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Congrès international sur la réception des modèles antiques dans le théâtre ibérique, ibéro-américain et francophone. Identités : représentations, construction et déconstruction (CLASTEA V).
: 01/10/2019
: MSH de l'université d'Auvergne (Clermont-Ferrand) et Centre National du Costume de Scène (Moulins-sur-Allier).
: Stéphanie URDICIAN et Véronique LEONARD-ROQUES
: CLASTEAV@gmail.com
Congrès international sur la réception des modèles antiques dans le théâtre ibérique, ibéro-américain et francophone (CLASTEA V)

Identités : représentations, construction et déconstruction 

 

Dates

du 8 au 11 avril 2020

Lieux

Maison des Sciences de l'Homme

4 rue Ledru, 63000 Clermont-Ferrand

et

Centre National du Costume de Scène

Quartier Villars, Route de Montilly, Moulins

 

Responsables scientifiques et organisatrices

Stéphanie Urdician (Université Clermont Auvergne, Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique)

Véronique Léonard-Roques (Université de Bretagne Occidentale, Centre d'Etudes des Correspondances et Journaux Intimes)

 

Universités partenaires

Universidade de Coimbra (Portugal), coordination :  Maria de Fátima Silva

Universidade de Aveiro (Portugal), coordination : Carlos Morais

Universidad de Granada (España), coordination : Andrés Pociña

Universidad Nacional de Mar del Plata (Argentina), coordination : Rómulo Pianacci

Universidad de Rosario (Argentina), coordination : Aldo Pricco

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Après l'Université de Mar del Plata (Argentine), l'Université de Rosario (Argentine), l'Université de Coimbra et l'Université de Santiago de Compostela, le Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique de l'Université Clermont Auvergne accueillera la cinquième édition de CLASTEA Congrès sur la réception du théâtre antique. Pour cette nouvelle édition consacrée à la réception des modèles antiques au théâtre (motifs, thèmes, figures, configurations dramatiques), le thème retenu est le suivant : « Identités : représentations, construction et déconstruction. Le théâtre antique et sa réception dans le théâtre ibérique, ibéro-américain et francophone jusqu'à nos jours ».

Comment les identités sont-elles représentées dans le théâtre antique et comment ce motif circule-t-il dans les réécritures selon des modèles distincts propres aux horizons d’attente, aux paradigmes et aux préoccupations des époques qui les réinvestissent ? Aborder la question des identités couvre diverses acceptions allant de l'identité culturelle à l'identité genrée, de l'appartenance à un peuple et à un territoire (le même et l'autre, les Grecs et les barbares...) au questionnement identitaire et au dédoublement particulièrement prégnants au théâtre depuis la comédie latine (Amphitryon de Plaute et ses réécritures). Le « trouble dans le genre » (Judith Butler) qu’induit l’identité mythique de certaines figures gréco-romaines est-il réinvesti au regard de nouveaux paradigmes historiques, socio-culturels, de ruptures anthropologiques et de nouvelles esthétiques théâtrales ?

Dès l'Antiquité, des figures comme Antigone, Clytemnestre, Cassandre, les Amazones ne sont pas sans brouiller la répartition traditionnelle de catégories (comme le savoir et le pouvoir), de champs (la guerre, la parole publique) ou de fonctions (la prêtrise) associées au masculin social et les relations considérées comme normatives entre sphères masculines et féminines (phallocentrisme, misogynie, violences sexuelles / émancipation féminine, matriarcat, gynécocratie). Des figures comme celles de Tirésias ou d'Hermaphrodite questionnent une certaine fluidité du genre. Qu'en est-il de la représentation et de la réactualisation des figures considérées comme viriles (Agamemnon, Achille, Ulysse...) au regard de différentes normes de genre ? L'étrangère infanticide qu'est Médée a pour sa part donné lieu à de nombreuses réécritures contemporaines qui transforment la barbare criminelle en victime ou l’innocentent totalement dans une époque marquée par les migrations, la problématique des marges, la déconstruction des rôles genrés (Derrida, L'écriture et la différence) et les problématiques intersectionnelles. Il s'agira donc d'observer la permanence et les transformations des représentations des identités dans le théâtre antique et dans ses réceptions pour y sonder les enjeux historiques, politiques et sociaux qui sous-tendent le processus de réécriture de textes fondateurs de la culture occidentale qui continuent de fonctionner comme reflets d'une époque et des vicissitudes de l'être humain.

