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Appel à contributions (collectif) : « Fin d’empire »
Appel à contributions pour un numéro de la revue Recherches et Travaux (revue de l'équipe Traverses 19-21 (E.A. 3748), de l'Université Stendhal-Grenoble 3, avec comité de lecture), N° 80, 2012/1.
« Fin d'empire », au singulier, surprendra peut-être ceux qui ont suivi le feuilleton estival du journal Le Monde, publié ensuite en recueil, sous le titre Fins d'empires . Il s'agissait de contributions d'historiens, adaptées à l'écriture journalistique, passant en revue les innombrables fins d'empires qui ont jalonné l'histoire mondiale, de l'Antiquité au XXe siècle, fin de l'URSS comprise. L'une des grandes références à l'horizon de cet ouvrage était alors l'incontournable Tout empire périra de J.-B. Duroselle . Quel est l'intérêt de reprendre la question aujourd'hui et de la resserrer, en se consacrant uniquement à la fin de l'URSS, officiellement intervenue en décembre 91 ? N'est-ce pas faire double emploi avec les nombreuses manifestations et publications par lesquelles la communauté scientifique a célébré le vingtième anniversaire de la Chute du Mur de Berlin ? L'expression « Fin d'empire » ne convoque pas exactement la même réalité (ne fût-ce que chronologique), ni les mêmes idées politiques, ni le même imaginaire que celle de la « Chute du Mur » : elle renvoie à une durée autant qu'à un événement, à un Etat trans
- ou multinational (pour ne pas reprendre la phraséologie soviétique de l'internationalisme) par opposition aux Etats-Nations, et à un imaginaire richement illustré dans les lettres et les arts, depuis l'Antiquité, avec le paradigme essentiel de la fin de l'Empire romain, non seulement parce que de nombreux empires se sont réclamés de son héritage (IIe, IIIe Rome...), mais parce qu'il a suscité quelques unes des analyses fondatrices de notre réflexion sur l'Histoire (Montesquieu, Gibbon) . C'est la spécificité de cet imaginaire que nous souhaitons interroger dans le domaine de la littérature, du théâtre et du cinéma.
L'avant-propos de J.-P. Rioux, dans Fins d'empires, nous rappelle que le XXe siècle a « manifesté jusqu'au bout une vocation tenace de fossoyeur d'empires. L'austro-hongrois et l'ottoman, le germanique et le tsariste ont péri dans la Grande Guerre, le nazi a flambé à Berlin en 1945, l'anglais, le français, le belge et le néerlandais ont été disloqués par la décolonisation avant celui de Lénine. » Mais comment approfondir autant de cas ? Limiter le sujet à la fin de l'Empire soviétique, c'est se donner les moyens d'interroger le processus sous plusieurs angles : de l'intérieur et de l'extérieur, en se demandant si le sujet n'inspire massivement que les créateurs des anciens pays de l'Est, ou aussi ceux de l'Ouest, s'il persiste un clivage entre ces différentes visions Est/ Ouest, ou s'il en apparaît de nouveaux . On peut aussi moduler en fonction de la chronologie : y a-t-il une différence sensible entre les œuvres de l'Avant 89, celles des années de crise (89-92) et celles de l'Après où l'on prend progressivement du recul ?
Qu'est-ce qui l'emporte dans les années, ou les décennies, qui précèdent l'effondrement ? Des œuvres pessimistes, tablant sur la pérennité du totalitarisme communiste, ou des œuvres fondées sur l'espoir ? L'Avant a-t-il été le temps des pressentiments ou celui de l'aveuglement ? Comment est présenté l'événement, selon qu'il est situé au cœur de l'URSS, à sa périphérie ou à l'extérieur ? Les historiens proposent différents types d'explication. La recherche des causes profondes et leur hiérarchisation se combinent avec l'idée qu'il faut prêter toute son attention à « l'événement ruineux », à l'interaction soudainement efficace de causes multiples. On a pu lire ainsi que c'est la « guerre des étoiles », initiée par Reagan qui a fini de ruiner l'économie soviétique, que le Pape Jean-Paul II a joué un rôle décisif, que « le national mine l'impérial », ou encore que l'URSS était un grand corps malade, victime de sa propre dégradation interne, et la liste des hypothèses n'est pas close.
