appel
Werewere Liking : stature d’une artiste complète
Date de publication : 09/06/2021
Date de l'échéance : 30/03/2021
Lieu de l'événement : Université Félix Houphouet Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire
Nom de l'organisateur : Dorgelès Houessou, Jessé K’Monti Diama, Adou Amadou Ouattara
Site web de référence : http://www.univ-ao.edu.ci
APPEL À COMMUNICATIONS POUR UN COLLOQUE PLURIDISCIPINAIRE & INTERNATIONAL
Werewere Liking : stature d'une artiste complète
Université Félix Houphouet Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire,
UFR Information, Communication et Art (UFRICA) et Langues Littératures et Civilisations (LLC)
9, 10 & 11 juin 2021
Coordonnateurs : Dorgelès Houessou, Jessé K’Monti Diama, Adou Amadou Ouattara
Argumentaire :
L’intitulé de ce colloque impose de questionner la pratique de l’art et ses représentations. En cela il s’avère opportun de se référer à Ricoeur (1957) pour qui l’art est une constante tridimensionnelle. Premièrement, une œuvre d’art n’accède à ce statut qu’en étant une œuvre « D’ARTISAN », c’est-à-dire travail de l’expression du beau et de l’émotion. Ce postulat a une double conséquence qui conduit à penser d’une part, que « l’art n’est pas le dérèglement de l’imagination, mais la production d’une chose qui se met à exister dans le monde » et, d’autre part, que « l’artiste offre le spectacle d’un maître qui domine son matériau par la connaissance intime et amicale de ce que celui-ci peut et veut » (Ibid.).
Deuxièmement, l’œuvre d’art est l’expression d’un « STYLE ». C’est-à-dire qu’elle est admirable en ce que « le style soit à la fois « technique » et « spirituel » : l’un avec l’autre, l’un par l’autre ». En tant qu’elle est la résultante d’un savoir-faire et de la mobilisation d’un animus créateur, l’œuvre d’art est un artefact qui se présente comme un indice microcosmique du macro-univers : « Grâce à cette double signification du « style », l’œuvre d’art permet une exploration indirecte de l’homme ; l’interprétation du monde, projetée dans un « style », est offerte au déchiffrage et à la méditation concrète, à travers les grands symboles de pierre, de couleur et de rythme » (Ibid.).
Troisièmement, l’œuvre d’art est une expérience de « CRÉATION ». Elle combine de ce fait les perceptions ludique, cathartique et vitale de l’entreprise de création. La création artistique résulte d’un sens qui ne peut dépasser l’horizon humain car « cette création est humaine, seulement humaine ; c’est à la fois sa grandeur et sa limite. Sa grandeur : l’homme a le pouvoir merveilleux d’inventer et de renouveler les symboles par lesquels il se « représente » c’est-à-dire se « rend présent » des mondes possibles. Sa limite : Dieu a créé les cieux et la terre ; l’artiste crée des « images » ; cela est d’un autre ordre » (Ibid.).
C’est l’ensemble de ces trois conditions définitoires qui fait de Werewere Liking une artiste complète, c’est-à-dire la dextérité d’artisan, l’ingénuité du style et la ferveur créatrice par laquelle le monde, les mondes, sont dits et prédits. Car la totalité des genres artistiques (Littérature, Musique, Peinture, Gravure, Sculpture, Arts de la scène etc.) qu’elle pratique depuis la moitié d’un siècle, l’aura auréolée d’une puissance expressive que peu d’artiste de sa génération ont manifesté. Ce qui fera dire à Irène Assiba d’Almeida que Werewere Liking est « une artiste (…) au sens le plus large du terme ; poète, dramaturge, comédienne de théâtre et de cinéma, romancière, essayiste, peintre, bijoutière et chercheuse. Elle se démarque parmi les écrivains africains, hommes et femmes, par la diversité de son œuvre, ainsi que par le caractère innovant de son écriture » (1994 : 225). Détentrice de nombreux prix littéraires et artistiques, elle impose le respect et l’admiration dont seuls les artistes habités d’un génie transcendantal sont dotés. Ainsi, comme un symbole, c’est le 08 mars 2020, jour dédié à la célébration mondiale des droits de la femme, que s’ouvrait l’édition annuelle des KYVE ("Ki-Yi Village Experiences", Biennale Off autour du Marché Africain du Spectacle et des Arts MASA depuis 1995). A cette occasion, l’ouvrage L'éternelle Reine, 50ans de Peinture et de Poésie a été présenté au public et dédicacé.
Si le titre de cette œuvre, la dernière-née d’une bibliographie de plus d’une trentaine d’ouvrages, sonne comme un bilan riche en couleur, il est aussi remarquable d’y lire tout autre chose qu’un satisfecit rigide du passé réussi comme l’exultation d’une âme réactionnaire. Car il s’agit bien, surtout, d’une projection programmatique vers un avenir riche de diversité et de luminosité esthétique. On ne s’étonnera donc pas de cette longévité créatrice, pas plus que de l’appétit de l’artiste pour la création, si l’on considère que La Reine-Mère ou encore L’éternelle Reine est la pionnière des arts du spectacle en Côte d’Ivoire à travers la célèbre Fondation Panafricaine Ki-Yi, qui a vu naitre des générations d’artistes talentueux et maintes gloires nationales et internationales. Le colloque « WEREWERE LIKING : STATURE D’UNE ARTISTE COMPLÈTE… », des 7, 8 & 9 avril 2021, sera le prolongement des festivités marquant le cinquantenaire de l’activisme artistique de Werewere Liking et saluera son engagement à promouvoir le dialogue entre les arts comme mise en abyme du dialogue entre les genres, entre les peuples, entre les cultures et entre les spiritualités.
