événement

Les insectes dans les arts de la scène
: 23/03/2022
: 25/03/2022
Appel à communication

Les insectes dans les arts de la scène

Colloque international organisé par Fanny Platelle et Alain Montandon (CELIS, Université Clermont Auvergne), et Hélène Laplace-Claverie (ALTER, Université de Pau et des Pays de l’Adour)

Maison des Sciences de l’Homme, Clermont-Ferrand, 23-24-25 mars 2022

 

En raison des possibilités dramatiques, scéniques et interprétatives qu’ils offrent, les insectes (bousiers, guêpes, moucherons, etc.) pullulent dès la comédie antique, dans le théâtre d’Aristophane par exemple, et sont très présents physiquement ou par jeux de langage. Or la place, le rôle et la fonction des insectes au théâtre n’ont guère (ou jamais) été pris en considération. Rôles comiques, politiques, oniriques, moraux, poétiques, fantastiques, tragiques, polémiques méritent notre attention. Les quatre vérités ou La Mouche bleue de Marcel Aymé, La punaise de Maïakovski, La Mouche, inspiré de la nouvelle de George Langelaan, adapté magistralement au Théâtre des Bouffes du Nord début 2020, Les Mouches de Sartre, le monologue Comme un insecte de Giuseppe Lonobile sont quelques exemples. Des insectes réels, mis en scène et en musique par des experts, sont les « acteurs » de la performance Heuschrecken (2009) de Stefan Kaegi (Rimini-Protokoll), durant laquelle 10 000 sauterelles, placées dans un vivarium rectangulaire occupant presque la totalité du plateau, sont observées par les spectateurs[1].

Les ballets ont souvent fait appel aux insectes. On peut citer par exemple le ballet Le Papillon, réglé par Marie Taglioni en 1860, sur une musique d’Offenbach, et recréé dans les années 1980, le Festin de l’Araignée de Roussel, Les Abeilles, joué à l’Opéra de Paris le 10 janvier 1917 avec une musique de Stravinsky, et une chorégraphie signée Léo Staats (inspirée par le chapitre « Vol Nuptial » de La Vie des abeilles de Maeterlinck) ou ZZZ’insectes de Myriam Naisy.

Du côté de l’opéra, on songe à Le papillon de nuit. La légende en trois actes (La falena. Leggenda in tre atti) de Silvio Benco, musique par Antonio Smareglia, Trieste, Augusto Levi, 1897, à Orphée aux enfers d’Offenbach, La Damnation de Faust de Berlioz, La Métamorphose de Michaël Levinas, Le Grillon du foyer de Jules Massenet, Madame Chrysanthème d’André Messager, Madame Butterfly de Puccini, The Fly d’Howard Shore, Die Ameise. Oper in drei Akten de Peter Ronnefeld (1959-61) ou encore Le Roi Carotte de Victorien Sardou/Jacques Offenbach.

L’insecte apporte une figuration de l’altérité, particulièrement importante dans le théâtre contemporain obsédé par les ruptures de la communication, et par le décalage, source de comique ou de grotesque. Mais aussi des formes esthétiques propres à éveiller tout un imaginaire (abondamment utilisé dans le théâtre pour la jeunesse, le théâtre de marionnettes ou le théâtre d’ombres), poétique ou fantastique.

 

Les propositions de communication (indiquant un titre et un résumé de 300 mots maximum, accompagnés d’une courte notice bio-bibliographique) doivent être envoyées le plus tôt possible et avant le 30 septembre 2021 conjointement à :

Alain Montandon (Alain.Montandon@uca.fr)

Hélène Laplace-Claverie (Helene.Laplace-Claverie@univ-pau.fr),

Fanny Platelle (Fanny.Platelle@uca.fr)

 

 

Comité scientifique:

Logan Connors, University of Miami

Celine Fournial, Université Clermont Auvergne

Hélène Laplace-Claverie, Université de Pau et des Pays de l’Adour

Marion Linhardt, Universität Bayreuth

Roxane Martin, Université de Lorraine

Alain Montandon, Université Clermont Auvergne

Fanny Platelle, Université Clermont Auvergne

 

[1] https://www.rimini-protokoll.de/website/en/project/heuschrecken, consulté le 7/05/2021.