Mais retrouve-t-on cette démarche analytique dans la littérature et au cinéma ? L'artiste peut éclairer l'Histoire de manière perspicace, et parfois fulgurante, mais ses moyens ne peuvent pas être ceux du savant. La littérature et le cinéma ont peut-être pour tâche privilégiée de restituer l'expérience subjective ainsi que l'articulation complexe du collectif et de l'individuel, et surtout la tâche de leur donner forme. Les artistes choisissent-ils une esthétique qui restitue des processus (déclin, transition...) ou une rupture (l'événement...) ? L'effondrement de l'empire s'accompagne-t-il d'une crise de la représentation, d'une créativité novatrice, ou d'un vaste mouvement d'échanges, voire de déteinte, entre les deux anciens blocs ? Ou bien est-ce l'occasion de retrouver une mémoire confisquée, comme le fait l'écrivain Andrzej Stasiuk, lorsqu'il part sur les traces des Empires austro-hongrois ou ottoman, dans l'Europe centrale et balkanique d'aujourd'hui (Sur la Route de Babadag, 2004).
Le temps de l'après-coup est assurément riche du recul que nous avons acquis, et des relectures, voire des renversements partiels auxquels on a pu assister. L'euphorie générale, et trop souvent le triomphalisme occidental, des premières années, ont fait place à une vision beaucoup plus nuancée, parce que la transition économique et politique est loin d'être achevée ou réussie, que l'on mesure, entre autres, le poids des nationalismes, et que l'on a même dû constater l'émergence, chez certains, de « l'ostalgie », qui n'est pas sans rapport avec la difficulté à faire le deuil de l'empire. Comment se retrouvent ces « ombres au tableau » sur le plan esthétique ? Avons-nous affaire à une esthétique de la nostalgie, ou à une esthétique de la mélancolie, ce qui est bien différent ?
Le contexte international ne cesse de changer, et de modifier l'éclairage de cette période pourtant récente : la guerre de Yougoslavie, les attentats du 11 septembre 2001, les conflits en Afghanistan et en Irak, l'intégration européenne d'une partie des anciens pays de l'Est en 2004, et, maintenant, le « Printemps arabe ». Les commentaires sur ce dernier événement (bien qu'il ne s'agisse pas d'Empires) montrent que nous réagissons souvent par une pensée analogique, laquelle hésite encore entre la référence à 68 et celle à 89. La « fin d'Empire » a souvent été pensée ou représentée de manière analogique, par comparaison, par exemple, avec la fin de l'Empire Romain . On se demandera si l'analogie est toujours utilisée pour envisager la fin d'Empire qui nous occupe, ou si elle relève d'une pensée de l'Histoire aujourd'hui dépassée, dans la mesure où le recours à l'analogie ne postule pas nécessairement une répétition de l'Histoire, mais constitue un effort pour penser les écarts, évaluer la nouveauté de chaque situation. Un texte comme Imperium, de l'écrivain reporter polonais Ryszard Kapuscinski, consacré aux années 89-92 en URSS, pose la question, car c'est autant en spécialiste de la décolonisation dans le Tiers Monde qu'en tant que Polonais qu'il pose son regard sur l'URSS finissante, en se rendant d'ailleurs sur ses confins et pas seulement dans les grandes villes de l'Anneau d'or. Dans le même ordre d'idées, l'émergence, dans cette région du monde, des minorités nationales, la reconnaissance de sa multiculturalité, modifient-elles sensiblement les questionnements liés à l'idée d'une « Fin d'Empire » ? Dans quelle mesure les questionnements propres aux « postcolonial studies » sont-ils pertinents pour penser la dislocation de l'URSS et du bloc communiste ?
