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Figures de musiciennes dans l’art occidental : images, représentations, scénographies
: 09/06/2022
: 10/06/2022

« Figures de musiciennes dans l'art occidental : images, représentations, scénographies »


9, 10 juin 2022


Colloque interdisciplinaire 


Première journée, jeudi 9 juin, Université Paris Nanterre, Amphithéâtre Max Weber


 


Accueil 8h45


9h00-9h30 : Introduction : Sarah Hassid (Histoire de l’art et musicologie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Amandine Lebarbier (Littérature comparée, Université Paris Nanterre)


 


9h30-10h30 : Conférence d’introduction : Hyacinthe Ravet (Musicologie-Sociologie, Sorbonne Université, IReMus) : « Musiciennes en représentation(s) »


 


10h30-10h45 Pause 


10h45-12h30 Session 1 :  De la musicienne amatrice à la carrière professionnelle : représentations de l’artiste femme en formation


Modération : Amandine Lebarbier (Littérature comparée, Université Paris Nanterre)


Ambre Aurélie Cordet (Littérature comparée, Sorbonne université), « Sourdine et point d'orgue sur silence : musiciennes dans les romans de formation féminine anglais et espagnols de la première moitié du XXe siècle » 


 


Suzanne Canessa (Littérature comparée, Institute for American Universities), « Portrait de Clara Haskil en formation musicale : ce que l’instrumentiste enseigne au récit d’apprentissage »


Ondine Razafimbelo (Musicologue, Sorbonne Université), « Musicienne instrumentiste, pédagogue et compositrice de fiction : l’exemple extraordinaire de Solange Garnier (Les Demoiselles de Rochefort, Jacques Demy, 1967) »


12h30-14h30 : Déjeuner


14h30-16h45 Session 2 : Performances et partis-pris de représentations des musiciennes


Modération : Philippe Bettinelli, conservateur du patrimoine, service des Nouveaux Médias, Centre Pompidou 


Nicolas Ballet (Histoire de l’art, Centre Pompidou), « “Stridence de la minutie” : les mises en scène expérimentales d’Anne Gillis »


Benjamin Bianciotto (Histoire de l’art, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ), « The Slits - Cut, ou l’art de trancher dans le vif : la représentation des musiciennes sur les pochettes de disques punk ». 


15h30-15h45 : Pause


Sandrine Coyez (Musique et musicologie, Centre d'Etudes Nord Américaines, EHESS), « Ina Ray Hutton, une femme bandleader aux Etats-Unis ou l’hyperféminité au service du show business (1934-1960s) 


Maeva Charre-Tchang (Science de l’information et de la communication, Université de la Polynésie française et Université du Québec), « Représentations des musiciennes dans les jeux vidéos japonais et américains »


Deuxième journée, vendredi 10 juin, INHA, Galerie Colbert – salle Jullian :


Accueil : 9h00


9h30-10h30 : Conférence d’introduction : Florence Gétreau (iconographie musicale et organologie, CNRS, IReMus) - « La musicienne dans l’iconographie musicale occidentale »


Pause : 10h30-10h45


10h45-12h30 Session 1 : Images et représentations des musiciennes à la période moderne 


Modération : Florence Gétreau (Iconographie musicale et organologie), CNRS, IReMus 


Catherine Deutsch (Musicologie, Sorbonne Université, CRULH), « Étude de quatre madrigaux encomiastiques qui représentent la compositrice Maddalena Casulana »


Pauline Randonneix (Histoire de l’art, Université de Genève),  « De Rome à Paris, d'Utrecht à Naples : analyse transculturelle de la figuration de la musicienne dans la peinture caravagesque »


Annick Fiaschi-Dubois (Musicologie, Université Côtes d’Azur), « Mme de Sévigné (1626-1696) musicienne : images, représentations, enjeux politiques, anthropologiques et sociétaux de la musique au féminin sous le règne de Louis XIV»


12h30-14h30 Déjeuner


 


14h30-16h30 Session 2 : Images et représentations des musiciennes à la période contemporaine


Modération : Sarah Hassid (Histoire de l’art et musicologie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)


Léana Doualot (Histoire de l’art, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), « Les représentations de La Malibran dans l’art du XIXe siècle »


Jean Guillaumont (Littérature française et Musicologie, Université Lumière Lyon 2), « “Elle joua comme un maître.” La pratique du violon comme outil littéraire au service de la construction d’une figure féminine originale : le cas de Félicie Morgeron dans Le dernier amour de George Sand »


Marion Sergent (Histoire de l’art, Sorbonne Université), « Armande de Polignac (1876-1962), de l'élégante à la garçonne » 


Frédéric Sounac (Littérature comparée, Université Toulouse 2 Jean Jaurès), « "Elles cherchent leur barbe?" Musiciennes interprètes de Bach au clavier chez Nancy Huston et Anna Enquist »


16h30-17h00 Conclusion et perspectives : Amandine Lebarbier, Sarah Hassid 


 


Responsables scientifiques : Sarah Hassid, HiCSA et Amandine Lebarbier, Centre de recherche en littérature et poétique comparées (Université Paris Nanterre)


  


De nombreuses études ont cherché ces dernières années à reconsidérer la place des artistes-femmes dans l’histoire de la création artistique, notamment des compositrices et de leur répertoire. La figure souvent ambivalente et subversive de la musicienne occupe, depuis l’Antiquité, une place particulière dans les représentations visuelles et les récits littéraires. Omniprésente dans toutes les cultures, elle apparaît dans de nombreux mythes et légendes, ce qui lui confère un caractère protéiforme et axiologiquement complexe (sirènes, saintes, déesses, sorcières, etc.). Elle est bien souvent celle qui porte une voix singulière, se situant ainsi à la croisée entre l’intime et le politique. Elle incarne aussi la voix de l’autre, une voix parfois assourdie, parfois aliénante, et parfois au contraire chargée d’une dimension propitiatoire. 


Ce colloque s’intéressera moins aux pratiques et aux œuvres musicales elles-mêmes, qu’à la manière dont les figures de musiciennes – interprètes, compositrices et cheffes d’orchestre – ont été mises en image, en scène et en récit à différentes périodes et au sein de médiums variés au sein des arts visuels et sonores, du cinéma, du jeu vidéo et de la littérature occidentale. Il portera à la fois sur des musiciennes réelles – amatrices comme professionnelles – et sur des musiciennes fictives représentées de la Renaissance à la création contemporaine. 


Quelle est la place occupée par ces voix singulières dans la culture artistique et littéraire ? Quels sont les enjeux esthétiques, sociologiques et culturels des récits, des œuvres d’art et des images consacrées à ces figures ? Ces questionnements croisent plusieurs domaines de recherche et approches méthodologiques (études littéraires, histoire de l’art, musicologie, études cinématographiques, anthropologie, sociologie, cultural studies, etc.). Nous nous interrogerons sur la manière dont les images, les représentations et les scénographies dédiées à ces figures sont en affinité ou au contraire s’émancipent d’un imaginaire musical traditionnellement associé, dans ses représentations mythiques ou légendaires, dans ses symboles et dans ses archétypes, à un univers féminin idéalisé voire fantasmé. Nous espérons que la confrontation des corpus travaillés par différents chercheurs et chercheuses dans un large spectre temporel mettra au jour de nouvelles pistes de réflexion.


 


Lieux / université Paris-Nanterre – Amphithéâtre Max Weber le 9 juin 2022 et Galerie Colbert – salle Jullian, le 10 juin 2022, 9h00 – 18h00


Entrée libre


 


 


 


 


: Amandine Lebarbier