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Écrire l’insurrection à l’époque contemporaine (XIXème – XXIème siècles)
: 04/06/2023
: Université Bretagne Sud, Lorient
: Isabelle Durand, Angel Clemente, Victor Martinez
: colloqueecrirelinsurrection@gmail.com
Colloque International « Écrire l'insurrection à l'époque contemporaine (XIXème - XXIème siècles) »  

 

16 et 17 novembre 2023

Université Bretagne-Sud, Faculté de Lettres de Lorient

Maison de la Recherche

 

Colloque organisé par le laboratoire HCTI - Héritage et Création dans le Texte et l’Image (UR4249), de l’Université Bretagne-Sud, en partenariat avec le CECILLE - Centre d'Études en Civilisations Langues et Lettres Étrangères (EA 4074), de l’Université de Lille.

 

Argumentaire

Phénomène social et politique collectif visant à renverser un pouvoir établi, l’insurrection se produit sous diverses formes, manifestations, grèves, émeutes ou révolutions. Le colloque international « Écrire l’insurrection à l'époque contemporaine (XIXème - XXIème siècles) » a pour objectif d’étudier les représentations de l’insurrection depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours où, sous l’impulsion de nouvelles questions sociales et environnementales, elle retrouve une actualité.

Notre réflexion portera donc sur les  XIXe, XXe et XXIe siècles, qui représentent une période essentielle non seulement en ce qui concerne le nombre et l’importance des insurrections, mais aussi dans le domaine de l’écriture et de la représentation de ces moments historiques. Le XIXe siècle peut en effet apparaître comme le siècle des insurrections, notamment en France, où l’événement fondateur de 1789 se rejoue dans différents épisodes du XIXe siècle (1830, 1832 et 34, 1848, 1870), mais aussi ailleurs en Europe, par exemple dans les pays occupés par les troupes napoléoniennes, en Italie et en Espagne principalement. Pensons également au printemps des peuples de 1848, qui soulève dans toute l’Europe une vague insurrectionnelle. C’est sans doute au XIXe siècle que se crée le modèle qu'on peut nommer "classique" hégémonique, dont on retrouve la référence par la suite dans les mises en récit des grands soulèvements populaires des XXe et XXIe siècles.

Nous faisons l’hypothèse, en accord avec nombre d’auteurs (André Gorz, Bernard Stiegler, Christophe Bonneuil, Harald Walzer...), que la richesse et la variété des situations historiques du XIXe au XXIe siècle, des sociétés industrielles aux sociétés post-industrielles, n’en demeurent pas moins couvertes par l’unité de l’événement anthropocène initié au début du XIXe siècle (prolétarisation, massification, pression environnementale, écocide), qui expliquerait aujourd’hui la convergence des insurrections (cf. le slogan « fin du mois fin du monde »). Il ne s'agirait pas de faire de la simple théorie, il s'agirait d'évaluer s'il existe une écopoétique de l'insurrection de la langue, au même titre qu'il existe une poétique de l'insurrection dans la langue (Jacques Dupin, Cédric Demangeot).

Nous nous interrogerons sur la manière dont s’écrivent les insurrections, sur les différentes représentations qui en résultent, sur les invariants et les nouvelles poétiques qui en émergent. Le colloque « Écrire l’insurrection » se limitera aux arts de l’écrit mais pourra s’étendre au roman graphique. L’aire romane (domaines hispanophone et francophone) ainsi que Les Amériques seront privilégiées.

Après évaluation des différentes contributions par le comité scientifique, les actes du colloque seront proposées pour publication aux Presses Universitaires de Rennes.

 

Axes indicatifs

  • Poétique de la ville insurgée

  • Insurrection et monde du travail

  • Genre et insurrection

  • Ecopoétiques de l'insurrection à l'ère anthropocène

  • Insurrection et subversion de l’écriture


 

Propositions de communications : 

Les propositions de communications en français (titre, résumé d’une quinzaine de lignes et 5 mots-clés) accompagnées d’une brève notice biographique, sont à envoyer pour le 4 juin 2023 au plus tard à l’adresse suivante : colloqueecrirelinsurrection@gmail.com

 

 

Comité d’organisation

Isabelle Durand, Professeure de Littérature comparée à l’Université Bretagne-Sud, membre du laboratoire HCTI.