Seront privilégiées les contributions portant sur des corpus comparatistes, réunissant des œuvres issues de différentes aires culturelles ou, du moins, envisageant clairement des parallèles entre la dislocation du bloc communiste et d'autres fins d'empire (Rome, Autriche-Hongrie..).
Si notre projet vous intéresse, merci de nous faire parvenir un accord de principe au plus vite, et un titre accompagné d'un bref résumé (corpus, problématique sommaire) pour le 30 avril ( réponse concernant l'acceptation des propositions le 15 juin 2011)
Les articles rédigés, d'une longueur de 30 000 signes environ et ne dépassant pas quinze pages, seront à envoyer pour le 15 novembre 2011 (parution prévue pour janvier 2012) :
anne-marie.monluçon@u-grenoble3.fr
anna.saignes@u-grenoble3.fr
agathe.salha@u-grenoble3.fr
(1) J.-P. Rioux (texte réunis par), Fins d'empires, 1992, Le Monde-Editions/Plon.
(2) J.-B. Duroselle, Tout empire périra, 1992, Armand Colin.
(3) J. Heurtaux et C. Pellen, 1989 à L'Est de l'Europe, une mémoire controversée, 2009, L'Aube. L'Institut d'Etudes Slaves vient de publier les actes du colloque La Pologne multiculturelle (1989-2009).
(4) Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur et de la décadence des Romains, (1734)et Edward Gibbon, History of the Decline and Fall of the Roman Empire, (1776-1787).
(5) Pour l'Ouest, on peut éventuellement penser aux Portes de Gubio de D. Sallenave (1980), à certaines œuvres de Sylvie Germain, à Danube, de Cl. Magris (1986), au Dernier des Mondes de C. Ransmayr (1988), ou à L'Invitation de Cl. Simon (1987)
(6) On peut ainsi penser à un roman russe contemporain de Vladimir Chichkine, intitulé Le Cheveu de Vénus, entièrement construit sur un parallèle entre démantèlement de l'URSS et Empires de l'Antiquité (plusieurs empires en fait: Perse, Babylone, Rome...).
« Fin d'empire », au singulier, surprendra peut-être ceux qui ont suivi le feuilleton estival du journal Le Monde, publié ensuite en recueil, sous le titre Fins d'empires . Il s'agissait de contributions d'historiens, adaptées à l'écriture journalistique, passant en revue les innombrables fins d'empires qui ont jalonné l'histoire mondiale, de l'Antiquité au XXe siècle, fin de l'URSS comprise. L'une des grandes références à l'horizon de cet ouvrage était alors l'incontournable Tout empire périra de J.-B. Duroselle . Quel est l'intérêt de reprendre la question aujourd'hui et de la resserrer, en se consacrant uniquement à la fin de l'URSS, officiellement intervenue en décembre 91 ? N'est-ce pas faire double emploi avec les nombreuses manifestations et publications par lesquelles la communauté scientifique a célébré le vingtième anniversaire de la Chute du Mur de Berlin ? L'expression « Fin d'empire » ne convoque pas exactement la même réalité (ne fût-ce que chronologique), ni les mêmes idées politiques, ni le même imaginaire que celle de la « Chute du Mur » : elle renvoie à une durée autant qu'à un événement, à un Etat trans
- ou multinational (pour ne pas reprendre la phraséologie soviétique de l'internationalisme) par opposition aux Etats-Nations, et à un imaginaire richement illustré dans les lettres et les arts, depuis l'Antiquité, avec le paradigme essentiel de la fin de l'Empire romain, non seulement parce que de nombreux empires se sont réclamés de son héritage (IIe, IIIe Rome...), mais parce qu'il a suscité quelques unes des analyses fondatrices de notre réflexion sur l'Histoire (Montesquieu, Gibbon) . C'est la spécificité de cet imaginaire que nous souhaitons interroger dans le domaine de la littérature, du théâtre et du cinéma.