Les domaines de la réflexion du congrès intègrent la sémiotique théâtrale (M. De Marinis), la philologie, la critique théâtrale et littéraire, le théâtre comparé (J. Dubatti), les témoignages de compagnies et d'artistes et les études de réception dans une perspective sociopoétique (A. Montandon). On portera aussi un intérêt particulier aux œuvres des dramaturges femmes. Le théâtre étant le genre littéraire public par excellence, il est un des champs institutionnels dans lesquels la production féminine a longtemps été entravée d'autant que, traitant souvent de questions politiques et historiques, il demande une culture à laquelle les femmes ont rarement eu accès. Dans la perspective d'un matrimoine théâtral, c'est donc à une création au/du féminin que nous proposons d'être particulièrement sensibles. En outre les travaux proposant une approche comparatiste (Europe-Amérique, circulation des modèles au sein d'un continent) seront privilégiés.

Dans le cadre de la démarche de recherche-création menée entre le Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique et le service culturel de l'Université Clermont Auvergne, des compagnies de théâtre participent aux réflexions et au congrès par des propositions artistiques intégrées dans la saison du Service Université Culture.

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Les propositions de communication devront inclure les informations suivantes : nom prénom, institution de rattachement, mail, titre et résumé de 15 lignes, 5 mots-clés, notice bio-bibliographique (10 lignes). Elles sont à adresser jusqu'au 1er octobre 2019 à l'adresse suivante : CLASTEAV@gmail.com. Le comité organisateur adressera les lettres d'acceptation à partir du 15 octobre.

Les communications de 20 minutes suivies d'un débat de 10 minutes pourront être proposées en  français,  en espagnol et en portugais.

            Frais d'inscription : 70€ / 35€  (doctorants). Une interface d’inscription et de paiement en ligne sera disponible à partir d'octobre 2019.

 

Comité scientifique organisateur  

Yassaman Khajehi (Université Clermont Auvergne, Centre d'Histoire Espaces et Cultures)

Véronique Léonard-Roques (Université de Bretagne Occidentale, Centre d'Etudes des Correspondances et Journaux Intimes)

Rémy Poignault (Université Clermont Auvergne, Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique)

Maria de Fátima Silva (Universidade de Coimbra, Centro de Estudos Clássicos e Humanísticos)

Stéphanie Urdician (Université Clermont Auvergne, Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique)

Service Université Culture, Université Clermont Auvergne

 

Comité scientifique international

María Teresa Amado Rodríguez (Universidade de Santiago de Compostela)

Pascale Auraix-Jonchière (Université Clermont Auvergne, Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique)

Philippe Brunet (Université de Rouen, Équipe de Recherche Interdisciplinaire sur les Aires Culturelles, directeur de la compagnie Démodocos)

Maria Fernanda Brasete (Universidade de Aveiro)

Ariane Ferry (Université de Rouen-Normandie, Centre d'Etudes et de Recherche Éditer Interpréter)

Véronique Léonard-Roques (Université Bretagne Occidentale, Centre d'Etudes des Correspondances et Journaux Intimes)

Aurora López López (Universidad de Granada)

Rómulo Pianacci Adrán (Universidad Nacional de Mar del Plata, Universidad Nacional del Centro de la Provincia de Buenos Aires)

Marco de Marinis (Université de Bologne)

Carlos Morais (Universidade de Aveiro)

Andrés Pociña Pérez (Universidad de Granada)

Rémy Poignault (Université Clermont Auvergne, Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique)

Aldo Pricco (Universidad de Rosario, Centro de Investigaciones Teatrales)

María de Fátima Sousa e Silva (Universidade de Coimbra, Centro de Estudos Clássicos e Humanísticos)

Stéphanie Urdician (Université Clermont Auvergne, Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique)

 

 

 
: Véronique Léonard-Roques