Le monde universitaire dans sa plus grande diversité est donc convié à réfléchir sur les modalités de la complétude artistique de la Fondatrice du village Ki-Yi. Sa pratique totale de l’art au sens ontologique, sa modélisation des arts au sens générique, sa longévité exceptionnelle en première ligne et au-devant de la scène, son entrée à l’ASCAD (Académie des Sciences, des Arts, des Cultures d’Afrique et des Diasporas Africaines) comme le couronnement d’une détermination sociologique à œuvrer par le truchement de l’émotion esthétique, au rapprochement des hommes etc., en sont quelques traits fondamentaux. Le clan Were, qui rassemble d’éminents chercheurs ayant consacré tout ou partie de leurs travaux scientifiques à l’œuvre de Werewere Liking, sera à l’honneur et ne manquera pas de témoigner du génie créateur de celle-ci.
On s’intéressera par exemple à sa pratique spécifique d’un genre artistique (musicologues, sémioticiens, critiques littéraires etc.), ou encore aux interférences entre genres artistiques dans l’œuvre composite de cette adepte du polymédia, c’est-à-dire comment « Les arts, les littératures, les musiques et les chants fraternisent par des voies d'imaginaires qui ne connaissent plus rien aux seules géographies nationales ou aux langues orgueilleuses dans leur à-part » (Chamoiseau & Glissant, 2007). Cette approche est envisageable à travers l’intermédialité que Pierre Janet résume ainsi : « les actes intellectuels élémentaires [...] créent aussi des objets fort curieux, des objets intellectuels : la route, la place publique, la porte, l’outil, le panier, la part du gâteau, les tiroirs de l'armoire, le drapeau, le mot » (1935 : 28) tout y constitue un objet signifiant où la signifiance même est en transit à travers la « relativité du regard » (Mariniello, 2011). Dans une telle perspective la trans-sémiotique, telle que la conçoit Molinié (2005 : 117) est aussi opératoire en vue de décrypter et « d’étudier comment des sémioses, des langages différents traitent du même « mondain » (Ibid.).
Il sera aussi question du sacré ou encore du numineux dans l’œuvre de Liking. Le numineux est, selon Rudolf Otto et Carl Gustav Jung, ce qui saisit l’individu, ce qui venant « d’ailleurs », lui donne le sentiment d’être dépendant à l'égard d’un « tout Autre ». C’est ce sentiment à la fois terrifiant et rassurant, terrifiant quant à la finitude de l’humain et rassurant du tiers responsable ou coupable, un sentiment de présence absolue, une présence divine et mystérieuse : le mysterium tremendum. Si le « théâtre rituel », s’appuyant à la fois sur l’improvisation et les rites sacrés qu’elle initie et promeut en est un exemple abouti, l’artiste témoigne aussi d’une pratique de peinture prémonitoire qui l’introduit dans les mystères de l’ether. D’ailleurs ne fait-elle pas dire par la voix de la Misovire dans Elle sera de jaspe et de corail (Chant-roman polyphonique publié en 1983) qu’elle espère que de son appel « naîtra une Nouvelle Race d’hommes / De souffle humain et de feux divins » ? Là où les artistes normatifs souhaitent humaniser l’animal-homme, les esprits supérieurs, ceux de la trempe de La Reine-Mère, désirent le diviniser par la réconciliation de l’émotion et de la raison.
Par ailleurs, des perspectives comparatistes telles celles de Têko-Agbo (1997) & Abomo-Maurin (2007) pourront envisager les fondements sociocritiques de l’œuvre de l’Éternelle Reine en rapport avec d’autres auteurs qui ont traité des thématiques de prédilection comme les droits des femmes et le panafricanisme comme modalités de la quête identitaire. Car telle semble se profiler en filigrane l’un des buts ultimes de cette œuvre immense : « Maintenant, je me sens capable de penser à notre pays et à ce qui s’y passe, de réfléchir aux combats que chacun pourrait individuellement mener, à commencer par la conquête de soi (...) » (La Mémoire amputée, 2004 : 333). Ainsi la quête identitaire est-elle la conquête de soi et la réappropriation de son histoire par tout citoyen africain. Comme le notent Dramé & Faye (2017), le mot de fin de Liking dans La Mémoire amputée, qui confirme ce besoin de reconstruction sociologique à l’origine de son projet artistique, apparaît telle une synthèse de son testament (Balana, 2004) :
Ceux qui peuvent se payer le luxe de jouer les amnésiques ont leur histoire déjà écrite, conservée en sons, images et microfilms, et en diverses versions : les subjectives, les trafiquées, les revues et corrigées, les profanes, les ésotériques et les sacrées, etc. ils pourront toujours s’y retremper le moment venu, pour témoigner de leur passage sur cette terre et de leur part de l’humanité. Alors que nous autres, nous n’avons pas suffisamment formulé notre expérience pour nous permettre l’amnésie. Aussi, pour nous, se souvenir ne devrait-il pas être un combat de tous les instants ?
On est donc interpelé, de ce fait, à conduire une série de réflexions sur la mémoire, les lieux de mémoire et de démémoire comme nous y convie la Fondatrice du Village Ki-Yi. Son œuvre en est un terrain propice qui rappelle en permanence que l’histoire se répète sans fin pour qui ne sait pas en saisir la bride. Un exemple évident ? Sa dernière toile intitulée Lampedusa, la plus grande jamais peinte par elle, interpelle sur le parallèle Césairien pour qui « la mer s’est retirée intacte du sang des grands poulpes échoués aux sables dans le paysage. » (Ferrements, 1960). Car si hier, les esclaves rebelles étaient jetés enchainés à la mer, aujourd’hui de nouveaux esclaves sont abandonnés à la noyade en pleine mer sur fond de viol et de marchandisation.
