appel

La mer Noire comme espace littéraire et culturel (3). Ruines (anciennes et modernes) et mobilités
: 10/07/2025
: Constanţa (Roumanie)
: Faculté des Lettres, Université Ovidius de Constanţa, Institut de Littérature Comparée de l’Université d’État Ilia (Tbilissi), CIELAM (Centre Interdisciplinaire d’Étude des Littératures d’Aix-Marseille), Université d’Aix-Marseille, Institut Sextil Pușcariu de l’Académie Roumaine (Cluj-Napoca), Institut de littérature de l’Académie bulgare des sciences (Sofia), Association « Transpontica » (Sofia), Département d’Études romanes de l’Université de Sofia « Saint Clément d’Ohrid »
: lamernoire25@gmail.com
: https://sites.google.com/view/transponticae/appelscalls?authuser=0
Appel à communication

Université Ovidius de Constanţa (Roumanie), 20-22 novembre 2025

Argumentaire


Les ruines sont indissociables des habitats, qui le sont à leur tour des (types d’) expériences d’un territoire (et d’un territoire maritime). Les ruines marquent les extrémités et les points médians d’habitats créés par les rivières, les puits, les étangs, les limans, les péninsules et les chaînes de montagnes côtières (d’une part) et la nature sauvage au-delà, sur terre comme en mer (d’autre part). Pourraient-elles ancrer des discours qui ne sont ni élégiaques ni apocalyptiques mais redomesticants ? Ou bien la redomestication n’est-elle qu’une activité tacite (extra-littéraire) ? Où se situe la frontière entre redomestication et oubli ?

L’auto-exaltation ovidienne (cf. McGowan 2009 : 86, 166) à un point final imaginé (cf. Knox, éd., 2009 : 179, 459-461 ; « Une profonde tradition poétique reliait les passages de la mer Noire au monde au-delà et à la limite ultime tracée par Okeanos. » (Gagné 2021 : 243, notre trad.)), l’éloignement, à la manière de l’Ecclésiaste, de tout point (comme l’implique l’exo-pictogramme de la région comme un arc scythe, cf. Dan 2013), et la migration/oscillation mithridatique entre des points médians relativement modestes (« L’autorité royale n’était pas concentrée en un seul endroit mais distribuée entre un certain nombre de résidences royales […] », Mitchel 2002 : 59, notre trad.) semblent être trois archétypes culturels puissants dans la région.

L’archétype de l’auto-exaltation à un seuil quelconque a été repris dans de nombreuses œuvres littéraires, dont certaines, voire beaucoup, reflétaient, c’est-à-dire répétaient à l’envers, le devenir de l’habitus ovidiaque : des écrivains de l’arrière-pays « barbare » s’approchaient de l’immense « fenêtre »/« porte » du littoral. La distance semble avoir été très rarement évoquée ; des œuvres phares de la littérature moderniste bulgare et de la littérature postmoderniste géorgienne, Sur l’île des Bienheureux de Pentcho Slaveikov et Santa Esperansa d’Aka Mortchiladzé, qui commençaient déjà à retenir l’attention des chercheurs anglophones, semblent la raviver. Pouvons-nous accorder plus d’attention au troisième archétype ?

Les déplacements saisonniers entre une ville (non située sur le littoral), une station balnéaire, une station de montagne ou de loisirs non situées sur le littoral et un village de l'arrière-pays liant aux ancêtres et à une parcelle d’activité agricole (mi-loisirs, mi-nécessité économique), peuvent être considérés comme une variante de la fin du XXe siècle de l’oscillation « mithridatique » mentionnée. Malgré cela, leur logique interne semble résider dans le changement de type de(d’) (micro-)habitat (selon deux axes : urbanisé-rural, et montagne-plaine-mer), et non dans la surveillance ou la réaffirmation d’une souveraineté sur un territoire ou un macro-habitat. Ils caractérisaient la vie de nombreux citoyens anonymes de pays en modernisation accélérée comme la Bulgarie, la Roumanie et la Géorgie soviétique, mais aussi la vie d’écrivains célèbres – comme Andreï Belyi dans ses années tardives, par exemple (voir Magarotto 1985 : 388-391 ; Frison 2021).

