événement
MOTION du CA à propos de la réforme du CAPES
Le CA de la SFLGC, ayant pris connaissance des derniers textes publiés par le ministère concernant la réforme du concours du CAPES (JO 6 janvier 2010), renouvelle l'expression de son opposition radicale à cette réforme, en raison des conséquences très néfastes qu'elle aura sur la formation des futurs enseignants et sur l'organisation des études de lettres à l'université.
Concours du CAPES Le CA de la SFLGC s'élève vigoureusement contre la disparition de l'épreuve de langue vivante et regrette que l'on n'ait pas saisi l'occasion de la refonte du concours pour introduire une épreuve portant sur les littératures étrangères traduites, alors que ces textes font partie désormais des programmes de l'enseignement secondaire. A l'heure où l'ouverture à l'Europe est une priorité, une telle évolution des concours de recrutement est incompréhensible.
Préparation au concours et masters
Le CA de la SFLGC continue à s'insurger contre les conséquences néfastes, à tous points de vue, de l'intégration de la préparation au concours du CAPES dans des masters dits « d'enseignement ».
- Le CA dénonce le caractère fictif de la formation des futurs enseignants en 2 ans : le calendrier annoncé des épreuves (écrit fin novembre-début décembre, oral en mai-juin de l'année de Master 2) confirme que seule la première année sera véritablement une année de formation, la seconde étant en fait consacrée au passage des épreuves.
- Le CA souligne le caractère contradictoire des objectifs assignés par le ministère à la seconde année des masters dits d'enseignement : les étudiants sont en effet censés se préparer aux épreuves du concours, accomplir des stages pratiques et s'initier à la recherche, avec rédaction d'un mémoire pour la fin du dernier semestre. Il paraît évident au CA de la SFLGC que dans ces conditions aucun de ces objectifs ne peut être atteint de manière satisfaisante.
Enfin le CA s'émeut particulièrement du sort réservé à l'initiation à la recherche, dans la deuxième année du master, dernière étape avant le doctorat : seuls les « collés » au concours pourront en effet en bénéficier durant le deuxième semestre de cette deuxième année.
Le CA de la SFLGC demande donc encore une fois au ministère de l'Education Nationale de surseoir à une réforme qui ne va pas, contrairement à ce qui est dit et répété depuis des mois, élever le niveau de formation des futurs enseignants du secondaire mais qui risque de désorganiser gravement l'enseignement des lettres à l'université.
Février 2010, le Conseil d'Administration