événement
Éditer et traduire le genre
Date de l'événement : 15/01/2020
Date de fin de l'événement : 15/01/2020
Site web de référence : https://lesparleuses.hypotheses.org/
Les Parleuses - Séminaire 2019-2020 : Représentations des féminités par les femmes*
Séance n°2 : Éditer et traduire le genre
Mercredi 15 janvier 17h30-19h30
Sorbonne Nouvelle - Censier salle 410
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ISABELLE CAMBOURAKIS : Co-fondatrice des éditions Cambourakis, directrice de la collection "Sorcières".
« Éditer / traduire en féministe »
Que pourrait signifier non pas seulement publier des textes féministes mais éditer en féministe ? Dans cette communication il s'agira de penser les implications éditoriales d'un positionnement féministe. Après avoir situé Sorcières dans une généalogie de l'édition féministe je présenterai le fonctionnement de la collection en insistant notamment sur les conséquences de l'engagement sur les routines du travail éditorial. J'évoquerai aussi les questions liées à un usage féministe de la langue et les questions politiques posées par la traduction de textes militants.
POLYSÈME MAGAZINE : Présentes : Raphaëla Icguane, Chloé Thibaux. Magazine indépendant, féministe et artistique dont l'objectif est de promouvoir le travail des femmes et des personnes trans.
« Éditer et traduire : lutter contre le sentiment d'illégitimité des artistes femmes et trans »
Il s’agit avant tout de chose de s’interroger sur la place des femmes et des personnes trans dans l’art. Rarement les femmes et personnes trans incarnent la figure de l’artiste créateur-rice, qui innoverait ou serait à l’origine d’œuvres somptueuses et reconnues. Peu importe les arts, d’ailleurs, de la littérature à la sculpture, nous sommes souvent réduit-e-s à des tropes bien spécifiques. Il s’agira ainsi de saisir, d’abord, les enjeux de la publication et de la traduction d’artistes femmes et trans. Avant la création d’un espace de parole, il faut redonner à ces artistes un sentiment de légitimité dérobé. Comment, par le dialogue et l’exemple, aider ces personnes à accepter leur valeur ? C’est là l’un des rôles que nous avons donné au magazine et à l’association. Militer, est-ce dialoguer ? Oui, indubitablement. Une grande partie de notre travail passe par cet impératif de la parole, qui est une étape indispensable de la publication et de la traduction.
NOÉMIE GRUNENWALD : Traductrice, éditrice et apprentie-chercheuse, co-fondratrice de la maison d'édition Hystériques & AssociéEs.
« Traductions féministes : retours d’expériences et perspectives situées »
Si les textes féministes et/ou traitant de questions de genre posent des problèmes spécifiques en termes de traduction, la traduction de tous types de textes peut être envisagée dans une perspective féministe. Nous nous questionnerons dans cette séance sur les enjeux féministes qui entourent les pratiques de traduction, sur les outils qui peuvent être développés pour traduire des textes féministes et/ou pour pratiquer la traduction en féministe, et sur les horizons politiques vers lesquels peuvent nous mener différentes perspectives traductologiques. Comment les analyses féministes contribuent-elles à produire des traductions « moins fausses » ? Quelles sont les pratiques féministes de traduction pouvant être mises en place et quels sont leurs effets sur la langue et les idées ? Nous verrons que ne pouvons cependant pas aborder la traduction féministe uniquement comme un ensemble de questions « techniques » à régler. En effet, nous sommes appelées à l’envisager au sein d’un plus large questionnement féministe de la pratique de la traduction, de l’écriture, de l’édition et de la diffusion, ainsi qu’à la mettre en perspective avec une multitudes d’autres pratiques et problématiques sociales.
RESPONSABLE :
Les Parleuses (Aurore Turbiau)
Source de l'information : Nessrine Naccach