appel
AàC volume ‘Portraits de traducteurs/traductrices en français sous lOccupation’
Appel à contributions pour volume collectif
« Portraits de traducteurs/traductrices en français sous lOccupation »
(dir. Christine Lombez, Université de Nantes/IUF)
Le contexte politique contraint de la période dOccupation allemande en France et en Belgique entre 1940-44 nest pas sans avoir eu des conséquences drastiques sur la vie intellectuelle et littéraire en général, et la pratique de la traduction en particulier. Lhabitus des traducteurs de cette époque, au cur de la politique culturelle allemande (cf. l« Aktion Übersetzung » mise en place à Paris dès décembre 1940), en fut profondément affecté, des stratégies nouvelles furent mises en place, menant parfois à de fascinantes situations (entre affirmation, dédoublement ou déni). Le sujet est dautant plus intéressant et sensible pour lhistoire littéraire de lespace francophone de lépoque, que lon a beaucoup traduit en français durant ces années dites « noires » qui ont été également, du point de vue culturel, un moment de réel foisonnement (toujours soigneusement surveillé et encadré cependant). Par ailleurs, le nombre important de traducteurs actifs à cette période suffit à convaincre que la traduction était alors loin dêtre considérée comme une activité marginale. Traduisaient souvent de surcroît des personnalités très en vue dans le monde intellectuel des années 1940, qui assuraient ainsi la visibilité médiatique des uvres/auteurs étrangers quils introduisaient en français.
Le but de ce volume collectif sera de donner un coup de projecteur sur la destinée de ces médiateurs littéraires, dont la plupart, volontairement ou non, sont redevenus anonymes avec le temps et les conséquences de laprès-guerre. Chroniqueurs dune presse compromise avec lOccupant ou bien militants dans la clandestinité, professionnels des Lettres, enseignants, chercheurs ou parfaits amateurs, émigrés, militaires, femmes, hommes, tous ces traducteurs ont contribué à des degrés divers, aussi bien dans la France occupée que dans celle de Vichy et lEmpire ou également en Belgique, à faire connaître au public français et francophone des uvres de la littérature étrangère en temps de guerre, et selon des modalités bien différentes en fonction des contextes politiques nationaux. Mettre au jour ces différences, les affiner et en rendre compte en les inscrivant dans lhorizon politico-intellectuel du second conflit mondial sera lun des objets de cette étude.
Portraits de traducteurs/traductrices en français sous lOccupation est une publication qui sinscrit dans le programme de recherches TsOcc (www.tsocc.univ-nantes.fr) actuellement en cours et dirigé dans le cadre de lIUF par Christine Lombez, Professeur de Littérature comparée à lUniversité de Nantes.
Les propositions de contribution (résumé de 300 mots environ) assorties dune brève bio-bibliographie sont à faire parvenir pour le
Les textes complets seront attendus au plus tard fin 2016.
Le volume sera publié aux Presses de lUniversité François-Rabelais de Tours dans la collection « Les Traductions dans lHistoire »
« Portraits de traducteurs/traductrices en français sous lOccupation »
(dir. Christine Lombez, Université de Nantes/IUF)
Le contexte politique contraint de la période dOccupation allemande en France et en Belgique entre 1940-44 nest pas sans avoir eu des conséquences drastiques sur la vie intellectuelle et littéraire en général, et la pratique de la traduction en particulier. Lhabitus des traducteurs de cette époque, au cur de la politique culturelle allemande (cf. l« Aktion Übersetzung » mise en place à Paris dès décembre 1940), en fut profondément affecté, des stratégies nouvelles furent mises en place, menant parfois à de fascinantes situations (entre affirmation, dédoublement ou déni). Le sujet est dautant plus intéressant et sensible pour lhistoire littéraire de lespace francophone de lépoque, que lon a beaucoup traduit en français durant ces années dites « noires » qui ont été également, du point de vue culturel, un moment de réel foisonnement (toujours soigneusement surveillé et encadré cependant). Par ailleurs, le nombre important de traducteurs actifs à cette période suffit à convaincre que la traduction était alors loin dêtre considérée comme une activité marginale. Traduisaient souvent de surcroît des personnalités très en vue dans le monde intellectuel des années 1940, qui assuraient ainsi la visibilité médiatique des uvres/auteurs étrangers quils introduisaient en français.
Le but de ce volume collectif sera de donner un coup de projecteur sur la destinée de ces médiateurs littéraires, dont la plupart, volontairement ou non, sont redevenus anonymes avec le temps et les conséquences de laprès-guerre. Chroniqueurs dune presse compromise avec lOccupant ou bien militants dans la clandestinité, professionnels des Lettres, enseignants, chercheurs ou parfaits amateurs, émigrés, militaires, femmes, hommes, tous ces traducteurs ont contribué à des degrés divers, aussi bien dans la France occupée que dans celle de Vichy et lEmpire ou également en Belgique, à faire connaître au public français et francophone des uvres de la littérature étrangère en temps de guerre, et selon des modalités bien différentes en fonction des contextes politiques nationaux. Mettre au jour ces différences, les affiner et en rendre compte en les inscrivant dans lhorizon politico-intellectuel du second conflit mondial sera lun des objets de cette étude.
Portraits de traducteurs/traductrices en français sous lOccupation est une publication qui sinscrit dans le programme de recherches TsOcc (www.tsocc.univ-nantes.fr) actuellement en cours et dirigé dans le cadre de lIUF par Christine Lombez, Professeur de Littérature comparée à lUniversité de Nantes.
Les propositions de contribution (résumé de 300 mots environ) assorties dune brève bio-bibliographie sont à faire parvenir pour le
1er février 2016
à ladresse suivante : traducteursenguerre@gmail.comLes textes complets seront attendus au plus tard fin 2016.
Le volume sera publié aux Presses de lUniversité François-Rabelais de Tours dans la collection « Les Traductions dans lHistoire »