Éditos

La 10e Section du CNU

Le mandat de l’actuel CNU s’achèvera en 2019. Au seuil de cette  année qui sera la dernière de notre bureau, nous ne mentionnerons pas le bilan chiffré de nos sessions ; il fera l’objet d’un compte rendu lors de l’assemblée générale de la SFLGC en novembre prochain. Nous souhaitons plutôt rappeler – ou présenter – les différentes missions du CNU, en insistant sur quelques éléments qui ont orienté et orientent encore nos réflexions et notre activité. Le CNU se prononce sur la qualification aux fonctions de maître de conférences et de professeurs des universités ; il attribue un contingent de promotions et de CRCT (congés sabbatiques) et depuis 2014, il donne un avis sur les demandes de PEDR (primes d’encadrement doctoral et de recherche, qui sont attribuées par les universités). Parmi ses missions, figure en outre désormais le « suivi de carrière » des enseignants-chercheurs.

La 10e section du CNU reste très attachée à la procédure de qualification. Alors que les procédures dérogatoires, les possibilités de contournement se multiplient, nous affirmons fermement la nécessité d’une évaluation nationale et collégiale des dossiers, évaluation qui prend en compte l’ensemble des productions et des activités des candidat.e.s. C’est ce que la 10e section s’emploie à faire, de la façon la plus transparente possible. Collègues et doctorant.e.s sont invité.e.s à consulter la page de notre section sur le site de la CP-CNU pour y retrouver nos critères.

La 10e section reste ferme dans son refus de l’autopromotion. Membres élus comme membres nommés, titulaires comme suppléants – et nous tenons à souligner cette unanimité – nous renonçons à être candidat.e.s à un avancement au titre du contingent national, c’est-à-dire au quota de promotions directement attribuées par le CNU. Cela ne nous interdit pas d’y concourir dans nos établissements.

La 10e section s’est régulièrement élevée contre les quotas qui sont imposés dans l’évaluation des demandes de PEDR. Ces quotas contraignent mécaniquement à considérer 50% des dossiers comme « ne faisant pas partie des meilleurs » selon la terminologie en vigueur et, derrière cette litote, à ne pas rendre justice au travail effectif des candidat.e.s.

Comme plus d’une vingtaine de sections du CNU, la 10e section a refusé de mettre en œuvre la procédure de suivi de carrière car elle s’oppose à toute évaluation récurrente supplémentaire des enseignants-chercheurs. Elle a publié plusieurs motions à ce sujet.

De façon générale, la section est attentive à l’évolution des conditions d’exercice des enseignants-chercheurs en littérature comparée et aux difficultés qui peuvent se présenter localement.  La 10e section partage en particulier avec la SFLGC l’inquiétude des doctorant.e.s et des collègues sur la baisse du nombre de postes ouverts aux concours de recrutement. Elle rappelle qu’il est du devoir de chaque titulaire de faire preuve de vigilance dans son établissement au moment des arbitrages et des profilages des postes.

Il nous semble essentiel que la 10e section du CNU continue à assumer ses missions dans un esprit constructif, attentif aux réalités – si diverses- de nos conditions de travail comme à la défense et à la promotion de notre discipline. Nous invitons donc l’ensemble des comparatistes à se mobiliser largement, par leurs candidatures et par leurs votes, pour les prochaines élections.

 

Le bureau de la 10e section:

Anne-Rachel Hermetet, présidente

Jean-Paul Engélibert, vice-président

Claudine Le Blanc, vice-présidente

Sylvie Humbert-Mougin, assesseur