Excellant en littérature, dans les arts plastiques, dans les arts de la scène, et aussi bien dans ceux du stylisme que du modélisme, on en oublie presque que cette autodidacte a développé un art de la pédagogie inspiré de sa passion effrénée pour la transmission du savoir. D’ailleurs l’expression « Ki-Yi » ne signifie-t-elle pas « connaissance ultime » ? L’histoire de la recherche scientifique en Côte d’Ivoire rappellera autant de fois que nécessaire que Werewere Liking a occupé entre 1979 et 1985 un poste de chercheure en techniques pédagogiques traditionnelles utilisées par les femmes, à l’Institut de Littérature et d’Esthétique Négro-Africaines à Abidjan (ILENA), rattaché à l’Université de Cocody. Les techniques enseignées, dont elle s’est approprié la perspicacité dans son expérience au village Ki-Yi, sont un modèle du genre que ce colloque ne manquera pas d’interroger.
Enfin on n’occultera pas le volet social et sociologique de l’œuvre de cette grande âme qui a « formé plus d’un millier de jeunes gracieusement » qu’on sait « réinsérés avantageusement pour la plupart dans la société … »[1], mais qui, loin de dormir sur ses lauriers estime que « le Village Ki-Yi doit devenir une plus grande « école de vie » parmi les meilleures… » (Ibid). Cette perspective d’approche serait florissante pour les chercheurs, car comme le note Michelle Mielly dans "The Ki-Yi Village as a New Social Movement" (Conteh-Morgan John & Irene Assiba D’Almeida, 2010 : 27-52), le Village Ki-Yi est envisageable comme un mouvement social. Ce postulat même n’invite-t-il pas à la révision du concept ? Car « le sens commun associe à l’idée de mouvement social un ensemble de formes de protestation, relie au mot des événements, des pratiques. Mais ce constat ouvre précisément des questions » comme le relève Neveu (2019), un questionnement ouvert à chacun et dont ce colloque saisira l’empan expérientiel du cas Ki-Yi.
Les propositions de communication pourront porter donc sans exhaustivité sur les axes de réflexion suivants :
Axe 1 : Études descriptives d’une praxis artistique singulière
Axe 2 : Croisements théoriques et pensée plurielle
Les projets de communications devront comporter un titre, des références d’auteur (Nom + prénoms + fonction + institution + adresse mail), un résumé de dix lignes environ, 5 mots clés, l’axe de référence et une bibliographie. Ils sont à envoyer conjointement avant le 30 mars 2021 aux deux adresses suivantes : dorgeleshouessou@yahoo.fr / jessediama@gmail.com
Indications bibliographiques
ALMEIDA Irène Assiba (D’), Francophone African Women Writers : Destroying the Emptiness of Silence, Gainesville, University Press of Florida, 1994.
ABOMO-MAURIN Marie-Rose, « Destins de la femme : entre fiction et réalisme Werewere Liking et Tanella Boni », Ethiopiques n°79, Littérature, philosophie et art, 2ème semestre 2007, En Ligne http://ethiopiques.refer.sn/spip.php?article1566, consulté le 08-03-2020
BALANA Yvette, L’africanité chez Were Were Liking : de l’Afrique-musée à l’Afrique-laboratoire, Agriculture, 7/12/2004, N° : 4174, http://africultures.com/lafricanite-chez-were-were-liking-de-lafrique-musee-a-lafrique-laboratoire-4174/
CESAIRE Aimé, Ferrements, Paris, Seuil, 1960
CHAMOISEAU, Patrick & GLISSANT, Edouard « LES MURS. Approche des hasards et de la nécessité de l'idée d’identité », in Africultures (www.africultures.com), publié le 25/09/2007
CONTEH-MORGAN John & Irene Assiba D’ALMEIDA (Sous la dir.), The Original Explosion That Created Worlds : Essays on Werewere Liking's Art and Writings, Series : Francopolyphonies, Volume: 8, Brill | Rodopi, 2010.
DAGOGNET François, Écriture et iconographie, Paris, Vrin, 1973.
DRAMÉ Mamadou & FAYE Diouma, « L’intermédialité dans La Mémoire amputée de Werewere Liking », Perspectives didactiques au secondaire, 2017 Editura Universităţii din Suceava.
JANET Pierre, Les Débuts de l'intelligence, Flammarion, 1935.
JUNG Carl Gustav, « Lettre du 28 août 1945 à P.W. Martin », Correspondance 1941-1949, Paris, Albin Michel, 1993.
LIKING, Werewere, 2004, La mémoire amputée, Abidjan, Nouvelles Éditions Ivoiriennes.
MARINIELLO Silvestra, « L’intermédialité : un concept polymorphe », Inter media. Littérature, cinéma et intermédialité, Paris, L’Harmattan, 2011, p. 11-30.
MOLINIÉ Georges, Éléments de stylistique française, Paris, PUF, 2011[1986].
MOLINIÉ Georges, Hermès mutilé. Vers une herméneutique matérielle. Essai de philosophie du langage. Paris. Honoré Champion, 2005.
NEVEU Érik « Qu’est-ce qu’un mouvement social ? » Dans Sociologie des mouvements sociaux, Paris, La Découverte Collection : Repères, 2019, pages 5 à 24, https://www.cairn.info/sociologie-des-mouvements-sociaux--9782348054624-page-5.htm
OTTO Rudolf, Le Sacré (1923), Paris, PBP, 2001.
RICOEUR Paul, « La place de l’œuvre d’art dans notre culture », Foi & Éducation", N°38, 1957, en ligne : https://www.protestantismeetimages.com/P-Ricoeur-La-place-de-l-oeuvre-d.html, consulté le 08-03-2020.
