soutenance
Là où je suis. La reconfiguration du chez-soi et de la féminité dans les récits de retour de M. Rakotoson, Y. Ladha et S. Narayan
Lieu de l'événement : Maison de la Recherche - 4, rue des Irlandais 75005 - Université Sorbonne Nouvelle Paris
Date de soutenance : 25/11/2025
Miharisoa Larah Raharison soutiendra sa thèse de doctorat intitulée "Là où je suis. La reconfiguration du chez-soi et de la féminité dans les récits de retour de M. Rakotoson, Y. Ladha et S. Narayan", dirigée par Mme Claudine le Blanc le 25 novembre 2025 à 14h, salle Athéna, Maison de la recherche de l'Université Sorbonne Nouvelle, Paris 3.
Jury:
Mme Chloé CHAUDET, MCF HDR, Université Clermont-Auvergne
M. Xavier GARNIER, Professeur, Université Sorbonne Nouvelle
Mme Claudine LE BLANC, Professeure, Université Sorbonne Nouvelle
Mme Sneharika ROY, Associate Professor, The American University of Paris
Résumé :
À travers l’étude des oeuvres autobiographiques écrites par trois écrivaines au tournant des XXe et XXIe siècles, la Malgache Michèle Rakotoson, la Tanzano-Canadienne Yasmin Ladha et l’Indienne Shoba Narayan, la thèse interroge la manière dont les récits de retour postcoloniaux écrits par des autrices articulent une reconstruction identitaire féminine. Comme dans nombre d’oeuvres postcoloniales, les personnages qui émigrent dans les écrits des trois autrices perdent souvent leur sens du chez-soi. Mais le retour ne constitue pas nécessairement un remède à cette perte : il engendre au contraire de nouvelles formes de désajustement liées à la réadaptation au pays d’origine. La trajectoire des personnages de ces récits de retour, qui sont parfois, comme chez Ladha, des récits d’allers-et-retours entre les lieux qu’elles considèrent comme leurs, démultiplie et éclate le chez-soi et rend impossible de revenir pleinement à ce qui constitue le socle culturel d’une identité féminine traditionnelle. Loin de conforter une féminité ancrée dans un espace unique, ces oeuvres, en narrant le retour, façonnent une identité féminine hybride, multiple et complexe, qui oscille entre la liberté offerte par l’immigration et l’aspiration à un enracinement symbolisé par le retour. Derrière cette représentation complexe de la féminité, une motivation transparaît : celle de se (re)créer et de reprendre pouvoir sur sa propre histoire. Mais ces écritures de soi dépassent alors la seule sphère intime pour inscrire les voix de celles et ceux qui sont marginalisés dans une perspective collective et mémorielle. Ces oeuvres proposent des versions alternatives de l’Histoire et redéfinissent la place des femmes longtemps invisibilisées. Elles se situent ainsi à l’intersection d’une esthétique postcoloniale et d’une démarche féministe – des écritures féministes postcoloniales – articulant la réappropriation de soi, de l’espace et du récit historique.
Mots clés :
récit de retour, féminisme postcolonial, chez-soi, féminité, indianocéanie, écriture de soi, travail mémoriel
Jury:
Mme Chloé CHAUDET, MCF HDR, Université Clermont-Auvergne
M. Xavier GARNIER, Professeur, Université Sorbonne Nouvelle
Mme Claudine LE BLANC, Professeure, Université Sorbonne Nouvelle
Mme Sneharika ROY, Associate Professor, The American University of Paris
Résumé :
À travers l’étude des oeuvres autobiographiques écrites par trois écrivaines au tournant des XXe et XXIe siècles, la Malgache Michèle Rakotoson, la Tanzano-Canadienne Yasmin Ladha et l’Indienne Shoba Narayan, la thèse interroge la manière dont les récits de retour postcoloniaux écrits par des autrices articulent une reconstruction identitaire féminine. Comme dans nombre d’oeuvres postcoloniales, les personnages qui émigrent dans les écrits des trois autrices perdent souvent leur sens du chez-soi. Mais le retour ne constitue pas nécessairement un remède à cette perte : il engendre au contraire de nouvelles formes de désajustement liées à la réadaptation au pays d’origine. La trajectoire des personnages de ces récits de retour, qui sont parfois, comme chez Ladha, des récits d’allers-et-retours entre les lieux qu’elles considèrent comme leurs, démultiplie et éclate le chez-soi et rend impossible de revenir pleinement à ce qui constitue le socle culturel d’une identité féminine traditionnelle. Loin de conforter une féminité ancrée dans un espace unique, ces oeuvres, en narrant le retour, façonnent une identité féminine hybride, multiple et complexe, qui oscille entre la liberté offerte par l’immigration et l’aspiration à un enracinement symbolisé par le retour. Derrière cette représentation complexe de la féminité, une motivation transparaît : celle de se (re)créer et de reprendre pouvoir sur sa propre histoire. Mais ces écritures de soi dépassent alors la seule sphère intime pour inscrire les voix de celles et ceux qui sont marginalisés dans une perspective collective et mémorielle. Ces oeuvres proposent des versions alternatives de l’Histoire et redéfinissent la place des femmes longtemps invisibilisées. Elles se situent ainsi à l’intersection d’une esthétique postcoloniale et d’une démarche féministe – des écritures féministes postcoloniales – articulant la réappropriation de soi, de l’espace et du récit historique.
Mots clés :
récit de retour, féminisme postcolonial, chez-soi, féminité, indianocéanie, écriture de soi, travail mémoriel
Source de l'information : Miharisoa Larah Raharison



