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Appel à communications, journée d’études “Sciences et littératures an XIXème siècle”, 23 janvier 2009, Université d’Artois à Arras

Sciences et littératures au XIXe siècle : « Le Siècle du positivisme ? »



Journée d'études organisée par Anne-Gaëlle Weber et Evelyne Thoizet



Le vendredi 23 janvier 2009, à l'université d'Artois à Arras





Le propos de cette journée est d'étudier, dans une perspective non métaphorique, les rapports possibles entre les littératures et les sciences au XIXe siècle. Il s'agit d'interroger la validité des grandes périodes historiques de l'histoire des sciences pour appréhender l'histoire de la littérature et, inversement, la validité des grandes périodes définies par l'histoire de la littérature pour aborder l'histoire et la définition des disciplines dites alors scientifiques.
Dans cette perspective, on pourrait notamment envisager d'analyser la manière dont certains discours scientifiques s'inspirent, plus ou moins explicitement, des règles du discours ou du récit littéraire dans une visée scientifique, ainsi que la manière dont le discours littéraire peut s'inspirer du discours et des théories savantes pour se renouveler. Cela peut conduire à plusieurs axes et thèmes de recherche.


Du côté des savants, on pourrait chercher à mettre en évidence les modèles poétiques et critiques dont s'inspirent leur discours, l'usage savant qu'ils peuvent faire de modes d'écriture perçus comme littéraires ou même de discours littéraires érigés par eux en objets de l'étude savante, le panthéon littéraire des écrivains ou des poéticiens auxquels ils peuvent faire référence, la pratique qu'ils ont de genres littéraires lorsqu'ils se livrent notamment à des genres dits littéraires (les éloges historiques par exemple, ou le récit de voyage d'un François Arago, ou encore les ouvrages de vulgarisation scientifiques pourraient ici retenir notre attention).

Du côté des écrivains comme des critiques littéraires, le même travail peut être accompli : étude de l'influence sur leurs écrits de théories savantes, des modes d'insertion de telles théories dans leurs textes et de la visée qui en découle, étude des grandes figures de la science servant de modèles ou de références aux écrivains et aux grands critiques littéraires du temps, étude des disciplines scientifiques annexées par tel ou tel genre littéraire, étude des œuvres des écrivains savants et de leur retombée sur la classification littéraire.


Cette journée d'études se propose d'une certaine manière d'élargir les corpus de l'histoire des sciences et de l'histoire de la littérature en montrant combien la définition d'objets proprement scientifiques et littéraires peut aboutir à des analyses littéraires et scientifiques fructueuses. Elle mène aussi à une interrogation sur les limites du « littéraire » et du « savant » au Siècle réputé être celui de la séparation de ces sphères. Elle s'inscrit en ce sens dans une double perspective ; celle d'un Fernand Hallyn, mettant en évidence une rhétorique et une poétique de la science, celle d'un Juan Rigoli, dans Lire le délire, définissant un objet érigé en pierre de touche de discours médicaux et littéraires.


Les propositions de communications sont à envoyer jusqu'au 30 octobre 2008 à Anne-Gaëlle Weber (weber.agdom@free.fr)