TÊKO-AGBO Ambroise, « Werewere Liking et Calixthe Beyala », Cahiers d’Études Africaines, vol. 37, n°145, 1997. pp. 39-58; doi : https://doi.org/10.3406/cea.1997.19
COMITÉ DE PILOTAGE
COULIBALY Nanourougo, Maitre de Conférences, Université Félix Houphouet Boigny (Côte d’Ivoire)
KOUASSI Adack Gilbert, Directeur du Département des arts de l’UFRICA, Université Félix Houphouet Boigny (Côte d’Ivoire)
ABOMO-MAURIN Marie-Rose, Professeure habilitée de Littérature africaine, Université de Yaoundé 1 – Cameroun, Poétesse et romancière (France)
COMITÉ D’ORGANISATION (En constitution)
OUATTARA Adama, Docteur, Culture et Développement (INSAAC)
YAPI Yapo Elian, Assistant, Théâtre (UFHB-UFRICA)
YAO Kouamé Gérard, Maitre-Assistant, Théâtre (UFHB-UFRICA)
TANO Pierre, Maitre-Assistant, Cinéma (UFHB-UFRICA)
FAHET Faustin, Assistant, Arts Plastiques (UFHB-UFRICA)
COMITÉ SCIENTIFIQUE
Président : MWANTUALI Joseph, Chair Professor of French, Hamilton College New York, (USA)
Membres : ABOA Abia Alain, Professeur, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)
ABOMO-MAURIN Marie-Rose, Professeure habilitée de Littérature africaine, Université de Yaoundé 1 – Cameroun, Poétesse et romancière (France)
ALMEIDA Irene (D’), Ph.D., Professor of French/Francophone Studies, University of Arizona (USA)
BONI Tanella, Professeure de Philosophie, Université Félix Houphouët-Boigny, Membre de l’ASCAD, (Côte d’Ivoire)
CAZENAVE Odile, Ph. D. en études françaises (Pennsylvania State University), professeur de français à l'Université de Boston (USA)
COULIBALY Nanourougo, Maitre de Conférences, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)
HAUHOUOT Asseypo, Professeur, Université Félix Houphouët-Boigny, Président de l’ASCAD (Côte d’Ivoire)
HOURANTIER Marie-José, Professeure en littératures et traditions orales, École Normale Supérieure d’Abidjan (Côte d’Ivoire)
JAGER Marjolijn (de), PhD, New York University (tri-lingual (Dutch, English, French) writer, teacher, and editor)
KAMATÉ Banhouman, Maitre de Conférences en arts du spectacle, Université Félix Houphouët-Boigny - UFRICA (Côte d’Ivoire)
KANGA Konan Arsène, Maitre de Conférences, Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)
KANGNI Alem, titulaire d’un diplôme en sémiologie théâtrale et d’un doctorat de littérature comparée (Université de Bordeaux 3), fondatetur de l’Atelier Théâtre de Lomé
KOFFI Ehouman René, Maitre de Conférences en Grammaire et linguistique françaises, Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)
KONATÉ Yacouba, Professeure de Philosophie, Université Félix Houphouët-Boigny, Membre de l’ASCAD, (Côte d’Ivoire)
KOUADIO N’guessan Jérémie, Professeur, Université Félix Houphouët-Boigny, Membre de l’ASCAD, Secrétaire d’Académie (Côte d’Ivoire)
KOUAKOU Jean-Marie, Professeur de Littérature et civilisation françaises, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)
KOUASSI Adack, Maitre-Assistant, Directeur du Département des arts de l’UFRICA, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)
KOUASSI Kouamé Germain, Professeur de Grammaire et linguistique françaises, Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)
LEZOU KOFFI Aimée Danielle, Professeure d’Analyse du Discours, Université Félix Houphouët-Boigny, (Côte d’Ivoire)
M’BARGA Christian, PhD, Associate Professor, St. Thomas University, (Canada)
MIELLY Michelle, Ph.D., Philosophie et Anthropologie culturelle, Harvard University, Directrice académique DBA, Professeure Associée au département Homme, Organisations et Société à Grenoble École de Management (France)
MILLER Judith Graves, Ph.D., M.A., Rochester; B.A., Vassar, Professor of French Literature, Thought and Culture, NYU Arts & Sciences (USA)
†N’DA Paul, Professeure de sociologie politique, Université Félix Houphouët-Boigny, Membre de l’ASCAD, (Côte d’Ivoire)
N’GUESSAN François, Professeur de Sociologie et d’Anthropologie, Université Félix Houphouët-Boigny, Membre de l’ASCAD, Secrétaire d’Académie (Côte d’Ivoire)
RASCHI Natasa, Professeure Agrégée, Université de Pérouse (Italie)
SIDIBÉ Valy, Professeur d’Études Théâtrales, Université Félix Houphouët-Boigny, Directeur de l’ENS, Membre de l’ASCAD (Côte d’Ivoire)
SIÉ Hien, Maitre de Conférences en musique et musicologie, Université Félix Houphouët-Boigny - UFRICA (Côte d’Ivoire)
[1] Interview de Werewere Liking Gnepo pour la célébration des 30 ans du Village Ki-Yi ; En ligne : http://www.100pour100culture.com/evenement/werewere-liking-30-ans-dexistence-du-village-ki-yi/
Werewere Liking : stature d'une artiste complète
Université Félix Houphouet Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire,
UFR Information, Communication et Art (UFRICA) et Langues Littératures et Civilisations (LLC)
9, 10 & 11 juin 2021
Coordonnateurs : Dorgelès Houessou, Jessé K’Monti Diama, Adou Amadou Ouattara
Argumentaire :
L’intitulé de ce colloque impose de questionner la pratique de l’art et ses représentations. En cela il s’avère opportun de se référer à Ricoeur (1957) pour qui l’art est une constante tridimensionnelle. Premièrement, une œuvre d’art n’accède à ce statut qu’en étant une œuvre « D’ARTISAN », c’est-à-dire travail de l’expression du beau et de l’émotion. Ce postulat a une double conséquence qui conduit à penser d’une part, que « l’art n’est pas le dérèglement de l’imagination, mais la production d’une chose qui se met à exister dans le monde » et, d’autre part, que « l’artiste offre le spectacle d’un maître qui domine son matériau par la connaissance intime et amicale de ce que celui-ci peut et veut » (Ibid.).
