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Colloque international – ERC AGRELITA*
5 & 6 juin 2025 à l’Université de Caen Normandie
Ce colloque international a pour but de fédérer des chercheurs et chercheuses d’horizons variés autour de la réception des mythes grecs relatifs à la nature et au vivant dans les textes, manuscrits et imprimés, réalisés entre 1300 et les années 1550. Il s’agira d’interroger la fortune, la réinterprétation et les nouvelles exploitations des mythes grecs qui laissent la part belle au monde "naturel" dans ses acceptions les plus larges. Quels sont les mythes grecs liés à la nature et au vivant réécrits et mis en images du XIVe au XVIe siècle en Europe ? Par quels intermédiaires et quels filtres ? Dans quels types de texte et d’image ? Avec quelles significations et à quelles fins ? Comment, de la Grèce ancienne à l’Europe médiévale et renaissante, les représentations de la nature et du vivant, des relations de l’humain avec le non humain, du divin avec la nature qu’offraient ces mythes grecs sont-elles transmises et réinterprétées ?
Les notions de nature et de vivant, qui font l’objet d’amples réflexions dans notre monde actuel, sont toujours très délicates à définir, d’autant que leur sens évolue d’une époque à l’autre[1]. Ce colloque ne porte pas directement sur la question générale des conceptions/perceptions de la nature dans l’Antiquité et dans le monde pré-moderne, ni sur la problématique d’ensemble de l’évolution des notions de "nature" et de "vivant" de l’Antiquité jusqu’aux XIVe-XVIe siècles. Son objet est celui de la réception de représentations de la nature et du vivant qui étaient liées en Grèce ancienne, puis dans la Rome antique, à des formes d’écriture particulières : celles des récits mythiques.
En Grèce ancienne, la "nature" (phusis) relève d’une vision dynamique du monde qui englobe aussi bien les êtres terrestres que les êtres célestes et infernaux. Riche matière à spéculation, la nature s’entend, par exemple, au sens de puissance démiurgique et souveraine. En cela elle se confond, à différents degrés, avec le divin. Dans les mythes grecs, transmis ensuite à Rome, les dieux incarnent et gouvernent le monde naturel. Leur venue à l’être se fait parfois avec le concours des éléments : les eaux primordiales, ensemencées par le sang du sexe tranché d’Ouranos (le Ciel), donnent naissance à Aphrodite. De même, les lieux de la nature – forêts, îles, mers, déserts mais aussi jardins, champs et sources – sont à la fois peuplés d’êtres humains et d’êtres divins ou fabuleux qui participent de son règne et qui interagissent avec toutes les catégories du vivant et de l’inanimé : espèces végétales et animales, minéraux, corps célestes et constellations, saisons, reliefs et formations géologiques. Les frontières de ces catégories n’en demeurent pas moins fragiles. L’image d’un cosmos ordonné, hiérarchisé, où le genre humain tient une place prépondérante, se fonde sur d’incessantes transformations, sur des dynamiques de flux et de reflux, entre âge d’or et périodes de décadence[2].
Ces mythes grecs, attachés au temps des origines, aux figures divines et héroïques, les auteurs et les artistes de la fin du Moyen Âge et du XVIe siècle les appellent souvent les "fables des poètes". Ils se passionnent pour ces récits, pour leur sens littéral, pour les sens historique et allégoriques qu’ils leur confèrent souvent. En s’appropriant les représentations de la nature et du vivant qui leur sont attachées, dans quelle mesure les renouvellent-ils ?
