Agrégation

Bibliographie sur Abhijñānaśākuntalam de Kālidāsa

ARTICLE

Édition retenue pour le programme :

Kālidāsa, Śakuntalā au signe de reconnaissance, p. 95-222, in Le Théâtre de Kālidāsa, traduit du sanskrit et du prākrit, présenté et annoté par Lyne Bansat-Boudon, « Connaissance de l’Orient », Série indienne, Gallimard, Paris, 1996.

Ouvrage général sur la civilisation hindoue et ses notions fondamentales (dharma, varṇa, karman, saṃsāra, yuga…) :

*Biardeau, Madeleine, L’Hindouisme. Anthropologie d’une civilisation, Flammarion, Paris, 1981.

Sur le sanskrit et le prakrit

Balbir, Nalini, Le Sanskrit, Assimil, Chennevières-sur-Marne, Paris, 2013.

*Brocquet, Sylvain, Grammaire élémentaire et pratique du sanskrit classique, avec exercices corrigés et textes expliqués, Éditions Safran, Bruxelles, 2016 [1ère édition : 2010].

Woolner, Alfred C., Introduction to Prakrit, Baptist Mission Press, Calcutta, 1917. Plusieurs rééditions.

Sur les littératures de l’Inde classique

1. Traductions françaises des épopées sanskrites

Le Mahābhārata, Traduction en français d’extraits par J.-M. Péterfalvi ; Introduction, commentaires, résumé et glossaire par M. Biardeau, 2 vol., GF 433-434, Flammarion, Paris, 1985/1986.

Le Rāmāyaṇa de Vālmīki, sous la direction de M. Biardeau et M.-Cl Porcher, Bibliothèque de la Pléiade 458, Paris, 1999. Traduction intégrale du sanskrit en français.

2. Études

Balbir, Nalini (éd.), Genres littéraires en Inde, Presses de la Sorbonne Nouvelle, Paris, 1994.

Porcher, Marie-Claude, Figures de style en sanskrit. Théories des Alaṃkāraśāstra, analyse de poèmes de Veṅkaṭadhvarin, De Boccard, Paris, 1978.

*Renou, Louis, Les littératures de l’Inde, 126 p., Que sais-je ?, Presses Universitaires de France, Paris, 1966.

Sur le théâtre sanskrit

1. Œuvres

**Théâtre de l’Inde ancienne, édition établie sous la direction de Lyne Bansat-Boudon, avec la collaboration de N. Balbir, S. Brocquet, Y. Codet, A. Couture, Ch. Malamoud et M.-Cl. Porcher, Bibliothèque de la Pléiade 523, Paris, 2006. Traduction du sanskrit et du prâkrit de 15 pièces de théâtre ; avec une « Introduction » détaillée (p. XI-LV), des « Jalons chronologiques » (p. LVII-LXIII) et un ample et précieux « Répertoire » (p. 1475-1551), qui « regroupe les principaux noms de personnes, de lieux, d’animaux, de plantes et de choses, les notions essentielles de civilisation, d’esthétique et de dramaturgie, ainsi que les lieux communs les plus fréquents dans le présent recueil ».

The Nātyaśāstra Ascribed to Bharata-Muni, translated into English by Manmohan Ghosh, 2 vol., Royal Asiatic Society of Bengal, Calcutta, 1951. Outre une traduction anglaise intégrale des 36 chapitres du traité, comporte une longue introduction (p. XXXVII-LXXXVI) et une table des matières très détaillée du traité lui-même (p. XVII-XXXVI) qui permet d’apprécier son ampleur et son souci d’exhaustivité.

2. Études

*Bansat-Boudon, Lyne, Poétique du théâtre indien. Lectures du Nāṭyaśāstra, Publications de l’École française d’Extrême-Orient 169, Paris, 1992. Ouvrage de référence présentant les notions essentielles de la réflexion indienne sur le théâtre et sa dramaturgie dans le traité fondateur de Bharata, lu à la lumière du commentaire intégral qu’en a donné au Xe siècle le grand penseur cachemirien Abhinavagupta.