Les ruines pourraient-elles avoir été un point de convergence pour des individus des deux groupes (destinés à rester anonymes et destinés à devenir célèbres, « consommateurs » et « (re)créateurs ») au-delà du tourisme et au-delà des mythologies individuelles/individualistes des artistes ? Pouvons-nous aller au-delà du couplage apparemment improvisé de la mobilité royale dans le royaume du Pont, et ce, avec l’élite et les non-élites de la fin de l’époque moderne ? La transhumance (déplacement saisonnier des éleveurs avec leur bétail) est-elle la seule forme de mobilité observée dans la région à représenter le point de « départ » et le point d’« arrivée » de la typologie potentielle ?

Pour commencer, les voyages des écrivains célèbres ont été plus proches de l’archétype royal plutôt que de ceux des « gens ordinaires » de la fin de l’époque moderne. Belyi, mentionné plus haut, se trouvant hors de ses lieux de résidence particulièrement russes, peut être considéré, rétrospectivement, comme visitant les territoires de ses conquêtes ou domaines symboliques en tant qu’écrivain, rencontrant des écrivains locaux, imitant (apparemment ou effectivement) son style et louant ses œuvres. Une recherche récente sur le déplacement symbolique et physique (Finnin 2022) a démontré le pouvoir de la littérature artistique à dédomestiquer et redomestiquer, à revendiquer et à reconquérir les ruines, et notamment les « ruines en devenir » – des sites désolés qui ne sont pas nécessairement destinés à être démolis, mais à être inhabités après avoir été transformées en musées. Il est à noter que la (re)revendication peut venir d’un tiers, ni de celui qui déplace, ni de celui qui est déplacé, mais au nom de ce dernier. Pouvons-nous dépasser le cas de la Crimée (avec son point focal, la Fontaine des Larmes à Bakhtchissaraï) et discerner d’autres drames de (dé-, re-)domestication de ruines, potentielles ou rénovées, dans la région ?

Une option moins dramatique est présentée par l’ancienne citadelle de Sinope, dont le donjon s’est transformé en prison permanente proprement dite au fil des siècles. Intra-muros mais en dehors de la prison, elle a été temporairement complétée par un hôtel (démoli pour ouvrir un espace public en bord de mer), puis évacuée définitivement pour entrer dans un long processus de restauration avec l’intention d’être transformée en site touristique (Özveren 2022). Au cours de l’été 2024, avant que le lieu ne soit officiellement inauguré, il a accueilli l’« International Ancient Sinop Symposium : le monde de Mithridate le Grand » pour les archéologues et les historiens de l’Antiquité, accompagné d’une exposition intitulée « Mithridate à travers les âges ». Les participants ont été les premiers à l’utiliser, alors qu’il sentait encore la peinture fraîche, et ont bénéficié d’une visite guidée des installations (communication privée). Peut-être devrions-nous ici nous interroger sur ce qui transforme un bâtiment en ruine : un délabrement et une désintégration visibles ou un changement de fonction qui ne masque pas la fonction précédente, ni ne l’admet, ni ne la reconnaît, ni ne la respecte.

Pour relier les sous-thèmes des ruines et les types d’expérience d’un territoire : se pourrait-il que le troisième type implique, face aux ruines, une attitude moins pathétique que le premier et plus engagée que le second ?

L’objectif général du colloque « La mer Noire comme espace littéraire et culturel (3). Ruines (anciennes et modernes) et mobilités » est de réunir la problématique des vestiges (ruines) et celle des types d’expérience d’un territoire donné par les mobilités corporelles, symboliques et imaginaires.