Deuxièmement, l’œuvre d’art est l’expression d’un « STYLE ». C’est-à-dire qu’elle est admirable en ce que « le style soit à la fois « technique » et « spirituel » : l’un avec l’autre, l’un par l’autre ». En tant qu’elle est la résultante d’un savoir-faire et de la mobilisation d’un animus créateur, l’œuvre d’art est un artefact qui se présente comme un indice microcosmique du macro-univers : « Grâce à cette double signification du « style », l’œuvre d’art permet une exploration indirecte de l’homme ; l’interprétation du monde, projetée dans un « style », est offerte au déchiffrage et à la méditation concrète, à travers les grands symboles de pierre, de couleur et de rythme » (Ibid.).
Troisièmement, l’œuvre d’art est une expérience de « CRÉATION ». Elle combine de ce fait les perceptions ludique, cathartique et vitale de l’entreprise de création. La création artistique résulte d’un sens qui ne peut dépasser l’horizon humain car « cette création est humaine, seulement humaine ; c’est à la fois sa grandeur et sa limite. Sa grandeur : l’homme a le pouvoir merveilleux d’inventer et de renouveler les symboles par lesquels il se « représente » c’est-à-dire se « rend présent » des mondes possibles. Sa limite : Dieu a créé les cieux et la terre ; l’artiste crée des « images » ; cela est d’un autre ordre » (Ibid.).
C’est l’ensemble de ces trois conditions définitoires qui fait de Werewere Liking une artiste complète, c’est-à-dire la dextérité d’artisan, l’ingénuité du style et la ferveur créatrice par laquelle le monde, les mondes, sont dits et prédits. Car la totalité des genres artistiques (Littérature, Musique, Peinture, Gravure, Sculpture, Arts de la scène etc.) qu’elle pratique depuis la moitié d’un siècle, l’aura auréolée d’une puissance expressive que peu d’artiste de sa génération ont manifesté. Ce qui fera dire à Irène Assiba d’Almeida que Werewere Liking est « une artiste (…) au sens le plus large du terme ; poète, dramaturge, comédienne de théâtre et de cinéma, romancière, essayiste, peintre, bijoutière et chercheuse. Elle se démarque parmi les écrivains africains, hommes et femmes, par la diversité de son œuvre, ainsi que par le caractère innovant de son écriture » (1994 : 225). Détentrice de nombreux prix littéraires et artistiques, elle impose le respect et l’admiration dont seuls les artistes habités d’un génie transcendantal sont dotés. Ainsi, comme un symbole, c’est le 08 mars 2020, jour dédié à la célébration mondiale des droits de la femme, que s’ouvrait l’édition annuelle des KYVE ("Ki-Yi Village Experiences", Biennale Off autour du Marché Africain du Spectacle et des Arts MASA depuis 1995). A cette occasion, l’ouvrage L'éternelle Reine, 50ans de Peinture et de Poésie a été présenté au public et dédicacé.
Si le titre de cette œuvre, la dernière-née d’une bibliographie de plus d’une trentaine d’ouvrages, sonne comme un bilan riche en couleur, il est aussi remarquable d’y lire tout autre chose qu’un satisfecit rigide du passé réussi comme l’exultation d’une âme réactionnaire. Car il s’agit bien, surtout, d’une projection programmatique vers un avenir riche de diversité et de luminosité esthétique. On ne s’étonnera donc pas de cette longévité créatrice, pas plus que de l’appétit de l’artiste pour la création, si l’on considère que La Reine-Mère ou encore L’éternelle Reine est la pionnière des arts du spectacle en Côte d’Ivoire à travers la célèbre Fondation Panafricaine Ki-Yi, qui a vu naitre des générations d’artistes talentueux et maintes gloires nationales et internationales. Le colloque « WEREWERE LIKING : STATURE D’UNE ARTISTE COMPLÈTE… », des 7, 8 & 9 avril 2021, sera le prolongement des festivités marquant le cinquantenaire de l’activisme artistique de Werewere Liking et saluera son engagement à promouvoir le dialogue entre les arts comme mise en abyme du dialogue entre les genres, entre les peuples, entre les cultures et entre les spiritualités.
Le monde universitaire dans sa plus grande diversité est donc convié à réfléchir sur les modalités de la complétude artistique de la Fondatrice du village Ki-Yi. Sa pratique totale de l’art au sens ontologique, sa modélisation des arts au sens générique, sa longévité exceptionnelle en première ligne et au-devant de la scène, son entrée à l’ASCAD (Académie des Sciences, des Arts, des Cultures d’Afrique et des Diasporas Africaines) comme le couronnement d’une détermination sociologique à œuvrer par le truchement de l’émotion esthétique, au rapprochement des hommes etc., en sont quelques traits fondamentaux. Le clan Were, qui rassemble d’éminents chercheurs ayant consacré tout ou partie de leurs travaux scientifiques à l’œuvre de Werewere Liking, sera à l’honneur et ne manquera pas de témoigner du génie créateur de celle-ci.