*–, Pourquoi le théâtre ? La réponse indienne, Mille et une nuits, Paris, 2004. [Reprend des articles antérieurement parus dans des revues, souvent révisés pour cet ouvrage, et précédés d’un synthétique « Viatique du lecteur », p. 11-31]

Lévi, Sylvain, Le théâtre indien, publié à l’occasion du centenaire de la naissance de Sylvain Lévi, 2 vol., Bibliothèque de l’École des Hautes Études, Librairie Honoré Champion, Paris, 1963. Réédition de l’ouvrage original publié en 1890, enrichi d’un article de L. Renou sur « La recherche sur le théâtre indien depuis 1890 » (vol. 1, p. IX-XXXII).

*Théâtres indiens. Études réunies par Lyne Bansat-Boudon, Collection Puruṣārtha 20, Éditions de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, 1998. Dans ce recueil fort riche abordant diverses traditions théâtrales de l’Inde, il faut signaler notamment l’éclairante contribution de M.-Cl. Porcher sur « La strophe dans le théâtre indien : L’exemple de Priyadarśikā », p. 103-122.

Sur Kālidāsa

Pande, G.C. (ed.), Kālidāsa and His Age, Raka Prakashan, Allahabad, 1999. Ouvrage collectif réunissant une vingtaine d’articles par des savants indiens de diverses disciplines (critique littéraire, esthétique, histoire, …), qui témoignent de diverses façons d’aborder aujourd’hui en Inde du Nord l’œuvre de Kālidāsa comme de la persistance de la datation « haute » du poète – au Ier siècle avant notre ère – chez nombre d’entre eux.

Scharpé, Adriaan, Kālidāsa-Lexicon, Vol. I (en 4 parties) : Basic Texts of the Works, et Vol. II (en 2 parties) : References and Concordances of Quotations, De Tempel, Bruges, 1954-1975. Ouvrage monumental de référence. L’édition du texte sanskrit d’Abhijñānaśākuntalam occupe la partie 1 du volume I.

Sur la pièce Abhijñānaśākuntalam

1. Traductions françaises d’Abhijñānaśākuntalam (en ordre chronologique ; la plupart sont disponibles sur gallica.bnf.fr)

Bruguière, Antoine-André, Sacontala, ou l’Anneau fatal, drame traduit de la langue Sanskrit en anglais, par Sir Wm. Jones, et de l’anglais en français par le Cit. A. Bruguière, avec des Notes des Traducteurs, et une explication abrégée du système mythologique des Indiens, mise par ordre alphabétique, et traduite de l’allemand de M. Forster, Treuttel et Würtz, Paris/Strasbourg, An XI/1803.

Chézy, Antoine-Léonard, La Reconnaissance de Sacountala, drame sanscrit et pracrit de Calidasa, publié pour la première fois, en original, sur un manuscrit unique de la Bibliothèque de Roi, accompagné d’une traduction française, de notes philologiques et littéraires, et suivi d’un appendice, Dondey-Dupré, Paris, 1830. Première édition faite en France, et première traduction directe du sanskrit vers le français, de la pièce.

Fauche, Hippolyte, La Reconnaissance de Çacountala, in Œuvres complètes de Kalidasa, traduites du sanscrit en français pour la première fois, Tome II, Libraire A. Durand, Paris, 1860.

Foucaux, Philippe-Edouard, La Reconnaissance de Sakountala, drame en sept actes de Kalidasa, Picard, Paris, 1867.

*Bergaigne, Abel, et Paul Lehugeur, Calidasa. Sacountala, drame en sept actes, mêlé de prose et de vers, Librairie des Bibliophiles, Paris, 1884. [Réimpression Maisonneuve, 1965]. Une des plus belles traductions françaises de la pièce (notamment dans ses strophes), fruit de la collaboration d’un indianiste français majeur (Bergaigne) et d’un historien féru de poésie contemporaine (Lehugeur).

Hérold, André-Ferdinand, L’Anneau de Çakuntalâ, comédie héroïque de Kâlidâsa, Édition du Mercure de France, Paris, 1896. Traduction établie pour la mise en scène de la pièce par Aurélien Lugné-Poe au Théâtre de l’Œuvre à Paris.

Pottecher, Maurice, L’Anneau de Sakountala, légende dramatique en 7 actes, d’après Kalidasa, P. Ollendorff, 1914. Adaptation mise en scène par Maurice Pottecher lui-même, au Théâtre du Peuple de Bussang, en 1922.