L’étude de la réception implique en effet l’examen des transformations, plus ou moins manifestes et importantes, de ces mythes transmis à l’Europe des XIVe-XVIe siècles, souvent par des intermédiaires. Les nouvelles formes littéraires et visuelles qui leur sont données engagent des perspectives de recherche historiques, littéraires, philosophiques et scientifiques sur les représentations de la nature et du vivant qu’elles contiennent, sur ce qu’elles révèlent des intérêts et préoccupations des lecteurs et lectrices de la période considérée. Pour donner une idée, encore schématique, des textes où ces mythes se multiplient entre le XIVe et le XVIe siècle, on peut mentionner des traductions d’ouvrages latins et, à la fin de la période, d’ouvrages grecs, parfois avec des médiations latines, des œuvres mythographiques, des chroniques, des encyclopédies, des traités de morale et autres ouvrages didactiques, des traités scientifiques, sans oublier les romans et les textes poétiques, rédigés aussi bien en latin, en grec qu’en langues vernaculaires. Ces manuscrits et imprimés comportent souvent un décor. Représentations textuelles et visuelles du mythe sont ainsi juxtaposées, les secondes ne constituant jamais les illustrations des premières mais plutôt leur prolongement. Issues ou non de modèles préexistants, les miniatures ou les vignettes produisent du sens, enrichissent celui du texte, confortent l’artiste ou son atelier dans son rôle d’inventeur de nouvelles formes, de nouveaux "montages" narratifs.
Ainsi, à partir du XIVe siècle et jusqu’au milieu du XVIe siècle, que retient-on de cette pensée mythique de la nature et du vivant ? Comment est-elle transmise ? Quelle place trouve-t-elle dans le monde du livre et du décor livresque, alors que l’univers mental des hommes et des femmes de ce temps est façonné par l’imaginaire chrétien de la Création ? Si, au Moyen Âge, la nature et tout ce qu’elle contient, ses éléments animés ou inanimés, les différentes formes du vivant, sont pensés en relation avec la doctrine chrétienne – pour laquelle la Nature prolonge l’œuvre du Créateur –, les mythes grecs font aussi l’objet de réinterprétations qui peuvent sinon (ré)concilier, du moins atténuer les divergences entre des conceptions chrétienne et païenne de la nature. Reste à savoir comment ces récits font sens dans les sociétés chrétiennes de l’Europe pré-moderne ; comment les représentations de la nature et du vivant que véhiculaient les mythes grecs sont réactualisées et parfois modifiées.
Par ailleurs, dans la pensée mythique, l’invention technologique pour s’approprier, aménager, exploiter et dominer la nature vise autant à en dépasser les lois qu’à en découvrir les "secrets". Pierre Hadot n’a pas manqué de souligner non pas le dualisme mais bien la complémentarité d’une attitude dite prométhéenne (de conquête, de domination de la nature) vis-à-vis d’une attitude orphique qui, elle, implique une relation plus harmonieuse entre l’homme et l’environnement[3]. Mais qu’en est-il de cette complémentarité dans la réception des mythes grecs à travers textes et images ? Dans la réalité historique, entre le XIVe et le XVIe siècle, l’assujettissement de ce qui relève de la nature, transformée en ressources, par les communautés humaines européennes, ne correspond pas encore à une séparation claire entre nature et société, l’homme ne se pense pas encore comme étant en dehors de la nature. Le partage entre nature et culture tel que Philippe Descola l’a défini dans l’"ontologie naturaliste"[4] semble commencer à apparaître mais il ne correspond pas à ce qu’il sera dans les siècles ultérieurs. Que retiennent les auteurs et artistes des représentations des interactions entre l’humain et la nature d’après les mythes grecs ?
Eu égard à notre volonté de croiser les savoirs textuels et visuels, les propositions de communication pourront s’inscrire dans les champs disciplinaires de l’histoire, de la littérature médiévale et moderne, de l’histoire du livre, de l’histoire de l’art, de la philosophie, de l’histoire des sciences ou des humanités environnementales. Sans exclure d’autres perspectives sur le thème de la réception des mythes grecs entre le XIVe et le XVIe siècle, les axes envisagés pour ce colloque sont les suivants :
- Transmissions et réécritures : les contextes littéraires ou scientifiques où le mythe trouve une nouvelle place, sa mise en récit, l’articulation du mythe avec d’autres sources et matériaux, et les mises en images pré-modernes des mythes grecs de la nature.
- Évolution du XIVe au XVIe siècle, dans les réécritures et les mises en images des mythes grecs, des représentations de la "Nature" – entre puissance surnaturelle divinisée ou non, allégorie polysémique et figure de la création – et des divinités grecques qui investissent ou personnifient différents aspects de la nature.
