événement
Séminaire TIGRE animé par Evanghélia Stead : Illustration
Date de l'événement : 18/10/2019
Date de fin de l'événement : 18/10/2019
Site web de référence : http://www.dhta.ens.fr/Histoire-de-l-art-832.html
Vendredi 18 octobre, 16h-19h, ENS, 29 rue d'Ulm, 75005 Paris, salle U 205
Depuis ses années de soldat dans la Première Guerre mondiale jusqu’à sa retraite de professeur de langue et de littérature anglaise, J.R.R. Tolkien (1892-1973) aura travaillé toute sa vie, en arrière-plan, sur le vaste monde de la Terre du Milieu, ses langues et son histoire. Le public en découvre un aperçu en 1937 avec Le Hobbit, illustré par l’auteur lui-même, mais c’est Le Seigneur des Anneaux, publié entre 1954 et 1955, qui révèle l’ampleur de son entreprise. Christopher Tolkien, fils de l’auteur, se consacre depuis le décès de son père à mettre en forme les milliers de pages manuscrites restantes afin d’en offrir la vision la plus complète possible, dans des éditions régulièrement illustrées depuis les années 1970.
L’œuvre écrit de J.R.R. Tolkien est marqué par une grande circulation des textes et des thèmes. Les deux derniers ouvrages posthumes publiés par son fils Christopher Tolkien (Beren and Lúthien en 2017 et The Fall of Gondolin en 2018) sont ainsi des recueils permettant de retracer l’évolution de ces deux récits au fil de la vie de l’auteur. Avec The Children of Húrin (2007), ces ouvrages sont illustrés par Alan Lee, qui était déjà responsable des illustrations de l’édition du Centenaire du Seigneur des Anneaux (1991) et d’une édition du Hobbit (1997). Ses aquarelles elles-mêmes circulent, à l’occasion des traductions françaises des textes, et les modalités de leur insertion dans le texte jouent sur les relations qu’elles entretiennent avec celui-ci. Toutefois, Alan Lee n’est pas le seul à être concerné par cette mobilité. Ted Nasmith, en 2004, s’est vu offrir la possibilité de « réviser » les illustrations qu’il avait réalisées pour l’édition de 1998 du Silmarillion. En 1979, Eric Fraser, le premier illustrateur du Hobbit autre que Tolkien, a quant à lui repris certaines formes introduites dans son travail pour l’édition illustrée du Seigneur des Anneaux de 1977, dessinant des liens entre les deux volumes. En tant qu’artiste, enfin, Tolkien lui-même se prête à l’exercice de la reprise : ayant peu confiance en ses propres capacités, il s’inspire de (voire copie) certaines images préexistantes, sans lien aucun avec son œuvre, afin d’élaborer les illustrations pour Le Hobbit.
L’étude des illustrations associées aux récits de la Terre du Milieu invite ainsi à la prise en compte d’une circulation des images qui se trouvent parfois modifiées au fil des ouvrages dans lesquelles elles apparaissent, elles-mêmes puisant dans un substrat à la fois visuel et textuel.
Sauf quelques remarquables exceptions, l'illustration d’auteur ne commence à se développer au Mexique qu’à partir de la fin des années 1970, suite au boom du graphisme et la culture Pop des années 60.
Aujourd’hui, l’illustration mexicaine est une activité consolidée et en plein essor.
Le Mexique étant un pays haut en couleurs et manifestations visuelles, avec une tradition picturale très importante, la présentation que je propose explore les influences de l’univers visuel mexicain sur les 4 générations distinctes d’illustrateurs mexicains contemporains.
Les générations, par tranches de 10 ans, se distinguent par l’âge évidemment, mais surtout par l’approche du métier, le support, les influences, tant locales qu’extérieures, et, forcément, la technologie.
La présentation fait un parcours des antécédents de l’illustration mexicaine, des caractéristique de l’univers visuel mexicain, qui est très particulier, et présente le travail de plusieurs représentants de chaque génération.