*Bansat-Boudon, Lyne, Appendice « Fabrique du théâtre ». Śakuntalā au signe de reconnaissance (version scénique), p. 1061-1157, in L. Bansat-Boudon (éd.), Théâtre de l’Inde ancienne, 2006.

2. Quelques traductions anglaises (parmi de nombreuses autres)

Jones, William, Sacontala: or, the Fatal Ring, an Indian drama, translated from the original Sanscrit and Pracrit, Edwards, Londres, 1790. La traduction pionnière, la première d’une pièce de théâtre sanskrite vers une langue européenne.

*Stoler Miller, Barbara, Śakuntalā and the Ring of Recollection, p. 85-176, in B. Stoler Miller (ed.), Theater of Memory: The Plays of Kālidāsa, Columbia University Press, New York, 1984.

*The Recognition of Shakuntala by Kali-dasa, edited and translated by Somadeva Vasudeva, New York University Press/JJC Foundation, New York, 2006. Traduction anglaise accompagnée en vis-à-vis du texte sanskrit en caractères latins.

3. Études

Biardeau, Madeleine, « Śakuntalā dans l’épopée », Indologica Taurinensia, 7 (1979), Dr. Ludwig Sternbach Felicitation Volume, Part I, p. 115-125, 1981.

Chaturvedi, Namrata (ed.), Memory, Metaphor and Mysticism in Kālidāsa’s AbhijñānaŚākuntalam, 451 p., Anthem Press, London/New York, 2020.

Culp, Amanda L., Searching for Shakuntala. Sanskrit Drama and Theatrical Modernity in Europe and India, 1789-present, PhD Columbia University, 2018.

Figueira, Dorothy M., Translating the Orient. The Reception of Śākuntalā in Nineteenth-Century Europe, State of University of New York Press, Albany, 1991.

Gerow, Edwin, « Plot Structure and the Development of Rasa in the Śakuntalā ». Pt. 1 et Pt. 2, Journal of the American Oriental Society, 99 (4), 1979, p. 559-572 et 100 (3), 1980, p. 267-282.

Johan, Virginie, Du je au jeu de l’acteur: ethnoscénologie du Kūṭiyāṭṭam, théâtre épique indien, 3 vol. et 3 DVD, Thèse de doctorat, Université Paris-3, 2014. Une des études les plus approfondies disponibles en langue occidentale sur le théâtre sanskrit du Kérala, le kūṭiyāṭṭam, qui vaut également par la richesse des documents audio-visuels (captation de la représentation in situ d’œuvres du répertoire de ce théâtre, préparation des acteurs à la gestuelle et à la récitation si exigeantes du kūṭiyāṭṭam, …).

*Le Blanc, Claudine, Les Livres de l’Inde. Une littérature étrangère en France au XIXe siècle, Presses Sorbonne Nouvelle, Paris, 2014. Permet de replacer la réception d’Abhijñānaśākuntalam en France au XIXe siècle, et de souligner son rôle, dans le cadre plus général des traductions de littérature sanskrite vers le français à cette période.

*Sengupta, Saswati & Deepika Tandon (eds), Revisiting Abhijñānaśākuntalam. Love, Lineage and Language in Kālidāsa’s Nāṭaka, 348 p., Orient BlackSwan, Hyderabad, 2011. Plusieurs articles stimulants, notamment dans la section 2 (« The Hero King ») qui se concentre sur le roi Duṣyanta envisagé comme le personnage principal de la pièce en dépit de la seule mention de Śakuntalā dans son titre.

**Thapar, Romila, Śakuntalā. Texts, Readings, Histories, Columbia University Press, New York 2010 [New Delhi, 1999] L’ouvrage de cette grande historienne de l’Inde ancienne présente l’avantage, en plus de ses réflexions sur la variété des contextes de production et de réception des réécritures de l’histoire de Śakuntalā, de fournir le « dossier textuel » considéré avec notamment la traduction intégrale en anglais de la version fondatrice du Mahābhārata (Mbh I.62-69, p. 16-35) et celle de la pièce de Kālidāsa par B. Stoler Miller (p. 83-169).