soutenance
« Le pays d’enfance à l’aune du double retour chez Colette, George du Maurier, George Orwell et Marcel Proust ». Thèse de Florine Lemarchand
Lieu de l'événement : Amphithéâtre de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines (MRSH) - Bâtiment F, SH-085 Esplanade de la Paix – Université de Caen Normandie (Campus 1)
Date de soutenance : 23/06/2025
Site web de référence : https://laslar.unicaen.fr/
Florine Lemarchand (UR4256 LASLAR) soutiendra sa thèse intitulée « Le pays d’enfance à l’aune du double retour dans les romans de Colette, George du Maurier, George Orwell et Marcel Proust » le 23 juin 2025 à 14 heures à l’Université de Caen Normandie, dans l’amphithéâtre de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines.
Elle se déroulera en présence de
Mme Claire LECHEVALIER (Directrice de thèse - Université de Caen Normandie)
M. Laurent DÉOM - Professeur des universités (Rapporteur - Université de Lille 3)
Mme Emmanuelle FANTIN - Maîtresse de conférences (Membre du jury - Celsa-Sorbonne Université)
Mme Karen HADDAD - Professeur des universités (Membre du jury - Université Paris-Nanterre)
Mme Isabelle POULIN - Professeur des universités (Rapporteur - Université Bordeaux-Montaigne)
Résumé :
Pour les romanciers, la fin du XIXᵉ siècle signe la découverte d’une terre encore absente des cartes officielles : le pays d’enfance. Faire de l’enfance un pays, c’est réaliser le fantasme archétypal d’ancrer le passé en un espace où il serait retrouvable à volonté, lui permettant ainsi d’échapper à l’irréversibilité du temps. Mais où situer ce pays, et comment le retrouver ? Sur les lieux réels du passé ? Dans les objets, les êtres, les mots qui les évoquent ? Dans la mémoire de l’adulte ? Colette dans les Claudine (1900-1907), George du Maurier dans Peter Ibbetson (1891), George Orwell dans Coming Up for Air (1939) et Marcel Proust dans À la recherche du temps perdu (1913-1927) s’emparent de ces questions en présentant le récit d’un double retour, à la fois mental et physique, vers l’espace-temps passé. La comparaison entre le monde recréé par l’adulte qui s’en souvient et le lieu retrouvé met en évidence les réponses qu’ils apportent à la nature du pays d’enfance : un foyer à habiter, une utopie, un paysage mental retrouvable par la mémoire ou par le rêve. Le discours sur la possibilité du retour et ses conditions est aussi le support d’une réflexion politique et sociale sur les usages de la nostalgie, et d’une recherche esthétique sur l’écriture du passé, impliquant de négocier avec la tradition littéraire qui médiatise sa représentation. La perspective géocritique adoptée vise à mettre en évidence les multiples virtualités de l’espace-temps de l’enfance produites par les dynamiques de retour. Elle permet de définir le pays d’enfance distinctement des lieux de l’enfance, comme un paysage inscrit dans le temps et le mouvement, transformé par les regards et les discours qui le façonnent, mais aussi, en tant que survivance dans la mémoire, la langue et l’imagination, comme étant lui-même agent de métamorphose et créateur d’espace.
Mots-clés : pays d’enfance, lieux de l’enfance, nostalgie, retour, mémoire, espace, géocritique, imaginaires, représentations, esthétique, Colette, George du Maurier, George Orwell, Marcel Proust.
Elle se déroulera en présence de
Mme Claire LECHEVALIER (Directrice de thèse - Université de Caen Normandie)
M. Laurent DÉOM - Professeur des universités (Rapporteur - Université de Lille 3)
Mme Emmanuelle FANTIN - Maîtresse de conférences (Membre du jury - Celsa-Sorbonne Université)
Mme Karen HADDAD - Professeur des universités (Membre du jury - Université Paris-Nanterre)
Mme Isabelle POULIN - Professeur des universités (Rapporteur - Université Bordeaux-Montaigne)
Résumé :
Pour les romanciers, la fin du XIXᵉ siècle signe la découverte d’une terre encore absente des cartes officielles : le pays d’enfance. Faire de l’enfance un pays, c’est réaliser le fantasme archétypal d’ancrer le passé en un espace où il serait retrouvable à volonté, lui permettant ainsi d’échapper à l’irréversibilité du temps. Mais où situer ce pays, et comment le retrouver ? Sur les lieux réels du passé ? Dans les objets, les êtres, les mots qui les évoquent ? Dans la mémoire de l’adulte ? Colette dans les Claudine (1900-1907), George du Maurier dans Peter Ibbetson (1891), George Orwell dans Coming Up for Air (1939) et Marcel Proust dans À la recherche du temps perdu (1913-1927) s’emparent de ces questions en présentant le récit d’un double retour, à la fois mental et physique, vers l’espace-temps passé. La comparaison entre le monde recréé par l’adulte qui s’en souvient et le lieu retrouvé met en évidence les réponses qu’ils apportent à la nature du pays d’enfance : un foyer à habiter, une utopie, un paysage mental retrouvable par la mémoire ou par le rêve. Le discours sur la possibilité du retour et ses conditions est aussi le support d’une réflexion politique et sociale sur les usages de la nostalgie, et d’une recherche esthétique sur l’écriture du passé, impliquant de négocier avec la tradition littéraire qui médiatise sa représentation. La perspective géocritique adoptée vise à mettre en évidence les multiples virtualités de l’espace-temps de l’enfance produites par les dynamiques de retour. Elle permet de définir le pays d’enfance distinctement des lieux de l’enfance, comme un paysage inscrit dans le temps et le mouvement, transformé par les regards et les discours qui le façonnent, mais aussi, en tant que survivance dans la mémoire, la langue et l’imagination, comme étant lui-même agent de métamorphose et créateur d’espace.
Mots-clés : pays d’enfance, lieux de l’enfance, nostalgie, retour, mémoire, espace, géocritique, imaginaires, représentations, esthétique, Colette, George du Maurier, George Orwell, Marcel Proust.
Source de l'information : Florine Lemarchand