Dans ce contexte, nous proposons de nous concentrer sur un sous-type particulier du troisième type de mobilité décrit ci-dessus (oscillation entre des points médians relativement modestes), à savoir le tourisme (et, plus particulièrement encore, le tourisme balnéaire).

S’il y a toute une bibliographie qui a comme objet la ruine, exploitant ses valences littéraires, esthétiques, historiques ou archéologiques, il manque jusqu’à présent une réflexion systématique sur la ruine dans les contextes de loisir : une discussion appliquée sur les modes dans lesquels les pratiques historiques de loisir ont produit une ruine et sur la manière dont on exploite, dans l’organisation des vacances, une ruine existante.

L’objectif particulier du colloque est de réunir la problématique des vestiges et celle des plages dans une démarche qui se propose, de manière complémentaire, une connaissance spécifique de la mer Noire comme espace d’un tourisme qui a (ou pourrait avoir) comme objet (secondaire) la ruine : un tourisme qui ne cherche pas uniquement le divertissement et le repos. La forme ancienne de nomadisme, spécifique à ces endroits (populations multiples, mélangées, superposées tout au long de l’histoire) se voit remplacer à l’époque moderne, grâce à la démocratisation des vacances, par un nomadisme différent, justifié par le loisir. Les populations installées sur ces territoires depuis l’Antiquité avaient bâti un monde matériel et culturel que les « nomades » modernes consomment comme vestiges. Si l’on ne va pas à la Mer Noire afin de voir les ruines qu’elle offre, on les y découvre, une fois qu’on y est, et on est obligé de définir une manière de s’y rapporter : des ruines sur la plage, des ruines sous-aquatiques, des villes antiques englouties par les eaux ou « banalisées » architecturalement (Histria, Tomis, Callatis, Dioscurias, Apollonia/Sozopolis, Messembria) ; des îles disparues (Ada-Kaleh) ou mystérieuses (Insula Șerpilor [Île des Serpents]/St Achilles/Leuke), ou revandiquant des reliques sacrées (comme celle de Saint Ivan depuis 2010) ; des épaves, des navires fantômes (en 2017, un grand projet archéologique, l’expédition Black Sea Maritime Archaeology Project, avait découvert, à 1800 mètres de profondeur, un spectaculaire cimetière d’une soixantaine d’épaves datant des époques byzantine et ottomane).

Le tourisme des ruines est, en quelque sorte, un tourisme adjacent, qui inclut la ruine dans un programme de vacances déjà existant, de plage et de bain, de plongées et de musées. Le paradoxe des ruines, toujours désertes, sur lesquelles il n’y a jamais ni vivants, ni morts, c’est que « le rapport auquel leur pauvreté et leur superbe nous condamne est celui d’une extériorité définitive » (Scott, 2019 : 21). On les regarde, dans ce cas, comme des paysages, dans un encadrement « paysagiste », car c’est effectivement une absorption dans le paysage qu’elles avaient subie, et c’est un retour de la culture à la nature qu’elles nous proposent (Simmel, 1958).

