parution

Yves Chevrel, Lieven D’hulst et Christine Lombez, Histoire des traductions en langue française – Dix-neuvième siècle (1815-1914)
: Yves Chevrel, Lieven D’hulst et Christine Lombez
: fr
: Verdier
Yves Chevrel, Lieven D’hulst et Christine Lombez, Histoire des traductions en langue française

- Dix-neuvième siècle (1815-1914)
, Paris : Verdier, 2012, 1376 p.
EAN 9782864326908 48,00 EUR

Présentation de l'éditeur :

Le XIXe  siècle est le «  siècle de la comparaison  ». Cette définition entend mettre l’accent sur un phénomène qui touche non seulement la France, les pays d’expression française et ceux où la langue française (langue internationale) est pratiquée, mais aussi l’Europe, voire l’ensemble de la planète : d’intenses mouvements de circulation des personnes et des idées, dans lesquels la traduction devient véritablement un véhicule qui facilite, voire impose les rencontres et, par là, provoque les confrontations. Le volume s’organise autour de trois grands ensembles.
Les trois premiers chapitres concernent des problèmes généraux. Les deux premiers (théories de la traduction, traducteurs) sont attendus mais incontournables. Le troisième souligne cette autre caractéristique du XIXe  siècle, sans doute plus particulière à la France : la découverte, grâce aux recherches historiques, d’une Antiquité classique renouvelée et mise en concurrence avec d’autres antiquités, orientales notamment.
Les chapitres suivants, consacrés aux traductions plus spécifiquement littéraires, sont encadrés par une approche quantitative et une synthèse qualitative sur les transformations du panthéon littéraire. Les chapitres qu’ils encadrent traitent des grands genres traditionnels : à côté du théâtre, de la poésie et de la fiction en prose, une place a été réservée à la littérature d’enfance et de jeunesse qui prend véritablement son essor pendant ces années.
Les six derniers chapitres sont consacrés aux vastes domaines des activités scientifiques, y compris les sciences humaines entendues au sens large (sciences, droit, religion…). Cet ensemble met particulièrement en évidence les interdépendances, les filiations et les oppositions que les traductions des oeuvres étrangères suscitent.
Le bilan proposé pour conclure ne peut être que provisoire ; il essaie simplement de faire la part de l’apport des traductions en français et de fixer quelques grands repères historiques, toutes oeuvres prises en compte. L’ouvrage se clôt par deux index : celui des auteurs et critiques cités, et celui des traducteurs, qui les enregistre avec leurs dates de naissance et de décès, quand elles sont connues.

Présentation du projet Histoire des traductions en langue française (4 volumes) :

XIXe siècle, sous la direction d’Yves Chevrel, Lieven d’hulst, Christine Lombez

XVIIe-XVIIIe siècle, sous la direction d’Annie Cointre et Yen-Maï Tran-Gervat

XVe-XVIe siècle, sous la direction de Véronique Duché

XXe siècle, sous la direction de Bernard Banoun et Jean-Yves Masson

La traduction, patrimoine de la langue française. — Les traductions ont rarement bonne presse dans le domaine francophone malgré le renom attaché à quelques « grands » traducteurs littéraires, d’Amyot à Bonnefoy ou à Jaccottet. L’Université française a longtemps rechigné à en faire un objet de recherche, sauf à s’intéresser aux « belles infidèles ». Elles commencent cependant à prendre place dans le patrimoine de langue française, et l’HTLF s’inscrit dans ce mouvement d’intérêt grandissant porté à la traduction depuis les années 1970 mais il constitue un projet dont la nouveauté est inséparable de son ampleur.

Un projet scientifique de grande ampleur. — Le titre de la série des quatre volumes définit nettement les ambitions d’une entreprise qui n’a pas d’équivalent. Ni dictionnaire, ni compilation de références, l’HTLF se veut d’abord une histoire. Chaque volume a pour but d’établir les grands repères significatifs du développement des pratiques traductives en français, depuis les débuts de l’imprimerie jusqu’au xxe siècle. Cette histoire est celle des traductions – et des traducteurs. Les oeuvres traduites étudiées concernent tous les aspects de la vie intellectuelle ou culturelle, et ce quelle que soit la langue source. La langue française constitue l’espace d’investigation. Sont ainsi concernées, au-delà des traductions réalisées en France, non seulement celles des autres pays francophones (Belgique, Canada, Suisse) mais également celles publiées ailleurs, dans quelque pays que ce soit (Angleterre, Russie, Chine…).

Des champs de recherche nouveaux. — L’HTLF cherche à saisir l’ensemble du phénomène de la traduction en langue française, dans tous les domaines, sans se limiter aux oeuvres littéraires, les seules à avoir été partiellement étudiées. Cet aspect novateur, sinon révolutionnaire, se manifeste concrètement par le fait que chaque volume est organisé non par langues sources, mais par grands domaines, en fonction de la configuration intellectuelle et littéraire de l’époque concernée. Dans le cas de la littérature, les grands genres constituent la structuration fondamentale. Une telle présentation distingue notamment l’HTLF d’entreprises semblables faites dans d’autres aires linguistiques (comme The Oxford History of Literary Translation in English, en cours de publication). Autre spécificité, les traductions sont examinées aussi bien sous l’angle des pratiques que sous celui des théories, et toujours dans une perspective historique : en fonction du contexte dans lequel elles ont été réalisées, non par rapport à une hypothétique – et introuvable – fidélité. C’est donc le contrat de lecture proposé par le traducteur et l’horizon d’attente du lecteur qui guident leur examen.

Enfin, l’HTLF entend donner toute leur place aux traducteurs, ces hommes – et ces femmes – « invisibles » qui, à l’exception de quelques écrivains d’ailleurs célébrés surtout pour leurs oeuvres propres, ont longtemps été les oubliés de la vie intellectuelle. Faire leur histoire, rappeler qui ils furent, signaler l’importance de leurs contributions, est une préoccupation constante de l’HTLF, dont l’ensemble des quatre volumes, clôt chacun par un « index des traducteurs », permettra d’établir un inédit Répertoire des traducteurs en langue française.

Des modalités de travail collégiales. — Pour mener à bien cette entreprise considérable, et naturellement collective, Yves Chevrel et Jean-Yves Masson, maîtres d’oeuvre de l’ensemble, se sont assurés de la collaboration de nombreux spécialistes. Des discussions collégiales ont permis de définir une charte garantissant l’homogénéité des recherches : avoir eu en main les ouvrages dont on parle et être attentif à leur présentation matérielle ; faire un travail d’investigation sur les traducteurs et les contrats de lecture qu’ils proposent ; étudier les traductions réalisées avec le souci de comprendre, en contexte, les choix des traducteurs ; privilégier une perspective historique ; rédiger un ouvrage de référence qui soit non seulement consultable, mais avant tout lisible, et lisible par tous. À partir d’un plan d’ensemble connu de tous, les éditeurs de chaque volume, en liaison avec les deux maîtres d’oeuvre, ont procédé à un travail régulier de coordination. De ce fait, chaque volume se présente non comme une juxtaposition d’articles rédigés indépendamment les uns des autres, mais comme un ensemble ordonné et cohérent.

pour en savoir plus, suivre [[ce lien]][->https://listes.services.cnrs.fr/wws/arc/athena/2012-06/msg00045/plaquette_promotion_HTLF_XIX.pdf]