On s’intéressera par exemple à sa pratique spécifique d’un genre artistique (musicologues, sémioticiens, critiques littéraires etc.), ou encore aux interférences entre genres artistiques dans l’œuvre composite de cette adepte du polymédia, c’est-à-dire comment « Les arts, les littératures, les musiques et les chants fraternisent par des voies d'imaginaires qui ne connaissent plus rien aux seules géographies nationales ou aux langues orgueilleuses dans leur à-part » (Chamoiseau & Glissant, 2007). Cette approche est envisageable à travers l’intermédialité que Pierre Janet résume ainsi : « les actes intellectuels élémentaires [...] créent aussi des objets fort curieux, des objets intellectuels : la route, la place publique, la porte, l’outil, le panier, la part du gâteau, les tiroirs de l'armoire, le drapeau, le mot » (1935 : 28) tout y constitue un objet signifiant où la signifiance même est en transit à travers la « relativité du regard » (Mariniello, 2011). Dans une telle perspective la trans-sémiotique, telle que la conçoit Molinié (2005 : 117) est aussi opératoire en vue de décrypter et « d’étudier comment des sémioses, des langages différents traitent du même « mondain » (Ibid.).
Il sera aussi question du sacré ou encore du numineux dans l’œuvre de Liking. Le numineux est, selon Rudolf Otto et Carl Gustav Jung, ce qui saisit l’individu, ce qui venant « d’ailleurs », lui donne le sentiment d’être dépendant à l'égard d’un « tout Autre ». C’est ce sentiment à la fois terrifiant et rassurant, terrifiant quant à la finitude de l’humain et rassurant du tiers responsable ou coupable, un sentiment de présence absolue, une présence divine et mystérieuse : le mysterium tremendum. Si le « théâtre rituel », s’appuyant à la fois sur l’improvisation et les rites sacrés qu’elle initie et promeut en est un exemple abouti, l’artiste témoigne aussi d’une pratique de peinture prémonitoire qui l’introduit dans les mystères de l’ether. D’ailleurs ne fait-elle pas dire par la voix de la Misovire dans Elle sera de jaspe et de corail (Chant-roman polyphonique publié en 1983) qu’elle espère que de son appel « naîtra une Nouvelle Race d’hommes / De souffle humain et de feux divins » ? Là où les artistes normatifs souhaitent humaniser l’animal-homme, les esprits supérieurs, ceux de la trempe de La Reine-Mère, désirent le diviniser par la réconciliation de l’émotion et de la raison.
Par ailleurs, des perspectives comparatistes telles celles de Têko-Agbo (1997) & Abomo-Maurin (2007) pourront envisager les fondements sociocritiques de l’œuvre de l’Éternelle Reine en rapport avec d’autres auteurs qui ont traité des thématiques de prédilection comme les droits des femmes et le panafricanisme comme modalités de la quête identitaire. Car telle semble se profiler en filigrane l’un des buts ultimes de cette œuvre immense : « Maintenant, je me sens capable de penser à notre pays et à ce qui s’y passe, de réfléchir aux combats que chacun pourrait individuellement mener, à commencer par la conquête de soi (...) » (La Mémoire amputée, 2004 : 333). Ainsi la quête identitaire est-elle la conquête de soi et la réappropriation de son histoire par tout citoyen africain. Comme le notent Dramé & Faye (2017), le mot de fin de Liking dans La Mémoire amputée, qui confirme ce besoin de reconstruction sociologique à l’origine de son projet artistique, apparaît telle une synthèse de son testament (Balana, 2004) :
Ceux qui peuvent se payer le luxe de jouer les amnésiques ont leur histoire déjà écrite, conservée en sons, images et microfilms, et en diverses versions : les subjectives, les trafiquées, les revues et corrigées, les profanes, les ésotériques et les sacrées, etc. ils pourront toujours s’y retremper le moment venu, pour témoigner de leur passage sur cette terre et de leur part de l’humanité. Alors que nous autres, nous n’avons pas suffisamment formulé notre expérience pour nous permettre l’amnésie. Aussi, pour nous, se souvenir ne devrait-il pas être un combat de tous les instants ?
On est donc interpelé, de ce fait, à conduire une série de réflexions sur la mémoire, les lieux de mémoire et de démémoire comme nous y convie la Fondatrice du Village Ki-Yi. Son œuvre en est un terrain propice qui rappelle en permanence que l’histoire se répète sans fin pour qui ne sait pas en saisir la bride. Un exemple évident ? Sa dernière toile intitulée Lampedusa, la plus grande jamais peinte par elle, interpelle sur le parallèle Césairien pour qui « la mer s’est retirée intacte du sang des grands poulpes échoués aux sables dans le paysage. » (Ferrements, 1960). Car si hier, les esclaves rebelles étaient jetés enchainés à la mer, aujourd’hui de nouveaux esclaves sont abandonnés à la noyade en pleine mer sur fond de viol et de marchandisation.
Excellant en littérature, dans les arts plastiques, dans les arts de la scène, et aussi bien dans ceux du stylisme que du modélisme, on en oublie presque que cette autodidacte a développé un art de la pédagogie inspiré de sa passion effrénée pour la transmission du savoir. D’ailleurs l’expression « Ki-Yi » ne signifie-t-elle pas « connaissance ultime » ? L’histoire de la recherche scientifique en Côte d’Ivoire rappellera autant de fois que nécessaire que Werewere Liking a occupé entre 1979 et 1985 un poste de chercheure en techniques pédagogiques traditionnelles utilisées par les femmes, à l’Institut de Littérature et d’Esthétique Négro-Africaines à Abidjan (ILENA), rattaché à l’Université de Cocody. Les techniques enseignées, dont elle s’est approprié la perspicacité dans son expérience au village Ki-Yi, sont un modèle du genre que ce colloque ne manquera pas d’interroger.
