soutenance
Une « démocratie magique » : politique et littérature dans les romans de Vladimir Nabokov
Nom du candidat : Agnès Edel-Roy
Lieu de la soutenance : Université de Paris-Est Créteil, Campus Centre, salle des thèses, bâtiment P2
Date de soutenance : 19/11/2018
Agnès Edel-Roy soutiendra sa thèse de doctorat en littérature générale et comparée :
Une « démocratie magique » : politique et littérature dans les romans de Vladimir Nabokov
lundi 19 novembre 2018, à 14h00, à l’Université de Paris-Est Créteil, Campus Centre, salle des thèses, bâtiment P2, 61 avenue du Général de Gaulle 94010 Créteil.
Le jury sera composé de :
M. Vincent Ferré (directeur de thèse, Université de Paris-Est Créteil)
Mme Luba Jurgenson (Université Paris-Sorbonne)
M. Jean-Pierre Morel (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3)
Mme Yolaine Parisot (Université de Paris-Est Créteil)
Mme Isabelle Poulin (Université Bordeaux Montaigne)
Résumé de la thèse :
Écrite d’abord en russe puis en anglo-américain, l’œuvre romanesque de Vladimir Nabokov (1899-1977), écrivain américain d’origine russe, fascine ses lecteurs, mais leur participation à l’achèvement de cette œuvre artistique a été singulièrement restreinte par sa réception. La publication de “Lolita” (1955) le transforme en précurseur du postmodernisme américain. Aboutissement de la quête moderne de l’autonomie de l’art et triomphe de l’autotélisme artistique, sa création se trouve alors interprétée en poétique « tyrannique » sur laquelle règne l’auteur en « dictateur absolu ».
Vladimir Nabokov, pourtant, n’a cessé d’identifier dans l’Histoire et de combattre dans son œuvre deux questions politiques du vingtième siècle : celle de la soumission de l’art à l’idéologie (quel qu'en soit le nom) et celle de la tyrannie (actualisée par les régimes politiques nazi et soviétique). Dès l’origine, sa création de langue russe, puis anglo-américaine, est synchronisée avec les conséquences, tant en Russie qu’en Occident, de la Révolution bolchevique, l’événement historique qui change le « partage du sensible » (Jacques Rancière) au vingtième siècle. La nature autotélique de sa création, dont les caractéristiques sont à redéfinir en opposition aux formes artistiques prônant l’engagement de l’art, indique en réalité que Nabokov propose une nouvelle « politique de la littérature » (Jacques Rancière) de l’émancipation qu’il a lui-même appelée du nom de « démocratie magique » et fait d’elle un « art critique » dont l’effet politique passe par sa distance esthétique, incluant « dans la forme de l’œuvre la confrontation de ce que le monde est avec ce que le monde pourrait être » (Jacques Rancière).
Une « démocratie magique » : politique et littérature dans les romans de Vladimir Nabokov
lundi 19 novembre 2018, à 14h00, à l’Université de Paris-Est Créteil, Campus Centre, salle des thèses, bâtiment P2, 61 avenue du Général de Gaulle 94010 Créteil.
Le jury sera composé de :
M. Vincent Ferré (directeur de thèse, Université de Paris-Est Créteil)
Mme Luba Jurgenson (Université Paris-Sorbonne)
M. Jean-Pierre Morel (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3)
Mme Yolaine Parisot (Université de Paris-Est Créteil)
Mme Isabelle Poulin (Université Bordeaux Montaigne)
Résumé de la thèse :
Écrite d’abord en russe puis en anglo-américain, l’œuvre romanesque de Vladimir Nabokov (1899-1977), écrivain américain d’origine russe, fascine ses lecteurs, mais leur participation à l’achèvement de cette œuvre artistique a été singulièrement restreinte par sa réception. La publication de “Lolita” (1955) le transforme en précurseur du postmodernisme américain. Aboutissement de la quête moderne de l’autonomie de l’art et triomphe de l’autotélisme artistique, sa création se trouve alors interprétée en poétique « tyrannique » sur laquelle règne l’auteur en « dictateur absolu ».
Vladimir Nabokov, pourtant, n’a cessé d’identifier dans l’Histoire et de combattre dans son œuvre deux questions politiques du vingtième siècle : celle de la soumission de l’art à l’idéologie (quel qu'en soit le nom) et celle de la tyrannie (actualisée par les régimes politiques nazi et soviétique). Dès l’origine, sa création de langue russe, puis anglo-américaine, est synchronisée avec les conséquences, tant en Russie qu’en Occident, de la Révolution bolchevique, l’événement historique qui change le « partage du sensible » (Jacques Rancière) au vingtième siècle. La nature autotélique de sa création, dont les caractéristiques sont à redéfinir en opposition aux formes artistiques prônant l’engagement de l’art, indique en réalité que Nabokov propose une nouvelle « politique de la littérature » (Jacques Rancière) de l’émancipation qu’il a lui-même appelée du nom de « démocratie magique » et fait d’elle un « art critique » dont l’effet politique passe par sa distance esthétique, incluant « dans la forme de l’œuvre la confrontation de ce que le monde est avec ce que le monde pourrait être » (Jacques Rancière).
Source de l'information : Agnès Edel-Roy