L'avant-propos de J.-P. Rioux, dans Fins d'empires, nous rappelle que le XXe siècle a « manifesté jusqu'au bout une vocation tenace de fossoyeur d'empires. L'austro-hongrois et l'ottoman, le germanique et le tsariste ont péri dans la Grande Guerre, le nazi a flambé à Berlin en 1945, l'anglais, le français, le belge et le néerlandais ont été disloqués par la décolonisation avant celui de Lénine. » Mais comment approfondir autant de cas ? Limiter le sujet à la fin de l'Empire soviétique, c'est se donner les moyens d'interroger le processus sous plusieurs angles : de l'intérieur et de l'extérieur, en se demandant si le sujet n'inspire massivement que les créateurs des anciens pays de l'Est, ou aussi ceux de l'Ouest, s'il persiste un clivage entre ces différentes visions Est/ Ouest, ou s'il en apparaît de nouveaux . On peut aussi moduler en fonction de la chronologie : y a-t-il une différence sensible entre les œuvres de l'Avant 89, celles des années de crise (89-92) et celles de l'Après où l'on prend progressivement du recul ?
Qu'est-ce qui l'emporte dans les années, ou les décennies, qui précèdent l'effondrement ? Des œuvres pessimistes, tablant sur la pérennité du totalitarisme communiste, ou des œuvres fondées sur l'espoir ? L'Avant a-t-il été le temps des pressentiments ou celui de l'aveuglement ? Comment est présenté l'événement, selon qu'il est situé au cœur de l'URSS, à sa périphérie ou à l'extérieur ? Les historiens proposent différents types d'explication. La recherche des causes profondes et leur hiérarchisation se combinent avec l'idée qu'il faut prêter toute son attention à « l'événement ruineux », à l'interaction soudainement efficace de causes multiples. On a pu lire ainsi que c'est la « guerre des étoiles », initiée par Reagan qui a fini de ruiner l'économie soviétique, que le Pape Jean-Paul II a joué un rôle décisif, que « le national mine l'impérial », ou encore que l'URSS était un grand corps malade, victime de sa propre dégradation interne, et la liste des hypothèses n'est pas close.
Mais retrouve-t-on cette démarche analytique dans la littérature et au cinéma ? L'artiste peut éclairer l'Histoire de manière perspicace, et parfois fulgurante, mais ses moyens ne peuvent pas être ceux du savant. La littérature et le cinéma ont peut-être pour tâche privilégiée de restituer l'expérience subjective ainsi que l'articulation complexe du collectif et de l'individuel, et surtout la tâche de leur donner forme. Les artistes choisissent-ils une esthétique qui restitue des processus (déclin, transition...) ou une rupture (l'événement...) ? L'effondrement de l'empire s'accompagne-t-il d'une crise de la représentation, d'une créativité novatrice, ou d'un vaste mouvement d'échanges, voire de déteinte, entre les deux anciens blocs ? Ou bien est-ce l'occasion de retrouver une mémoire confisquée, comme le fait l'écrivain Andrzej Stasiuk, lorsqu'il part sur les traces des Empires austro-hongrois ou ottoman, dans l'Europe centrale et balkanique d'aujourd'hui (Sur la Route de Babadag, 2004).
Le temps de l'après-coup est assurément riche du recul que nous avons acquis, et des relectures, voire des renversements partiels auxquels on a pu assister. L'euphorie générale, et trop souvent le triomphalisme occidental, des premières années, ont fait place à une vision beaucoup plus nuancée, parce que la transition économique et politique est loin d'être achevée ou réussie, que l'on mesure, entre autres, le poids des nationalismes, et que l'on a même dû constater l'émergence, chez certains, de « l'ostalgie », qui n'est pas sans rapport avec la difficulté à faire le deuil de l'empire. Comment se retrouvent ces « ombres au tableau » sur le plan esthétique ? Avons-nous affaire à une esthétique de la nostalgie, ou à une esthétique de la mélancolie, ce qui est bien différent ?
