soutenance

Lire pour la danse : les ballets littéraires des chorégraphes néo-classiques (1949 à nos jours). Roland Petit et John Neumeier, parcours croisés.
: Camille RIQUIER WAUTIER
: Université de Strasbourg - Faculté des Lettres - Batiment Le Portique - Salle 409
: 13/11/2020
Le jury sera composé de :
M. Guy DUCREY - Professeur, université de Strasbourg - Directeur de la thèse
Mme Michèle FINCK - Professeure, université de Strasbourg
Mme Hélène LAPLACE-CLAVERIE - Professeure, université de Pau et des Pays de l’Adour
Mme Isabelle MOINDROT - Professeure, université Paris 8
M. Olivier GOETZ - MCF-HDR, université Paul Verlaine-Metz

Résumé de la thèse

On considère aujourd’hui couramment que le renouveau de la danse au XXe siècle est porté par un courant dit
« moderne » puis « contemporain », qui inventerait sa propre langue chorégraphique, en se passant de tout livret comme de tout recours à la littérature. La danse classique perpétuerait à rebours une tradition séculaire, en reconduisant les ballets du répertoire, son vocabulaire chorégraphique et ses livrets hérités du passé. Or, contre toute attente, à côté des célèbres reprises de ballets classiques que sont, entre autres, Giselle, Cendrillon, Casse-noisette ou Roméo et Juliette, si courues du public, une autre danse classique s’invente, dans l’ombre de la danse contemporaine et du « grand répertoire ». Cette danse dite « néo-classique » se distingue notamment par la manière personnelle dont ses chorégraphes renouent avec la littérature, bien souvent sans l’intermédiaire d’un librettiste. Inspirés par leurs lectures, les chorégraphes néo-classiques donnent naissance à d’authentiques créations, sans antécédent dans l’histoire de la danse. Un phénomène d’ampleur se dessine, tant par le nombre d’œuvres chorégraphiques qu’il compte que par son extension chronologique et géographique : ce sont assurément plusieurs centaines de ballets littéraires qui sont créés en Occident depuis les années 1940 jusqu’à nos jours. Contre l’idée reçue selon laquelle la danse classique ne crée rien de neuf, nous soutenons qu’une création classique se fait jour en danse au XXe siècle, notamment grâce au recours à la littérature.
: Camille RIQUIER WAUTIER