- Réception des mythes cosmogoniques grecs tout comme, hors du contexte des origines du monde, des mythes relatifs à la naissance des êtres selon des modalités narratives variées : récits d’accouchement, germination, éruption, jaillissement, chute, etc. en tant que mythes étiologiques ; réceptions de mythes qui expliquent les phénomènes naturels.
- Métamorphose, affaire des dieux : réceptions des récits de métamorphose animale, végétale, minérale ou autre, en tant que mode d’expression de la divinité ; domination des êtres terrestres ou don d’un refuge naturel.
- Réception des mythes relatifs aux interactions plus ou moins violentes entre l’humain et la nature : les récits mythiques de l’exploitation de la nature comme ressource, de son anthropisation ou de sa domination ; les histoires mettant en scène la capacité du genre humain à imiter la nature, à braver des interdits ou des lois considérées comme naturelles (guérir, ressusciter, immortaliser, donner la vie, envoûter par magie) ; à l’inverse, la fragilité de l’homme face aux phénomènes naturels.
- Réception des mythes de l’union, de la concorde entre les êtres, humains ou non humains, animés ou inanimés : images de la continuité et de l’unité harmonieuse entre les différents éléments de la nature et du vivant ; héros et héroïnes, divinités et êtres hybrides qui assujettissent les forces les plus primaires de la nature, qui la pacifient, ou qui inspirent une vision harmonieuse du monde ; espaces idylliques, dans les mythes grecs réactualisés, dont les représentations laissent place à des topoi artistiques et esthétiques très riches : description imaginaire, ou réelle, de l’environnement, des espaces naturels et territoires anthropisés, variété et importance du paysage dans l’image, etc.
- Nouvelles vies des hybrides et des êtres "fabuleux" des mythes grecs représentés dans leurs environnements imaginés, réception des "merveilles" mythiques de la nature.
- Création de nouveaux mythes relatifs à la nature et au vivant qui s’inspirent des mythes grecs.
Modalités de soumission
Les propositions, en français ou en anglais (titre et résumé de 200-300 mots, bref CV) sont à adresser au plus tard le 30 janvier 2025 aux adresses suivantes :
- catherine.gaullier-bougassas@unicaen.fr
- laure.cebe@unicaen.fr
Après examen des propositions, l’acceptation sera notifiée début mars 2025.
Les articles issus des communications seront publiés chez Brepols dans la collection "Recherches sur les Réceptions de l’Antiquité" (https://www.brepols.net/series/RRA). Les frais de déplacement et d’hébergement seront pris en charge selon les modalités de l’Université de Caen Normandie.
Pour plus d’informations sur l’ERC AGRELITA, voir : https://agrelita.hypotheses.org/
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[1] Pierre Hadot, Le Voile d’Isis. Essai sur l’histoire de l’idée de Nature, Paris, Gallimard, 2004 ; Les confins incertains de la nature (XIIe-XVIe siècles), dir. Roberto Poma, Maria Sorokina, Nicolas Weill-Parot, Paris, Vrin, 2021.
[2] Michel Jeanneret, Perpetuum mobile. Métamorphoses des corps et des œuvres de Vinci à Montaigne, Genève, Droz, 2016 (éd. or. 1997).
[3] Pierre Hadot, Le Voile d’Isis, op. cit.
[4] Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005 ; id., Les Formes du visible. Une anthropologie de la figuration, Paris, Éditions du Seuil, 2021.
* ERC Advanced Grant AGRELITA • The Reception of Ancient Greece in Premodern French Literature and Illustrations of Manuscripts and Printed Books (1320-1550): how invented memories shaped the identity of European communities. This project has received funding from the European Commission’s Horizon 2020 Research and Innovation programme under grant agreement No 101018777.