Le contexte international ne cesse de changer, et de modifier l'éclairage de cette période pourtant récente : la guerre de Yougoslavie, les attentats du 11 septembre 2001, les conflits en Afghanistan et en Irak, l'intégration européenne d'une partie des anciens pays de l'Est en 2004, et, maintenant, le « Printemps arabe ». Les commentaires sur ce dernier événement (bien qu'il ne s'agisse pas d'Empires) montrent que nous réagissons souvent par une pensée analogique, laquelle hésite encore entre la référence à 68 et celle à 89. La « fin d'Empire » a souvent été pensée ou représentée de manière analogique, par comparaison, par exemple, avec la fin de l'Empire Romain . On se demandera si l'analogie est toujours utilisée pour envisager la fin d'Empire qui nous occupe, ou si elle relève d'une pensée de l'Histoire aujourd'hui dépassée, dans la mesure où le recours à l'analogie ne postule pas nécessairement une répétition de l'Histoire, mais constitue un effort pour penser les écarts, évaluer la nouveauté de chaque situation. Un texte comme Imperium, de l'écrivain reporter polonais Ryszard Kapuscinski, consacré aux années 89-92 en URSS, pose la question, car c'est autant en spécialiste de la décolonisation dans le Tiers Monde qu'en tant que Polonais qu'il pose son regard sur l'URSS finissante, en se rendant d'ailleurs sur ses confins et pas seulement dans les grandes villes de l'Anneau d'or. Dans le même ordre d'idées, l'émergence, dans cette région du monde, des minorités nationales, la reconnaissance de sa multiculturalité, modifient-elles sensiblement les questionnements liés à l'idée d'une « Fin d'Empire » ? Dans quelle mesure les questionnements propres aux « postcolonial studies » sont-ils pertinents pour penser la dislocation de l'URSS et du bloc communiste ?
Seront privilégiées les contributions portant sur des corpus comparatistes, réunissant des œuvres issues de différentes aires culturelles ou, du moins, envisageant clairement des parallèles entre la dislocation du bloc communiste et d'autres fins d'empire (Rome, Autriche-Hongrie..).
Si notre projet vous intéresse, merci de nous faire parvenir un accord de principe au plus vite, et un titre accompagné d'un bref résumé (corpus, problématique sommaire) pour le 30 avril ( réponse concernant l'acceptation des propositions le 15 juin 2011)
Les articles rédigés, d'une longueur de 30 000 signes environ et ne dépassant pas quinze pages, seront à envoyer pour le 15 novembre 2011 (parution prévue pour janvier 2012) :
anne-marie.monluçon@u-grenoble3.fr
anna.saignes@u-grenoble3.fr
agathe.salha@u-grenoble3.fr
(1) J.-P. Rioux (texte réunis par), Fins d'empires, 1992, Le Monde-Editions/Plon.
(2) J.-B. Duroselle, Tout empire périra, 1992, Armand Colin.
(3) J. Heurtaux et C. Pellen, 1989 à L'Est de l'Europe, une mémoire controversée, 2009, L'Aube. L'Institut d'Etudes Slaves vient de publier les actes du colloque La Pologne multiculturelle (1989-2009).
(4) Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur et de la décadence des Romains, (1734)et Edward Gibbon, History of the Decline and Fall of the Roman Empire, (1776-1787).
(5) Pour l'Ouest, on peut éventuellement penser aux Portes de Gubio de D. Sallenave (1980), à certaines œuvres de Sylvie Germain, à Danube, de Cl. Magris (1986), au Dernier des Mondes de C. Ransmayr (1988), ou à L'Invitation de Cl. Simon (1987)
(6) On peut ainsi penser à un roman russe contemporain de Vladimir Chichkine, intitulé Le Cheveu de Vénus, entièrement construit sur un parallèle entre démantèlement de l'URSS et Empires de l'Antiquité (plusieurs empires en fait: Perse, Babylone, Rome...).