soutenance
Le réalisme et son double au théâtre. Thomas Ostermeier, mise en scène et recréation
Nom du candidat : Delphine Edy
Lieu de la soutenance : Salle des Actes en Sorbonne
Date de soutenance : 10/12/2018
Lundi 10 décembre à 9h en salle des Actes en Sorbonne, Delphine Edy, professeure agrégée d'allemand en classes préparatoires, soutiendra sa thèse de doctorat intitulée : Le réalisme et son double au théâtre. Thomas Ostermeier, mise en scène et recréation.
Ce travail a été conduit sous la direction de Monsieur Bernard Franco (Professeur de Littérature Comparée à Sorbonne Université). Le jury sera composé de Madame Clare Finburgh (Reader en « Theatre and Performance » à la Goldsmiths University de Londres), Madame Marielle Silhouette (Professeure en Études Théâtrales à l’université Paris Nanterre), Monsieur Georges Banu (Professeur émérite en Études Théâtrales à l’université Sorbonne Nouvelle), Monsieur Guy Ducrey (Professeur de Littérature Comparée à l’université de Strasbourg) et Monsieur Gérard Laudin (Professeur émérite en Études Germaniques à Sorbonne Université).
Si vous souhaitez y assister, n'hésitez pas à prendre contact directement avec Delphine Edy par mail, car, pour des raisons de sécurité, la liste de tous les présents doit être transmise à l'avance à l’université.
Résumé :
Les mises en scène récentes de Thomas Ostermeier explorent les liens entre littérature et art théâtral pour questionner, à l’aide d’un réalisme complexe qu’il réinvente, ce que les œuvres ont à dire de la réalité politique et sociale de notre présent. Il privilégie toujours pour cela des espaces entre qui permettent de briser la rigidité d’un respect littéral étouffant et de faire dialoguer le passé et le présent, l’actuel et le virtuel, le proche et le lointain.
A la surface visible, son réalisme articule la profondeur invisible qui dédouble le réel en explorant sa spectralité à travers les personnages eux-mêmes, leur mémoire, leurs fantômes ; leur langue qui, entre traduction et retravail, crie le non-dit, le refoulé, l’absence ; l’espace des lieux-seuils, des (non)-lieux et des passages, des images du hors-scène, trop présent, ou de l’intime, insaisissable ; et même la musique dont les échos démultiplient les réseaux de sens. C’est dans la hantise de ces doubles que Thomas Ostermeier cherche à reconstruire un sens qui ne fasse pas abstraction des fêlures ni des fractures.
Son travail doit être analysé comme une œuvre autonome qui convoque l’œuvre littéraire support pour la faire parler à nouveau, lui faire dire à nos oreilles d’aujourd’hui la douleur intemporelle du réel et l’espoir politique de reconstruire ce présent. La « déterritorialisation » constante du théâtre de Thomas Ostermeier, assumée, donne corps aux spectres qui sont l’autre nom de notre réalité pour que nous, spectateurs, puissions, finalement, nous en saisir. Refusant un théâtre et une littérature qui ne font qu’interpréter le monde, il s’agit pour Thomas Ostermeier de faire dialoguer l’un et l’autre pour le transformer.
Ce travail a été conduit sous la direction de Monsieur Bernard Franco (Professeur de Littérature Comparée à Sorbonne Université). Le jury sera composé de Madame Clare Finburgh (Reader en « Theatre and Performance » à la Goldsmiths University de Londres), Madame Marielle Silhouette (Professeure en Études Théâtrales à l’université Paris Nanterre), Monsieur Georges Banu (Professeur émérite en Études Théâtrales à l’université Sorbonne Nouvelle), Monsieur Guy Ducrey (Professeur de Littérature Comparée à l’université de Strasbourg) et Monsieur Gérard Laudin (Professeur émérite en Études Germaniques à Sorbonne Université).
Si vous souhaitez y assister, n'hésitez pas à prendre contact directement avec Delphine Edy par mail, car, pour des raisons de sécurité, la liste de tous les présents doit être transmise à l'avance à l’université.
Résumé :
Les mises en scène récentes de Thomas Ostermeier explorent les liens entre littérature et art théâtral pour questionner, à l’aide d’un réalisme complexe qu’il réinvente, ce que les œuvres ont à dire de la réalité politique et sociale de notre présent. Il privilégie toujours pour cela des espaces entre qui permettent de briser la rigidité d’un respect littéral étouffant et de faire dialoguer le passé et le présent, l’actuel et le virtuel, le proche et le lointain.
A la surface visible, son réalisme articule la profondeur invisible qui dédouble le réel en explorant sa spectralité à travers les personnages eux-mêmes, leur mémoire, leurs fantômes ; leur langue qui, entre traduction et retravail, crie le non-dit, le refoulé, l’absence ; l’espace des lieux-seuils, des (non)-lieux et des passages, des images du hors-scène, trop présent, ou de l’intime, insaisissable ; et même la musique dont les échos démultiplient les réseaux de sens. C’est dans la hantise de ces doubles que Thomas Ostermeier cherche à reconstruire un sens qui ne fasse pas abstraction des fêlures ni des fractures.
Son travail doit être analysé comme une œuvre autonome qui convoque l’œuvre littéraire support pour la faire parler à nouveau, lui faire dire à nos oreilles d’aujourd’hui la douleur intemporelle du réel et l’espoir politique de reconstruire ce présent. La « déterritorialisation » constante du théâtre de Thomas Ostermeier, assumée, donne corps aux spectres qui sont l’autre nom de notre réalité pour que nous, spectateurs, puissions, finalement, nous en saisir. Refusant un théâtre et une littérature qui ne font qu’interpréter le monde, il s’agit pour Thomas Ostermeier de faire dialoguer l’un et l’autre pour le transformer.
Source de l'information : Delphine Edy