événement
Y a-t-il une sagesse du roman ? Penser (avec, après) L’Art du roman de Milan Kundera
Date de l'événement : 04/03/2021
Date de fin de l'événement : 05/03/2021
Site web de référence : http://www.litterature-poetique.com/index.php
Y a-t-il une « sagesse du roman » ?
Penser (avec, après) L’Art du roman de Milan Kundera
4-5 mars 2020 (U. Paris-Nanterre, colloque en ligne)
CONNEXION https://meet.google.com/rix-dzax-fcw
En 1986, Milan Kundera publiait L’Art du roman. Dans l’article magistral qui ouvrait cet essai critique, « L’héritage décrié de Cervantès », esquissant une généalogie du roman européen, l’auteur se risquait à définir ce qu’il appelait la « sagesse du roman », ciselant des aphorismes et des axiomes promis à une belle fortune critique. Les Testaments trahis, Le Rideau, Une rencontre allaient peu à peu compléter le portrait du romancier sinon en « théoricien », du moins en penseur du roman. Sous la plume de Kundera, le roman devient le « territoire où le jugement moral est suspendu », « où personne n’est possesseur de la vérité, ni Anna ni Karénine, mais où tous ont droit être compris, et Anna et Karénine » ; « né non pas de l’esprit théorique mais de l’esprit de l’humour [...] », le roman, « à l’instar de Pénélope, défait pendant la nuit la tapisserie que des théologiens, des philosophes, des savants ont ourdie la veille »…
Cependant, toute percée décisive dans le champ des idées est parfois menacée, par son succès même, de devenir lieu commun, et ce qui nous a aidés à penser un jour peut devenir, faute de réexamen, un obstacle au renouvellement de la réflexion. Ne serait-il pas temps, plus de trente ans après la parution de ces essais dont nous nous sentons à des titres divers les héritiers, de lui rendre l’honneur qui lui est dû, non pas simplement en les citant (voire en les récitant), mais en les discutant ? Ne convient-il pas de mesurer le périmètre de pertinence de cette idée du roman, en faisant retour sur le panthéon littéraire de Kundera (Cervantès, Rabelais, Sterne, Diderot, Kafka), en en reconstituant l’arrière-plan historique et les présupposés esthétiques ou philosophiques, bref : en mettant à l’épreuve les thèses ou hypothèses cardinales de ces écrits sur le roman ?
Jeudi 4 mars
Après-midi
14h30-15h30 : Thomas Pavel : Kundera -- le pari de l'intelligibilité
15h45-16h30 : Martin Petras : Kundera, Un praticien théorisant
16h45-17h30 : Michelle Woods : Tolstoï et Kundera : Style d’auteur et expérimentation syntaxique
Vendredi 5 mars
Matin
10h-10h45 : Christos Grosdanis : Esthétique et existence chez Milan Kundera
11h-11h45 : Laurent Padovani : Continuité et/ou conservatisme : Kundera et l’histoire du roman
12h-12h30 : Guy Scarpetta : Réflexions sur l’Art du roman de Milan Kundera
Discussion
Après-midi
14h-14h45 : Frédérique Leichter-Flack : Milan Kundera et le rire de Dieu
15h-15h45 : Philippe Zard : « Le territoire où le jugement moral est suspendu » ? Politique du sens chez Kundera.
16h-17h Discussion ou table ronde
Renseignement : philippe.zard@parisnanterre.fr
Penser (avec, après) L’Art du roman de Milan Kundera
4-5 mars 2020 (U. Paris-Nanterre, colloque en ligne)
CONNEXION https://meet.google.com/rix-dzax-fcw
En 1986, Milan Kundera publiait L’Art du roman. Dans l’article magistral qui ouvrait cet essai critique, « L’héritage décrié de Cervantès », esquissant une généalogie du roman européen, l’auteur se risquait à définir ce qu’il appelait la « sagesse du roman », ciselant des aphorismes et des axiomes promis à une belle fortune critique. Les Testaments trahis, Le Rideau, Une rencontre allaient peu à peu compléter le portrait du romancier sinon en « théoricien », du moins en penseur du roman. Sous la plume de Kundera, le roman devient le « territoire où le jugement moral est suspendu », « où personne n’est possesseur de la vérité, ni Anna ni Karénine, mais où tous ont droit être compris, et Anna et Karénine » ; « né non pas de l’esprit théorique mais de l’esprit de l’humour [...] », le roman, « à l’instar de Pénélope, défait pendant la nuit la tapisserie que des théologiens, des philosophes, des savants ont ourdie la veille »…
Cependant, toute percée décisive dans le champ des idées est parfois menacée, par son succès même, de devenir lieu commun, et ce qui nous a aidés à penser un jour peut devenir, faute de réexamen, un obstacle au renouvellement de la réflexion. Ne serait-il pas temps, plus de trente ans après la parution de ces essais dont nous nous sentons à des titres divers les héritiers, de lui rendre l’honneur qui lui est dû, non pas simplement en les citant (voire en les récitant), mais en les discutant ? Ne convient-il pas de mesurer le périmètre de pertinence de cette idée du roman, en faisant retour sur le panthéon littéraire de Kundera (Cervantès, Rabelais, Sterne, Diderot, Kafka), en en reconstituant l’arrière-plan historique et les présupposés esthétiques ou philosophiques, bref : en mettant à l’épreuve les thèses ou hypothèses cardinales de ces écrits sur le roman ?
Jeudi 4 mars
Après-midi
14h30-15h30 : Thomas Pavel : Kundera -- le pari de l'intelligibilité
15h45-16h30 : Martin Petras : Kundera, Un praticien théorisant
16h45-17h30 : Michelle Woods : Tolstoï et Kundera : Style d’auteur et expérimentation syntaxique
Vendredi 5 mars
Matin
10h-10h45 : Christos Grosdanis : Esthétique et existence chez Milan Kundera
11h-11h45 : Laurent Padovani : Continuité et/ou conservatisme : Kundera et l’histoire du roman
12h-12h30 : Guy Scarpetta : Réflexions sur l’Art du roman de Milan Kundera
Discussion
Après-midi
14h-14h45 : Frédérique Leichter-Flack : Milan Kundera et le rire de Dieu
15h-15h45 : Philippe Zard : « Le territoire où le jugement moral est suspendu » ? Politique du sens chez Kundera.
16h-17h Discussion ou table ronde
Renseignement : philippe.zard@parisnanterre.fr
Source de l'information : Philippe Zard