Victor Martinez, docteur en Littérature française, PRCE à l’Université de Lille, membre associé du CECILLE.

Ángel Clemente Escobar, enseignant-chercheur en littérature française et comparée à l'Université de Grenade, chercheur visitant HCTI et membre associé du CECILLE

 

Comité scientifique international

Margarita Alfaro Amieiro (Universidad Autónoma de Madrid)

Pilar Andrade Boué (Universidad Complutense de Madrid)

Stefano Brugnolo (Università di Pisa)

Lourdes Carriedo López (Universidad Complutense de Madrid)

Quentin Deluermoz (Université Paris-Cité)

Rosa de Diego Martínez (Universidad del País Vasco)

Paul-Henri Giraud (Université de Lille)

Anthony Glinoer (Université de Sherbrooke)

Brigitte Leguen Peres (Universidad Nacional de Educación a Distancia)

Mathieu Remy (Université de Lorraine)

Corinne Saminadayar-Perrin (Université Paul Valery - Montpellier 3)

 

Bibliographie 

Balaud, Léna et Antoine Chopot, Nous ne sommes pas seuls: Politique des soulèvements terrestres, Paris, Seuil, 2021.

Benjamin, Walter, Das Passagen-Werk, Suhrkamp, 1983.

Bonneuil Christophe, Fressoz Jean-Baptiste, L’événement anthropocène. La Terre, l’histoire et nous, Paris, Seuil, 2013.

Brugnolo, Stéfano, Avanti popolo. Rivoluzioni sperate, temute, mancate nella letteratura, Quodlibet, 2023.

Clemente Escobar, Angel, El París insurrecto como imaginario : Mayo del 68 en la literatura, Tirant lo Blanch, 2023.

Collectif, “Violences dans les villes” en Les annales de la recherche urbaine, n. 54, 1992.

Collectif Mauvaise troupe, Constellations. Trajectoires révolutionnaires du jeune XXIe siècle, Paris, L’éclat, 2014.

Combes, Patrick, La littérature et le mouvement de Mai 68. Écriture, mythes, critique, écrivains (1968-1981), Seghers, 1984.

Duermoz, Quentin et Anthony Glioener (dir.), L’insurrection entre histoire et littérature (1789-1914). Éditions de la Sorbonne, 2021.

Durand, Isabelle, Le Roman de la Révolution. L’écriture romanesque des révolutions, de Victor Hugo à George Orwell, Presses universitaires de Rennes, coll. « Interférences », 2012.

Gorz André, Misère du présent, richesse du possible, Paris, Galilée, 1997.

Harald Welzer, Les guerres du climat: Pourquoi on tue au XXI siècle, Paris, Gallimard, 2009.

Harvey, David. Paris, Capital of Modernity, Routledge, 2003.

_____ Rebels Cities, From the Right to the City to the Urban Revolution, Verso books, 2012.

Hazan, Eric, L’invention de Paris. Il n’y a pas de pas perdus, Seuil, 2002.

Hobsbawm, Eric, The Age of Revolution : Europe 1789–1848, Weidenfeld & Nicolson, 1962.

Gefen, Alexandre, La littérature est une affaire politique, Editions de l'Observatoire, 2022.

Lefebvre, Henri, La proclamation de la Commune:  26 mars 1871, Gallimard, 1965.

Ligny, Jean-Marc, Exode, Nantes, L'Atalante, 2012.

Pignocci, Alessandro, La recomposition des mondes, Paris, Seuil, 2019.

Portal, Marta, El proceso narrativo de la revolución mexicana, Espasa-Calpe, 1980.

Sánchez, Pablo, Liturgias utópicas. La Revolución cubana en la literatura española, Verbum, 2012.

Sansot, Pierre, Poétique de la ville, Klincksieck, Paris, 1973.

Stiegler, Bernard, Qu’appelle-t-on panser ? Tome II. La leçon de Greta Thunberg, Paris, Les liens qui libèrent, 2020.

Tartakowsky, Danielle (dir.), Paris manif, Presses Universitaires de Rennes, 2011.

_____ Manifester à Paris (1880-2010), Champ Val
: Isabelle Durand