parution

Revue Silène, “Nation littéraire et comparatisme : le cas russe”
: M. Amandio, N. Aude dir.
: fr
: Centre de recherches en Littérature et Poétique Comparées (EA 3931)
: ISSN 2105-2816
: Revue Silène. Centre de recherches en littérature et poétique comparées de l'Université Paris Nanterre
: octobre 2020
: http://www.revue-silene.com/f/index.php?sp=colloque&colloque_id=19
Silène, Revue en ligne du Centre de recherches en Littérature et Poétique Comparées (EA 3931)

ISSN 2105-2816

Nation littéraire et comparatisme : le cas russe

Actes édités par Manon Amandio et Nicolas Aude.

Colloque international coorganisé par Manon Amandio, Nicolas Aude et Karen Haddad

les 30 et 31 mai 2018 à Université Paris Nanterre

En libre accès sur le site http://www.revue-silene.com/f/index.php?sp=colloque&colloque_id=19

 

Utilisée quelquefois pour qualifier l’histoire culturelle de la France moderne, l’expression « nation littéraire » recouvre une certaine mythologie de l’identité politique française. Pourtant, à partir du XIXe siècle, d’autres littératures nationales ont prétendu à l’universalité. C’est notamment le cas de la littérature russe, même si en Russie la construction nationale du fait littéraire semble s'être opérée sous des auspices particulières. À la fin du XVIIIe siècle, la problématique de l’imitation des modèles européens y dépasse largement le domaine des formes littéraires. Contre cette tendance imitative de la culture des élites s’est développée, à partir du siècle suivant, une politique volontariste de russification. La Révolution de 1917 marque un tournant : alors même que le modèle soviétique se conçoit, à ses débuts, comme un nouvel universalisme, la notion goethéenne de weltliteratur vient ressusciter sous la plume de plusieurs écrivains. En dépit de l’exclusion originelle du cas russe du champ des postcolonial studies, repenser la nation littéraire à l’aune du fait impérial en Russie implique enfin de s’intéresser aux modalités littéraires de production de l’altérité tout en considérant le rôle des processus coloniaux dans l’hybridation des imaginaires propre aux littératures de l'espace russe, soviétique et postsoviétique.

SOMMAIRE

• Introduction - Nicolas Aude

I – Histoires littéraires, réceptions, transferts

• Repenser le XIXe siècle russe à partir du féminin : questions d’historiographie - Catherine Géry
• Transferts littéraires russo-turcs (XIXe-XXe siècles) : pour une histoire globale, transnationale et décentrée de la littérature - Élise Duclos
• Walt Whitman en Russie : plonger dans l’« océan » de la littérature mondiale - Delphine Rumeau

II – Romans nationaux et formes épiques

• Rob Roy et Pougatchev : le hors-la-loi dans l’Histoire nationale - Marie-Agathe Tilliette
• Aux sources d’un nouvel imaginaire national : modernité et tradition littéraire chez Léon Tolstoï et James Fenimore Cooper - Loïk Maille
• Naï-Tours, un croisé en Ukraine : réflexions à partir de La Garde blanche sur le nationalisme russe de M. Boulgakov - Pierre-Yves Boissau
• Le Dit de l’ost d’Igor dans la poésie russe des années 1920 : de la réactualisation des motifs à la réinvention du langage poétique - Daria Sinichkina

III – Du comparatisme comme déconstruction identitaire

Dostoïevski et Pétersbourg : qu’est-ce qu’une forme russe ? - Margot Buvat
• La déconstruction de la « nation littéraire » par le comparatisme, ou pourquoi « mettre de côté Nabokov »- Agnès Edel-Roy
• Multilinguisme, psycholinguistique et écriture chez l’écrivain Vladimir Nabokov - Julie Loison-Charles
• Identités nationales, identités narratives : approche comparatiste et anachronique des personnages féminins dans le roman soviétique - Cécile Rousselet