The reception of Greek myths about nature and the living world: Texts and images (14th-16th centuries)
International Conference – ERC AGRELITA*
June 5th & 6th, 2025 at the University of Caen Normandy
The ambition of this international conference is to bring together researchers from a wide range of backgrounds to examine the reception of Greek myths relating to nature and the living world in manuscripts and printed books produced between 1300 and the 1550s. The aim is to investigate the fortune, reinterpretations and new uses of myths that give pride of place to the “natural world” in its broadest sense. Which of them have been reformulated and put into images in Europe between the 14th and 16th centuries? What are their intermediaries and filters? In what kinds of text and image are such reinterpretations to be found? What are their meanings and purposes? From ancient Greece to medieval and Renaissance Europe, how depictions of nature and the living world, of the relationships between the human and the non-human, of divine and nature, offered by these myths, were transmitted and reinterpreted?
Much studied nowadays, the notions of “nature” and “living world” have always been very hard to define, especially as their meanings evolve from one era to the next[1]. This conference does not deal directly with the general question of conceptions/perceptions of nature in antiquity and the pre-modern world, nor with the overall problem of the evolution of the notion of “nature” from antiquity to the 14th-16th centuries. Its topic is the reception of many types of mythical narratives, from Greek and then Roman literature, that offer to nature and the living world a prominent role.
In ancient Greece, “nature” (phusis) was part of a dynamic vision of the world that encompassed terrestrial, celestial and infernal beings. A rich matter of speculation, nature was understood, by example, as a demiurgic and supreme power inextricably linked to divine power. Ancient gods embodied and governed the natural world. Their coming into being was sometimes allowed by the elements: the primordial waters, sown with the blood of the cut sex of Ouranos (Heaven), gave birth to Aphrodite. Likewise, nature’s places –forests, islands, seas, deserts, but also gardens, fields and springs– were populated by both human and divine or fabulous beings who were part of its reign. Such beings interacted with all categories of the living world, also with “inanimate” things: plant and animal species, minerals, celestial bodies and constellations, seasons, mountains and geological formations. Yet the boundaries between these categories remain fragile. The image of an ordered, hierarchical cosmos, in which humankind holds a predominant place, was based on transformations, on ebbs and flows, on golden ages and decadences[2].
Writers and artists of the late Middle Ages and the 16th century often referred to such myths as “fables of the poets”. They were fascinated by these stories, by the literal, historical, as well as physical and allegorical meanings they often attributed to them. By appropriating nature and the living world associated with such myths, to what extent were they renewing them?
The study of reception involves investigating the more or less obvious and significant ways Greek myths, transmitted to Europe, are transformed in the 14th-16th centuries. The new literary and visual forms they take should bring up perspectives in historical, literary, philosophical and scientific domains. Our aim is indeed to explore what myths relating to nature and the living world reveal about the interests and concerns of pre-modern readers. To give an idea, still schematic, of the great variety of texts where these mythical narratives (re)appear, we might mention translations of Latin works (and, at the end of the considered period, of Greek works), sometimes with Latin mediation, mythographic works, chronicles, encyclopedias, moral treatises and other didactic works, scientific treatises, not to mention novels and poetic texts, written in Latin, Greek and vernacular languages. These manuscripts and printed books are often decorated. When textual and visual representations of myths are combined, images are never illustrations of a text, rather its extension. Whether derived from pre-existing models or not, miniatures and vignettes produce meaning, enriches the text, and reinforce the artist’s or his workshop role as inventor of new forms and narrative “montage”.
Then, from the 14th to the mid-16th century, what remains of the mythical thinking about nature and the living world? How did it “survive”? As people’s mentalities in this time were mostly shaped by a Christian way of thinking the natural world, what place is given to such myths in books and book decoration? If, in the Middle Ages, nature and all it contains were thought of within the Christian doctrine –in which “Nature” is an extension of God’s work– Greek myths were also the subject of reinterpretations that, if not reconcile, at least attenuate the divergences between Christian and pagan conceptions. Our purpose is to understand how these stories make sense in Christian societies of pre-modern Europe, and how representations of nature and the living world conveyed by Greek myths are updated and sometimes modified.