Marie Bretagnolle (Université Paris-Est Créteil), La circulation des motifs visuels dans les illustrations des récits de la Terre du Milieu : un écho de la mobilité des textes.
Depuis ses années de soldat dans la Première Guerre mondiale jusqu’à sa retraite de professeur de langue et de littérature anglaise, J.R.R. Tolkien (1892-1973) aura travaillé toute sa vie, en arrière-plan, sur le vaste monde de la Terre du Milieu, ses langues et son histoire. Le public en découvre un aperçu en 1937 avec Le Hobbit, illustré par l’auteur lui-même, mais c’est Le Seigneur des Anneaux, publié entre 1954 et 1955, qui révèle l’ampleur de son entreprise. Christopher Tolkien, fils de l’auteur, se consacre depuis le décès de son père à mettre en forme les milliers de pages manuscrites restantes afin d’en offrir la vision la plus complète possible, dans des éditions régulièrement illustrées depuis les années 1970.
L’œuvre écrit de J.R.R. Tolkien est marqué par une grande circulation des textes et des thèmes. Les deux derniers ouvrages posthumes publiés par son fils Christopher Tolkien (Beren and Lúthien en 2017 et The Fall of Gondolin en 2018) sont ainsi des recueils permettant de retracer l’évolution de ces deux récits au fil de la vie de l’auteur. Avec The Children of Húrin (2007), ces ouvrages sont illustrés par Alan Lee, qui était déjà responsable des illustrations de l’édition du Centenaire du Seigneur des Anneaux (1991) et d’une édition du Hobbit (1997). Ses aquarelles elles-mêmes circulent, à l’occasion des traductions françaises des textes, et les modalités de leur insertion dans le texte jouent sur les relations qu’elles entretiennent avec celui-ci. Toutefois, Alan Lee n’est pas le seul à être concerné par cette mobilité. Ted Nasmith, en 2004, s’est vu offrir la possibilité de « réviser » les illustrations qu’il avait réalisées pour l’édition de 1998 du Silmarillion. En 1979, Eric Fraser, le premier illustrateur du Hobbit autre que Tolkien, a quant à lui repris certaines formes introduites dans son travail pour l’édition illustrée du Seigneur des Anneaux de 1977, dessinant des liens entre les deux volumes. En tant qu’artiste, enfin, Tolkien lui-même se prête à l’exercice de la reprise : ayant peu confiance en ses propres capacités, il s’inspire de (voire copie) certaines images préexistantes, sans lien aucun avec son œuvre, afin d’élaborer les illustrations pour Le Hobbit.
L’étude des illustrations associées aux récits de la Terre du Milieu invite ainsi à la prise en compte d’une circulation des images qui se trouvent parfois modifiées au fil des ouvrages dans lesquelles elles apparaissent, elles-mêmes puisant dans un substrat à la fois visuel et textuel.
Fabrice Vanden Broeck (UVSQ), Ailes et racines de l'Illustration mexicaine contemporaine
Sauf quelques remarquables exceptions, l'illustration d’auteur ne commence à se développer au Mexique qu’à partir de la fin des années 1970, suite au boom du graphisme et la culture Pop des années 60.
Aujourd’hui, l’illustration mexicaine est une activité consolidée et en plein essor.
Le Mexique étant un pays haut en couleurs et manifestations visuelles, avec une tradition picturale très importante, la présentation que je propose explore les influences de l’univers visuel mexicain sur les 4 générations distinctes d’illustrateurs mexicains contemporains.
Les générations, par tranches de 10 ans, se distinguent par l’âge évidemment, mais surtout par l’approche du métier, le support, les influences, tant locales qu’extérieures, et, forcément, la technologie.
La présentation fait un parcours des antécédents de l’illustration mexicaine, des caractéristique de l’univers visuel mexicain, qui est très particulier, et présente le travail de plusieurs représentants de chaque génération.
Source de l'information : Evanghelia Stead