Enfin on n’occultera pas le volet social et sociologique de l’œuvre de cette grande âme qui a « formé plus d’un millier de jeunes gracieusement » qu’on sait « réinsérés avantageusement pour la plupart dans la société … »[1], mais qui, loin de dormir sur ses lauriers estime que « le Village Ki-Yi doit devenir une plus grande « école de vie » parmi les meilleures… » (Ibid). Cette perspective d’approche serait florissante pour les chercheurs, car comme le note Michelle Mielly dans "The Ki-Yi Village as a New Social Movement" (Conteh-Morgan John & Irene Assiba D’Almeida, 2010 : 27-52), le Village Ki-Yi est envisageable comme un mouvement social. Ce postulat même n’invite-t-il pas à la révision du concept ? Car « le sens commun associe à l’idée de mouvement social un ensemble de formes de protestation, relie au mot des événements, des pratiques. Mais ce constat ouvre précisément des questions » comme le relève Neveu (2019), un questionnement ouvert à chacun et dont ce colloque saisira l’empan expérientiel du cas Ki-Yi.
Les propositions de communication pourront porter donc sans exhaustivité sur les axes de réflexion suivants :
Axe 1 : Études descriptives d’une praxis artistique singulière
- L’expérience littéraire de Werewere Liking (Roman, poésie, conte, théâtre etc.) ;
- Les arts plastiques chez Werewere Liking (peinture, infographie, sculpture etc.) ;
- Arts du spectacle, musique et musicologie chez Werewere Liking (jeux scéniques ; mise en scène, techniques de chant, orchestration etc.) ;
- Stylisme, modélisme et création chez Werewere Liking (parures, vêtements, coiffes etc.) ;
- Werewere Liking et la tentation cinématographique ;
- L’art de la pédagogie chez Werewere Liking ;
- Werewere Liking, l’essayiste : carrefour discursif, philosophique et artistique.
Axe 2 : Croisements théoriques et pensée plurielle
- L’intermédialité et la trans-sémiotique chez Werewere Liking ;
- Langue, francophonie et panafricanisme dans la pensée de Werewere Liking ;
- L’expression du féminisme et de la féminité dans l’œuvre de Werewere Liking ;
- Langage, style et identité : de l’expression de la singularité chez Werewere Liking ;
- La conscience citoyenne de l’artiste et de l’académicienne ;
- L’art et ses injonctions de spiritualité ou le numineux dans l’œuvre de W. Liking ;
- L’expérience sociale et sociologique de la pratique artistique du Village Ki-Yi.
Les projets de communications devront comporter un titre, des références d’auteur (Nom + prénoms + fonction + institution + adresse mail), un résumé de dix lignes environ, 5 mots clés, l’axe de référence et une bibliographie. Ils sont à envoyer conjointement avant le 30 mars 2021 aux deux adresses suivantes : dorgeleshouessou@yahoo.fr / jessediama@gmail.com
Indications bibliographiques
ALMEIDA Irène Assiba (D’), Francophone African Women Writers : Destroying the Emptiness of Silence, Gainesville, University Press of Florida, 1994.
ABOMO-MAURIN Marie-Rose, « Destins de la femme : entre fiction et réalisme Werewere Liking et Tanella Boni », Ethiopiques n°79, Littérature, philosophie et art, 2ème semestre 2007, En Ligne http://ethiopiques.refer.sn/spip.php?article1566, consulté le 08-03-2020
BALANA Yvette, L’africanité chez Were Were Liking : de l’Afrique-musée à l’Afrique-laboratoire, Agriculture, 7/12/2004, N° : 4174, http://africultures.com/lafricanite-chez-were-were-liking-de-lafrique-musee-a-lafrique-laboratoire-4174/
CESAIRE Aimé, Ferrements, Paris, Seuil, 1960
CHAMOISEAU, Patrick & GLISSANT, Edouard « LES MURS. Approche des hasards et de la nécessité de l'idée d’identité », in Africultures (www.africultures.com), publié le 25/09/2007
CONTEH-MORGAN John & Irene Assiba D’ALMEIDA (Sous la dir.), The Original Explosion That Created Worlds : Essays on Werewere Liking's Art and Writings, Series : Francopolyphonies, Volume: 8, Brill | Rodopi, 2010.
DAGOGNET François, Écriture et iconographie, Paris, Vrin, 1973.
DRAMÉ Mamadou & FAYE Diouma, « L’intermédialité dans La Mémoire amputée de Werewere Liking », Perspectives didactiques au secondaire, 2017 Editura Universităţii din Suceava.
JANET Pierre, Les Débuts de l'intelligence, Flammarion, 1935.
JUNG Carl Gustav, « Lettre du 28 août 1945 à P.W. Martin », Correspondance 1941-1949, Paris, Albin Michel, 1993.
LIKING, Werewere, 2004, La mémoire amputée, Abidjan, Nouvelles Éditions Ivoiriennes.
MARINIELLO Silvestra, « L’intermédialité : un concept polymorphe », Inter media. Littérature, cinéma et intermédialité, Paris, L’Harmattan, 2011, p. 11-30.
MOLINIÉ Georges, Éléments de stylistique française, Paris, PUF, 2011[1986].
MOLINIÉ Georges, Hermès mutilé. Vers une herméneutique matérielle. Essai de philosophie du langage. Paris. Honoré Champion, 2005.
NEVEU Érik « Qu’est-ce qu’un mouvement social ? » Dans Sociologie des mouvements sociaux, Paris, La Découverte Collection : Repères, 2019, pages 5 à 24, https://www.cairn.info/sociologie-des-mouvements-sociaux--9782348054624-page-5.htm
OTTO Rudolf, Le Sacré (1923), Paris, PBP, 2001.
