événement
Association Antiquité, territoire des écarts
Séminaire « Le comparatisme après Detienne »
Programme initié par Claude Calame, Cassandre Martigny, Maxime Pierre, Marie Saint Martin
Séance 2 : Quand les Romains et les Grecs se comparaient les
uns les autres, construisaient-ils des comparables ?
Florence Dupont (Université Paris Cité)
Les historiens anciens, écrivant en grec ou en latin, de Nepos à Plutarque, ont fait de nombreuses comparaisons non seulement entre les grands hommes grec, romains ou autres, mais aussi entre leurs mœurs. Ces comparaisons utilisaient des comparables préconstruits, comme le sacrifice, l’inceste, la pédérastie ou la présence des femmes dans les banquets. Ces comparables, désignés selon une traduction convenue, dans des termes qui s’équivalent en grec et en latin, construisaient une sociabilité humaine – une anthropologie -, sur le modèle grec généralisé depuis Alexandre. Quand un mot manque, il est créé dans l’une ou l’autre langue. La comparaison dans l’Antiquité a une fonction identitaire. Des pratiques comparables, différentes ou semblables, – une langue, un ethnonyme, un dieu, un rituel - sont créées ou promues par un peuple, une cité, comme des marqueurs d’identité. Par exemples : Carthage, Les Campaniens, Rome. Dira-t-on que l’identité antique se performe ? Que ce sont les peuples eux-mêmes qui construisent des comparables afin de performer leur identité ? Que c’est ainsi que Rome inventa la Grèce ?
Date : Mardi 2 décembre, 18h-20h
Lieu : Université Paris Cité, site des Grands Moulins (accès : 10 esplanade P. Vidal-Naquet), bât. C, salle 689 C
https://u-paris.zoom.us/j/8911054743?pwd=cmU5NEpBd0R4c3VvRmdBQ1ZVS0d4Zz09&omn=89271871296 code d’accès : 688812



