Divers
Comparatistes en quarantaine (11): Pascal
Quand je m’y suis mis quelquefois à considérer les diverses agitations des hommes et les périls et les peines où ils s’exposent dans la Cour, dans la guerre, d’où naissent tant de querelles, de passions, d’entreprises hardies et souvent mauvaises, etc., j’ai dit souvent que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. Un homme qui a assez de bien pour vivre, s’il savait demeurer chez soi avec plaisir, n’en sortirait pas pour aller sur la mer ou au siège d’une place. On n’achète une charge à l’arm
(...)Poste de professeur en Romanistique, Université de Klagenfurt
Die Alpen-Adria-Universität Klagenfurt will mehr qualifizierte Frauen für Professuren gewinnen.
Am Institut für Romanistik der Fakultät für Kulturwissenschaften der Alpen-Adria-Universität Klagenfurt ist frühestens zum 1. Oktober 2020 eine gem. § 98 UG unbefristete oder gem. § 99 UG auf 5 Jahre befristete
Universitätsprofessur für Romanistische Literaturwissenschaft
im vollen Beschäftigungsausmaß zu besetzen. Die Entscheidung über die Besetzung gem. § 98 oder § 99 UG erfolgt im Zuge der Ruferteilung.
Mit rund 10.000 Studierenden ist die Alpen-Adria-Universität Klagenfurt eine junge, lebendig
Comparatistes en quarantaine (10): Pouchkine
Avec l’épidémie, un poème est apparu dans l’Internet russe, attribué à Pouchkine. Il est en effet écrit dans le même esprit que sa “petite tragédie” « Le festin lors de la Peste » et aurait été écrit à Bodino au moment d’une épidémie de choléra.
Des collègues russes (Alexandre Arkhangelsky en particulier) remettent cependant en cause cette attribution. Selon eux, l’auteure serait une femme qui écrit sous le nom d’Urri Grim, au Kazakhstan.
Peut importe finalement qui en est le véritable auteur. Nous le proposons à votre méditation dans une traduction de Jean-Louis Backès : il peut nous insp
(...)Comparatistes en quarantaine (9): Ce que la littérature nous apprend de l’épidémie
William Marx
(Collège de France)
La littérature est un réservoir de discours. On y retrouve la mémoire parcellaire, composite, déformée et reformée des événements qui marquèrent l’histoire de l’humanité. Plus exactement : grâce à la littérature, tout événement nous parvient sous les espèces d’un discours qu’il nous appartient de déchiffrer et d’interpréter et dont le fait historique lui-même ne peut qu’avec peine s’isoler comme une réalité entièrement objectivable. C’est pourquoi, si les épidémies appartiennent à l’expérience universelle et immémor
(...)Comparatistes en quarantaine (8) un poème pour Pâques
La lumière, changée
Nous ne nous voyons plus dans la même lumière,
Nous n’avons plus les mêmes yeux, les mêmes mains,
L’arbre est plus proche et la voix des sources plus vive,
Nos pas sont plus profonds, parmi les morts.
Dieu qui n’es pas, pose ta main sur notre épaule,
Ébauche notre corps du poids de ton retour,
Achève de mêler à nos âmes ces astres,
Ces bois, ces cris d’oiseaux, ces ombres et ces jours.
Renonce-toi en nous comme un fruit se déchire,
Efface-nous en toi. Découvre-nous
Le sens mystérieux de ce qui n’est que simple
Et fût tombé sans feu dans des mots sans amour.
Yves Bonne
(...)