Mais ce tourisme marin « de ruine » se découvre également et toujours une dimension politique. Il se présente aussi comme un tourisme de mémoire, car il y a, dans ces cas, une volonté de se souvenir, qui coexiste avec les forces de l’oubli. La dimension politique des ruines se niche justement dans cette tension entre mémoire et oubli (Ricoeur, 2000). S’il existe depuis au moins les Renaissances médiévales, une catégorie de personnes qui, face aux ruines, adoptent une attitude de pure volonté de savoir (Momigliano, 1983), et si la patrimonialisation des ruines classiques peut laisser aujourd’hui l’impression d’une dépolitisation de cette compréhension, il y a un autre type de ruine dont la visite/contemplation ne peut pas se dispenser de l’affirmation d’une identité politique ou de l’opposition à une autre. Ce sont les ruines qui mémorisent les horreurs de la guerre et des régimes politiques : celles qui deviennent des monuments de malheurs. À part la Turquie, tous les autres pays bordant la mer Noire -, l’Ukraine, la Roumanie, la Bulgarie, la Géorgie, la Moldavie, la Russie – ont connu un régime totalitaire. Si ces régimes n’ont pas fonctionné tout à fait selon une « loi des ruines » (comme le projet utopique qu’Albert Speer avait proposé à Hitler, en élaborant les plans architecturaux de Berlin avec des monuments destinés à devenir des ruines millénaires (voir Stead 2003 : 51)), on retrouve, dans tous ces pays, de grandes structures architecturales, du même type, aujourd’hui toutes abandonnées : des camps d’adolescents et d’enfants, surtout (en Roumanie : Năvodari, 2 Mai, Costinești), mais aussi des réseaux hôteliers et de restauration, reflétant d’une manière unique le programme vacancier de l’époque. Il y a une « administration » qui gère ces ruines dans tous ces pays, et qui les gère comme objets politiques aussi (elle peut décider de les conserver/restaurer ou de les détruire) ; mais il y a aussi une imagination qui les investit en tant que telles (car, comme le disait Ricoeur, la mémoire a besoin de l’imagination pour former le souvenir).

Les bords de la mer Noire se présentent, en effet, comme un tableau complexe, qui superpose les ruines les plus diverses : ruines antiques, ruines médiévales, ruines de guerres, ruines communistes, ruines industrielles, ruines contemporaines. Parler, dans ce cas, de « régimes de ruines », liés à un espace unique, nous permettrait de problématiser d’une manière complexe cet objet, et de lui apporter, par sa connexion avec les pratiques de loisir, de nouvelles significations.

Notre appel s’adresse aussi bien aux spécialistes de littérature qu’aux historiens, historiens de l’art, sociologues, linguistes, anthropologues culturels, géographes humains et archéologues. Une discussion qui engage les représentations picturales/les archives photographiques serait également vivement encouragée.

Axes de recherche proposés


- ruines contemporaines (bâtiments abandonnés avant leur finalisation)

- ruines industrielles (portuaires et autres)

- ruines communistes (camps d’enfants et d’adolescents)

- ruines médiévales

- ruines antiques (routes, théâtres, tombes, vestiges)

- ruines de l’entre-deux guerres (casinos, villas, industrie spécifique de divertissement)

- ruines sous-marines (épaves, navires fantômes, villes englouties, îles disparues)

- ruines invisibles (on sait qu’elles existent, elles son attestées, mais elles ne sont pas visibles)

 Questionnements transversaux


- problématique de l’exil (auto-exil dans son modèle « fondateur » ovidien) : comment contribue-t-il à la configuration contemporaine d’une ruine ?

- le problème de l’auto-éloignement d’un territoire au nom de la construction de son image généralisée : comment cette posture et cette quête ont-elles affecté les monuments construits par l’homme le long des côtes de la mer Noire et dans leur arrière-pays proche ?

- comment les migrations saisonnières ont-elles façonné la perception et le traitement des monuments construits par l’homme, leur ruine et leur rénovation ?

- qu’est-ce qu’habiter les ruines de la mer Noire ?

- comment les ruines traversent-elles les différents types de discours ?

- comment les différents types d’expérience d’un territoire (et d’un territoire maritime) vivent-ils les ruines ?

Modalités de soumission des propositions


Les intervenant·e·s sont invité·e·s à soumettre des propositions en lien avec les axes proposés en anglais ou en français. Chaque présentation disposera de 20 minutes, suivies de 10 minutes de discussion.

Les propositions de communication devront comporter environ 2 500 caractères et être accompagnées d’une bibliographie de 5 à 7 références sélectionnées, en lien avec le contenu du texte.

Les propositions en français doivent être envoyées à l’adresse lamernoire25@gmail.com, avec copie (cc) à :

  • monicavlad@yahoo.fr 

  • ligia.tudurachi@gmail.com.


