parution
RIMBAUD RUSALEME
Auteur : Michel AROUIMI
Langue : fr
Nom du responsable : Giovanni Dotoli
Nom de l'auteur responsable de la parution : Michel Arouimi
EAN13 : 979 1 0370 0883 1
Éditeur : HERMANN, Paris, 2021
Année de publication : 2021
Site web de référence : https://www.google.com/search?q=hermann+%C3%A9diteur&ie=utf-8&oe=utf-8&client=firefox-b
Le remodelage des textes bibliques, surtout l’Apocalypse, aura été pour Rimbaud un moyen d’exprimer son partage entre les enjeux inconciliables de sa vocation : célébration du « Nombre et de l’Harmonie », ou bien la projection d’une division de l’être, ressentie comme l’aiguillon de son génie? Un dilemme que Rimbaud n’a pu résoudre que par le silence. Mieux que la « langue » nouvelle, à laquelle aspirait le « voyant », ses poèmes manifestent, mais en lui laissant toute son ambiguïté, le fondement originel du langage. Et cette leçon vaut pour le monde présent, en proie à la violence des nombres, et oublieux des vertus spirituelles que leur attribue la Tradition.
Les commentateurs modernes de Rimbaud ont en effet beaucoup de mépris pour les quelques chercheurs de jadis, qui envisageaient ses œuvres à travers le prisme irisé des grands textes de l’ésotérisme, juif en particulier. Cette méfiance à l’égard de l’influence de ces lectures prêtées à Rimbaud, est fondée. Mais n’est-elle pas aussi dictée par le discrédit qui affecte aujourd’hui tous les vestiges patriarcaux de la tradition judéo-chrétienne (pour ne pas dire universelle) ? Cette question ne fait que hanter cet ouvrage qui, sans faire de Rimbaud un poète fasciné par des doctrines ésotériques, sans doute inconnues de lui-même, s’attache à dégager les lois auxquelles ses écrits adamantins, envisagés à tous leurs niveaux, doivent leur pouvoir de fascination. Des lois dont le caractère mathématique vérifie, sur un plan des plus profanes, les conceptions traditionnelles relatives à la création, et au rapport de l’Un et du multiple.
L’ « alchimie du verbe », n’était pas un vain mot sous la plume de Rimbaud. Son échec subjectif, tragiquement assumé, est dû à la violence duelle qui, dans tous les esprits, dispute son rôle inspirateur à ce que l’on s’accorde à nommer la scission de l’Un (ou du Verbe). Cet ouvrage recreuse cette ambiguïté, jusque dans les lettres de Rimbaud au Harar, auxquelles est emprunté son titre : un jeu de mots qui, sous la plume du Rimbaud marchand, résume tous les aspects de cette insoluble question.
Les commentateurs modernes de Rimbaud ont en effet beaucoup de mépris pour les quelques chercheurs de jadis, qui envisageaient ses œuvres à travers le prisme irisé des grands textes de l’ésotérisme, juif en particulier. Cette méfiance à l’égard de l’influence de ces lectures prêtées à Rimbaud, est fondée. Mais n’est-elle pas aussi dictée par le discrédit qui affecte aujourd’hui tous les vestiges patriarcaux de la tradition judéo-chrétienne (pour ne pas dire universelle) ? Cette question ne fait que hanter cet ouvrage qui, sans faire de Rimbaud un poète fasciné par des doctrines ésotériques, sans doute inconnues de lui-même, s’attache à dégager les lois auxquelles ses écrits adamantins, envisagés à tous leurs niveaux, doivent leur pouvoir de fascination. Des lois dont le caractère mathématique vérifie, sur un plan des plus profanes, les conceptions traditionnelles relatives à la création, et au rapport de l’Un et du multiple.
L’ « alchimie du verbe », n’était pas un vain mot sous la plume de Rimbaud. Son échec subjectif, tragiquement assumé, est dû à la violence duelle qui, dans tous les esprits, dispute son rôle inspirateur à ce que l’on s’accorde à nommer la scission de l’Un (ou du Verbe). Cet ouvrage recreuse cette ambiguïté, jusque dans les lettres de Rimbaud au Harar, auxquelles est emprunté son titre : un jeu de mots qui, sous la plume du Rimbaud marchand, résume tous les aspects de cette insoluble question.
Source de l'information : M. Arouimi