soutenance

Portraits de famille. Étude comparée du motif familial dans la fiction romanesque de la Grande Caraïbe aux XXe-XXIe siècles (William Faulkner, Gabriel García Márquez, Patrick Chamoiseau, Zoé Valdés)
: Célia Clermont
: Université Jean Monnet, Saint-Étienne
: 27/11/2020
La soutenance aura lieu le vendredi 27 novembre à 14h à l'Université Jean Monnet de Saint-Étienne.

Le jury sera composé de :
M. Yves Clavaron – Professeur, Université Jean Monnet Saint-Étienne, Directeur de thèse
M. Henri Garric – Professeur, Université de Bourgogne, Rapporteur
Mme Evelyne Lloze – Professeure, Université Jean Monnet Saint-Étienne, Examinatrice
M. Fabrice Parisot – Professeur, Université de Perpignan Via Domitia, Rapporteur
Mme Anne Tomiche – Professeure, Sorbonne université, Présidente du jury

Résumé de la thèse : Transdisciplinaire et transculturel, le motif familial a toujours entretenu des liens étroits avec le genre romanesque. Dans la littérature de la Grande Caraïbe, il fait l’objet de peu d’études critiques alors que l’espace caribéen se présente lui-même comme une famille géographique complexe, douloureusement marquée par la conquête coloniale, l’esclavage et le système de la plantation. Cette thèse se propose de l’aborder dans toute sa polysémie, de la représentation de la famille biologique aux différentes acceptions figurées – famille de substitution, famille de cœur, affiliations spirituelles, etc. – dans un corpus trilingue composé de quatre fictions romanesques caribéennes des XXe et XXIe siècles : Sartoris de William Faulkner, Cien años de soledad de Gabriel García Márquez, Texaco de Patrick Chamoiseau et La eternidad del instante de Zoé Valdés. Dans ces quatre romans, la représentation de la famille biologique révèle rapidement son caractère dysfonctionnel : rejetée par les personnages ou fragilisée par les événements, elle semble condamnée au délitement. Cet échec permet à d’autres types de relations d’apparaître ; loin de s’opposer au schéma familial initial, elles invitent à penser d’autres façons de « faire famille ». Ce passage d’une famille à l’autre permet ainsi d’engager une réflexion aussi bien sur la question de l’identité familiale des personnages que sur le rapport qu’entretiennent les romanciers caribéens avec les membres de la généalogie littéraire dans laquelle ils choisissent de se placer.
: Célia Clermont