCAIT
Michel Arouimi, La Chine qui nous devançait, Paris : Hermann, 2019, 326 p. (couv.ill. en coul.)
Dans les premiers chapitres de cet ouvrage, le point de vue des sinologues les plus influents est l’objet d’une critique, fondée sur un décryptage minutieux de textes fondateurs de la pensée chinoise. Ces spécialistes semblent en effet ajuster le contenu de ces textes au tour d’esprit qui caractérise notre époque, en proie à une « déconstruction » philosophique, dont les anciens Chinois, guidés par des « matérialistes athées » promouvant une « religion laïque », auraie
(...)« Aux frontières de l’humain : Esclavage et monstruosité », Revue d’études culturelles n° 7
« Aux frontières de l’humain : Esclavage et monstruosité », Revue d’études culturelles n° 7, 2019, ABELL, Université de Bourgogne, sous la direction de Cécile Gauthier et Flora Valadié
Esclaves et monstres, tous deux refoulés à la marge de l’humanité, génèrent des imaginaires qui, sans se superposer, ne cessent pourtant de se croiser : trop excessif pour être nommé, trop contradictoire pour être saisi et trop immoral pour être montré, le monstre devient l’allégorie même de toute l’« institution particulière », selon l’euphémisme en vogue au XIXe siècle pour qualifier le type d’esclavage
(...)