Les propositions en anglais doivent être envoyées à l’adresse lamernoire25@gmail.com, avec copie (cc) à :

  • alina.p.buzatu@gmail.com

  • yljuckanov@ilit.bas.bg

  • bela_tsipuria@iliauni.edu.ge. 


Calendrier


Date limite pour l’envoi des propositions : 10 juillet 2025


Notification d’acceptation ou de refus : 1er septembre 2025

Les intervenant·e·s accepté·e·s seront invité·e·s à soumettre une version longue de leur intervention (5000 à 7000 caractères) dans l’autre langue (les interventions en anglais devront être accompagnées d’un résumé étendu en français, et inversement) avant le 15 novembre, afin de faciliter la communication et de renforcer la cohésion pendant le colloque.

Publication


Les articles issus des communications pourront être publiés dans Transponticae (https://sites.google.com/view/transponticae/home), revue et collection consacrée aux études sur la mer Noire, ou bien dans Analele Universității Ovidius, seria Filologie : https://litere.univ-ovidius.ro/Anale/annals_english.php.

Frais de participation


40 euros pour les doctorants

80 euros pour les chercheurs confirmés

Les frais couvrent les pauses café, les matériaux du colloque ainsi que le dîner convivial du 21 novembre.

Les participant·e·s sont invité·e·s à prendre en charge leurs frais de séjour et de déplacement.

Comités


Comité d’organisation


Monica Vlad, Alina Buzatu, Ioana Șandru, Ligia Tudurachi, Liliana Burlacu, Yordan Lyutskanov, Bela Tsipuria, Mădălina Stoica, Cristina Rogojină, Malinka Velinova

Comité scientifique



  • Nino ABAKELIA, Université d’État Ilia, Tbilissi, Géorgie

  • Gerardo ACERENZA, Université de Trente, Italie

  • Cyril ASLANOV, Université Aix-Marseille / CNRS / Institut universitaire de France

  • Khatuna BERIDZE, Université d’État Chota Roustaveli de Batoumi, Géorgie

  • Alina BUZATU, Université Ovidius de Constanța, Roumanie

  • S. Peter COWE, UCLA (Université de Californie à Los Angeles), États-Unis

  • Anca DAN, CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), France

  • Gérard DEDEYAN, Université Paul-Valéry de Montpellier, France

  • Mzago DOKHTURISHVILI, Université d’État Ilia, Tbilissi, Géorgie

  • Ileana Neli EIBEN, Université de l’Ouest de Timișoara, Roumanie

  • Marine GIORGADZE, Université d’État Chota Roustaveli de Batoumi, Géorgie

  • Adrian LĂCĂTUȘ, Université Transilvania, Brasov

  • Luca LO BASSO, Université de Gênes, Italie

  • Yordan LYUTSKANOV, Institut de littérature, Académie bulgare des sciences

  • Ramona MALITA, Université de l’Ouest de Timișoara, Roumanie

  • Atinati MAMATSASHVILI, Institut de Littérature Comparée, Université d’État Ilia, Tbilissi, Géorgie

  • Ioana MANEA, Université Ovidius de Constanța, Roumanie

  • Ioana MARCU, Université de l’Ouest de Timișoara, Roumanie

  • Angelo MITCHIEVICI, Université Ovidius de Constanța, Roumanie

  • Alexis NUSELOVICI, Université Aix-Marseille, France

  • Eyüp ÖZVEREN, Université Technique d’Ankara, Turquie

  • Nino PIRTSKHALAVA, Université d’État Ilia, Tbilissi, Géorgie

  • Alex G PAPADOPOULOS, Université DePaul, Chicago, États-Unis

  • Irma RATIANI, Institut de littérature géorgienne « Chota Roustaveli », Tbilissi, Géorgie

  • Rustam SHUKUROV, Institut d’études byzantines,  Académie autrichienne des sciences, Vienne

  • Eleni SIDERI, Université de Macédoine, Thessalonique, Grèce

  • Bela TSIPURIA, Université d’État Ilia, Tbilissi, Géorgie

  • Ligia TUDURACHI, Institut Sextil Pușcariu de l’Académie Roumaine (Cluj-Napoca)

  • Monica VLAD, Université Ovidius de Constanța, Roumanie

  • Ludmila ZBANŢ, Université d’État de Moldavie, République de Moldavie


Références et bibliographie préliminaire


Athane Adrahane, Des lucioles et des ruines. Quatre récits pour un réveil écologique (Paris : Le Pommier/ Humensis, 2024).

