événement
séminaire MSH : sciences, techniques & ouvrages d’anticipation (nov-avril)
Séminaire organisé par le Collège d'Etudes Mondiales de la Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH) par la chaire "Inégalité, santé et humanitaire"(Pr. Jean-Daniel Rainhorn, Genève) et la chaire "Nouvelles technologies et éducation" (Pr. Imma Tubella, Barcelone) en collaboration avec le Centre de Recherche Interdisciplinaire de Paris (CRI) et le Laboratoire des Histoires.
La science et les nouvelles technologies sont-elles toujours au service du progrès? Ou peuvent-elles également, lorsquelles sont utilisées sans limites, contribuer à lavènement dune société plus totalitaire, moins respectueuse de la personne humaine? Plusieurs romans de la littérature dystopique imaginent des sociétés qui utilisent des technologies sophistiquées pour asseoir leur pouvoir en contrôlant la vie des individus. Des livres comme : «Nous autres» de E. Zamiatine, «Le meilleur des mondes» dA. Huxley, «1984» de G. Orwell, «Fahrenheit 451» de R. Bradbury, «La servante écarlate» de M. Atwood ou plus récemment «Never let me go» de K. Ishiguro nous montrent un monde où lindividu est placé dans un univers déshumanisé et totalitaire, dans lequel les rapports sociaux sont dominés par la technologie et la science.
Ces ouvrages danticipation sociale nous aident à réfléchir à lutilisation parfois abusive de certaines technologies qui sont progressivement entrés dans notre vie quotidienne et, en se banalisant, sont en train de profondément modifier nos comportements. La fascination pour la technologie tend à faire oublier son impact potentiel sur les libertés individuelles et le regard que l'on porte sur la personne humaine.
Car que seront demain nos libertés fondamentales alors que notre courrier électronique et nos conversations téléphoniques peuvent déjà être écoutés par des agences spécialisées comme la National Security Agency (NSA) américaine? Quen sera-t-il de notre liberté de nous déplacer alors que nous sommes en permanence géo-localisables grâce à nos téléphones portables ou nos cartes de crédit? Que deviendront la reproduction humaine et la parentalité alors que prolifèrent dans le monde des banques de gamètes et des entreprises qui louent les services de femmes prêtes à faire des enfants pour dautres? De quoi lhomme de demain sera-t-il fait puisque lon peut aujourdhui trouver des organes et des tissus à acheter sur le marché international pour remplacer ses propres organes défaillants ou traiter certains dysfonctionnements du cerveau grâce à des implants neuro-stimulateurs?
Loin de sopposer aux progrès de la science et des technologies, le séminaire se propose de contribuer au débat sur les conséquences sociales, humaines et éthiques de lutilisation de certaines technologies dans des domaines comme le numérique et la biomédecine, en les faisant entrer en résonnance avec certains ouvrages de la littérature dystopique.
Quatre sessions sont organisées à la Maison Suger, 16 rue Suger 75006 Paris
- Métro et RER Saint-Michel.
Mardi 17 novembre 2015, 14h-18h : Le numérique, la biotechnologie et la littérature dystopique
Mardi 15 décembre 2015, 14h-18h : La liberté de lindividu
Mardi 19 janvier 2016, 14h-18h : Le corps manipulé
Mardi 16 février 2016, 14h-18h : Lacceptation et la résistance
En conclusion, un colloque dune journée le mardi 26 avril 2016
- réunira les participants, les animateurs et des personnalités invitées pour une réflexion collective autour des thématiques qui auront émergé lors des quatre séances du séminaire.
Inscription obligatoire et gratuite : glieppe@msh-paris.fr
La science et les nouvelles technologies sont-elles toujours au service du progrès? Ou peuvent-elles également, lorsquelles sont utilisées sans limites, contribuer à lavènement dune société plus totalitaire, moins respectueuse de la personne humaine? Plusieurs romans de la littérature dystopique imaginent des sociétés qui utilisent des technologies sophistiquées pour asseoir leur pouvoir en contrôlant la vie des individus. Des livres comme : «Nous autres» de E. Zamiatine, «Le meilleur des mondes» dA. Huxley, «1984» de G. Orwell, «Fahrenheit 451» de R. Bradbury, «La servante écarlate» de M. Atwood ou plus récemment «Never let me go» de K. Ishiguro nous montrent un monde où lindividu est placé dans un univers déshumanisé et totalitaire, dans lequel les rapports sociaux sont dominés par la technologie et la science.
Ces ouvrages danticipation sociale nous aident à réfléchir à lutilisation parfois abusive de certaines technologies qui sont progressivement entrés dans notre vie quotidienne et, en se banalisant, sont en train de profondément modifier nos comportements. La fascination pour la technologie tend à faire oublier son impact potentiel sur les libertés individuelles et le regard que l'on porte sur la personne humaine.
Car que seront demain nos libertés fondamentales alors que notre courrier électronique et nos conversations téléphoniques peuvent déjà être écoutés par des agences spécialisées comme la National Security Agency (NSA) américaine? Quen sera-t-il de notre liberté de nous déplacer alors que nous sommes en permanence géo-localisables grâce à nos téléphones portables ou nos cartes de crédit? Que deviendront la reproduction humaine et la parentalité alors que prolifèrent dans le monde des banques de gamètes et des entreprises qui louent les services de femmes prêtes à faire des enfants pour dautres? De quoi lhomme de demain sera-t-il fait puisque lon peut aujourdhui trouver des organes et des tissus à acheter sur le marché international pour remplacer ses propres organes défaillants ou traiter certains dysfonctionnements du cerveau grâce à des implants neuro-stimulateurs?
Loin de sopposer aux progrès de la science et des technologies, le séminaire se propose de contribuer au débat sur les conséquences sociales, humaines et éthiques de lutilisation de certaines technologies dans des domaines comme le numérique et la biomédecine, en les faisant entrer en résonnance avec certains ouvrages de la littérature dystopique.
Quatre sessions sont organisées à la Maison Suger, 16 rue Suger 75006 Paris
- Métro et RER Saint-Michel.
Mardi 17 novembre 2015, 14h-18h : Le numérique, la biotechnologie et la littérature dystopique
Mardi 15 décembre 2015, 14h-18h : La liberté de lindividu
Mardi 19 janvier 2016, 14h-18h : Le corps manipulé
Mardi 16 février 2016, 14h-18h : Lacceptation et la résistance
En conclusion, un colloque dune journée le mardi 26 avril 2016
- réunira les participants, les animateurs et des personnalités invitées pour une réflexion collective autour des thématiques qui auront émergé lors des quatre séances du séminaire.
Inscription obligatoire et gratuite : glieppe@msh-paris.fr