RICOEUR Paul, « La place de l’œuvre d’art dans notre culture », Foi & Éducation", N°38, 1957, en ligne : https://www.protestantismeetimages.com/P-Ricoeur-La-place-de-l-oeuvre-d.html, consulté le 08-03-2020.
TÊKO-AGBO Ambroise, « Werewere Liking et Calixthe Beyala », Cahiers d’Études Africaines, vol. 37, n°145, 1997. pp. 39-58; doi : https://doi.org/10.3406/cea.1997.19
COMITÉ DE PILOTAGE
COULIBALY Nanourougo, Maitre de Conférences, Université Félix Houphouet Boigny (Côte d’Ivoire)
KOUASSI Adack Gilbert, Directeur du Département des arts de l’UFRICA, Université Félix Houphouet Boigny (Côte d’Ivoire)
ABOMO-MAURIN Marie-Rose, Professeure habilitée de Littérature africaine, Université de Yaoundé 1 – Cameroun, Poétesse et romancière (France)
COMITÉ D’ORGANISATION (En constitution)
OUATTARA Adama, Docteur, Culture et Développement (INSAAC)
YAPI Yapo Elian, Assistant, Théâtre (UFHB-UFRICA)
YAO Kouamé Gérard, Maitre-Assistant, Théâtre (UFHB-UFRICA)
TANO Pierre, Maitre-Assistant, Cinéma (UFHB-UFRICA)
FAHET Faustin, Assistant, Arts Plastiques (UFHB-UFRICA)
COMITÉ SCIENTIFIQUE
Président : MWANTUALI Joseph, Chair Professor of French, Hamilton College New York, (USA)
Membres : ABOA Abia Alain, Professeur, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)
ABOMO-MAURIN Marie-Rose, Professeure habilitée de Littérature africaine, Université de Yaoundé 1 – Cameroun, Poétesse et romancière (France)
ALMEIDA Irene (D’), Ph.D., Professor of French/Francophone Studies, University of Arizona (USA)
BONI Tanella, Professeure de Philosophie, Université Félix Houphouët-Boigny, Membre de l’ASCAD, (Côte d’Ivoire)
CAZENAVE Odile, Ph. D. en études françaises (Pennsylvania State University), professeur de français à l'Université de Boston (USA)
COULIBALY Nanourougo, Maitre de Conférences, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)
HAUHOUOT Asseypo, Professeur, Université Félix Houphouët-Boigny, Président de l’ASCAD (Côte d’Ivoire)
HOURANTIER Marie-José, Professeure en littératures et traditions orales, École Normale Supérieure d’Abidjan (Côte d’Ivoire)
JAGER Marjolijn (de), PhD, New York University (tri-lingual (Dutch, English, French) writer, teacher, and editor)
KAMATÉ Banhouman, Maitre de Conférences en arts du spectacle, Université Félix Houphouët-Boigny - UFRICA (Côte d’Ivoire)
KANGA Konan Arsène, Maitre de Conférences, Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)
KANGNI Alem, titulaire d’un diplôme en sémiologie théâtrale et d’un doctorat de littérature comparée (Université de Bordeaux 3), fondatetur de l’Atelier Théâtre de Lomé
KOFFI Ehouman René, Maitre de Conférences en Grammaire et linguistique françaises, Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)
KONATÉ Yacouba, Professeure de Philosophie, Université Félix Houphouët-Boigny, Membre de l’ASCAD, (Côte d’Ivoire)
KOUADIO N’guessan Jérémie, Professeur, Université Félix Houphouët-Boigny, Membre de l’ASCAD, Secrétaire d’Académie (Côte d’Ivoire)
KOUAKOU Jean-Marie, Professeur de Littérature et civilisation françaises, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)
KOUASSI Adack, Maitre-Assistant, Directeur du Département des arts de l’UFRICA, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)
KOUASSI Kouamé Germain, Professeur de Grammaire et linguistique françaises, Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)
LEZOU KOFFI Aimée Danielle, Professeure d’Analyse du Discours, Université Félix Houphouët-Boigny, (Côte d’Ivoire)
M’BARGA Christian, PhD, Associate Professor, St. Thomas University, (Canada)
MIELLY Michelle, Ph.D., Philosophie et Anthropologie culturelle, Harvard University, Directrice académique DBA, Professeure Associée au département Homme, Organisations et Société à Grenoble École de Management (France)
MILLER Judith Graves, Ph.D., M.A., Rochester; B.A., Vassar, Professor of French Literature, Thought and Culture, NYU Arts & Sciences (USA)
†N’DA Paul, Professeure de sociologie politique, Université Félix Houphouët-Boigny, Membre de l’ASCAD, (Côte d’Ivoire)
N’GUESSAN François, Professeur de Sociologie et d’Anthropologie, Université Félix Houphouët-Boigny, Membre de l’ASCAD, Secrétaire d’Académie (Côte d’Ivoire)
RASCHI Natasa, Professeure Agrégée, Université de Pérouse (Italie)
SIDIBÉ Valy, Professeur d’Études Théâtrales, Université Félix Houphouët-Boigny, Directeur de l’ENS, Membre de l’ASCAD (Côte d’Ivoire)
SIÉ Hien, Maitre de Conférences en musique et musicologie, Université Félix Houphouët-Boigny - UFRICA (Côte d’Ivoire)
[1] Interview de Werewere Liking Gnepo pour la célébration des 30 ans du Village Ki-Yi ; En ligne : http://www.100pour100culture.com/evenement/werewere-liking-30-ans-dexistence-du-village-ki-yi/
Source de l'information : Université Félix Houphouet Boigny et université Alassane Ouattara