Albrecht Burkardt, Jérôme Grévy (dir.), Ruines politiques (Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2024), https://books.openedition.org/pur/194258?lang=fr.

Anca Dan, “The Black Sea as a Scythian bow”, in Exploring the Hospitable Sea: Proceedings of the International Workshop on the Black Sea in Antiquity held in Thessaloniki, 21–23 September 2012, ed. by Manolis Manoledakis (Oxford: Archaeopress, 2013), pp. 39-58.

Rorry Finnin, Stalin’s Crimean Atrocity and the Poetics of Solidarity (Toronto–Buffalo–London: University of Toronto Press, 2022).

Anita Frison, “Depicting the Landscape. Andrej Belyj’s A Wind from the Caucasus and Armenia”, Studi Slavistici, vol. 16 (2019), no. 2, pp. 55-75.

László Földényi, Les espaces de la mort vivante. Kafka, De Chirico et les autres, traduit du hongrois par Natalia Zaremba-Huzsvai et Charles Zarumba (Belval : Circé, 2023).

Renaud Gagné, Cosmography and the idea of Hyperborea in Ancient Greece: a philology of worlds (Cambridge: Cambridge UP).

Peter E. Knox, ed., A Companion to Ovid (Chichester: Blackwell, 2009).

Luigi Magarotto, “Andrey Bely in Georgia: Seven Letters from A. Bely to T. Tabidze” The Slavonic and East European Review, vol. 63 (1985), no. 3, pp. 388-416.

William Marx, Poétique des ruines, épisode 5/10, 23 decembrie 2023,  https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-cours-du-college-de-france/poetique-des-ruines-6752044.

Matthew McGowan, Ovid in Exile: Power and Poetic Redress in the Tristia and Epistulae ex Ponto (Leiden–Boston: Brill, 2009).

Stephen Mitchel, “In search of the Pontic community in antiquity”, in Representations of empire: Rome and the Mediterranean world, ed. by Alan K. Bowman, Hannah M. Cotton, Martin Goodman & Simon Price (Oxford; New York: Oxford UP; British Academy), 2002, pp. 35-64.

Arnaldo Momigliano, « L’histoire ancienne et l’Antiquaire », in id.Problèmes d’historiographie ancienne et moderne (Paris, Gallimard : 1983), p. 244-293.

Eyüp Özveren, “Unearthing the native town of Diogenes in Nazlı Eray’s fiction: Sinop as gateway of a different kind to the Black Sea world?”, Transponticae, vol. 1 (2022)[, no. 4], pp. 507-576.

Harsha Ram, “Andrej Belyj and Georgia: Georgian Modernism and the ‘Peripheral’ Reception of the Petersburg Text”, Russian Literature, vol. 58 (2005), pp. 243-276.

Paul Ricœur, La mémoire, l’histoire, l’oubli, Paris, Seuil, 2000.

Georg Simmel, « The Ruin », in The Hudson Review, vol. 11 (1958), no. 3 (Autumn), pp. 371-385, https://www.lma.lv/uploads/news/3653/files/simmel-the-ruin.pdf.

Diane Scott, Ruine. Invention d’un objet critique, Paris, Les Prairies Ordinaires, 2019.

Naomi Stead, “The Value of Ruins: Allegories of Destruction in Benjamin and Speer”, Form/Work: An Interdisciplinary Journal of the Built Environment, no. 6 (October 2003), pp. 51-64.
: Malinka Velinova