Moreover, in mythical thought, technological invention to appropriate, organize, and dominate nature aims as much to overcome its laws as to discover its “secrets”. Pierre Hadot emphasized not dualism but complementarity between a Promethean attitude (of conquest and domination of nature) and an Orphic attitude, which involves a harmonious relationship between humankind and the environment[3]. But what about this complementarity in the reception of Greek myths through texts and images? In historical reality, between the 14th and 16th centuries, the submission of nature transformed into resources by European human communities does not yet correspond to a clear separation between nature and society. Peoples don’t see themselves as being outside nature. The division between nature and culture, defined by Philippe Descola as part of the “naturalist ontology”[4], seems to emerge but is not yet what it will be in later centuries. What do authors and artists retain of the human-nature interactions from Greek myths?
We encourage proposals from a variety of research fields and methodological approaches –history, medieval and modern literature, book history, art history, philosophy, history of science or environmental humanities. Without excluding other perspectives, communications would be focused on:
- Transmissions and rewritings: the literary or scientific contexts in which myths find a new place, its narrative form, the articulation of myth with other sources and materials, pre-modern visual compositions of Greek myths of nature.
- Inside the reception of mythical narratives, evolution of the representations of “Nature” –a supernatural power, polysemic allegory and figure of creation– and of Greek deities who invest or personify different aspects of nature.
- Reception of Greek cosmogonic myths and, outside the context of the world origins, reception of myths about births: tales of childbirth, germination, eruption, spurting, fall, etc.; reception of myths that explain natural phenomena.
- Metamorphosis, a matter for the gods: stories of animal, vegetable, mineral or other metamorphosis, as a mode of expression of deities.
- Reception of myths relating to more or less violent interactions between humans and nature: stories of the exploitation of nature as a resource, of its anthropization or domination; stories depicting mankind’s ability to imitate nature, to defy prohibitions or “natural” laws (healing, resuscitation, immortalization, giving life, magical enchantment); on the contrary, the fragility of men facing natural cataclysms.
- Reception of myths of union and concord between beings, human and non-human, animate and inanimate things: images of unity of different components of the living world; heroes and heroines, deities and hybrid beings who subdue the most primal forces of nature, pacify it, or inspire a harmonious vision of the world; representations of idyllic spaces that give rise to artistic and aesthetic topoi: imaginary or real description of natural loci, variety and significance of the landscape, etc.
- New lives of mythical hybrids and “fabulous” beings depicted in their imagined environments, reception of the mythical “wonders” of nature.
- Creation of new myths about nature and the living world, inspired by Greek myths.
Submission guidelines
To submit your proposal, please send the title and a summary in French or English (maximum 200-300 characters), along with a brief CV, by January 30th, 2025 at the following addresses:
- catherine.gaullier-bougassas@unicaen.fr
- laure.cebe@unicaen.fr
Notification of acceptance: by early March 2025.
The papers will be published by Brepols publishers, in the “Research on Antiquity Receptions” series (https://www.brepols.net/series/RRA). Travel and accommodation costs will be covered according to the terms of the University of Caen Normandy.
For more information about the ERC AGRELITA, please see: https://agrelita.hypotheses.org/
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[1] Pierre Hadot, Le Voile d’Isis. Essai sur l’histoire de l’idée de Nature, Paris, Gallimard, 2004 ; Les confins incertains de la nature (XIIe-XVIe siècles), dir. Roberto Poma, Maria Sorokina, Nicolas Weill-Parot, Paris, Vrin, 2021.
[2] Michel Jeanneret, Perpetuum mobile. Métamorphoses des corps et des œuvres de Vinci à Montaigne, Genève, Droz, 2016 (éd. or. 1997).
[3] Pierre Hadot, Le Voile d’Isis, op. cit.
[4] Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005 ; id., Les Formes du visible. Une anthropologie de la figuration, Paris, Éditions du Seuil, 2021.
* ERC Advanced Grant AGRELITA • The Reception of Ancient Greece in Premodern French Literature and Illustrations of Manuscripts and Printed Books (1320-1550): how invented memories shaped the identity of European communities. This project has received funding from the European Commission’s Horizon 2020 Research and Innovation programme under grant agreement No 101018777.