soutenance
L’empreinte dans la littérature contemporaine de langue française : une enquête écocritique.
Lieu de l'événement : Salle M001, campus Tréfilerie, 33 rue du 11 novembre, Université Jean Monnet (St-Etienne)
Date de soutenance : 31/01/2025
La soutenance de thèse de Marie Bouchereau aura lieu le 31 janvier 2025 14h à l'Université Jean Monnet. Le jury est composé d'Yves Clavaron (directeur de thèse), de Rachel Bouvet (co-directrice), d'Yvan Daniel (président du jury), de Xavier Garnier (rapporteur), d'Anne-Rachel Hermetet (rapportrice) et de Marie Cazaban Mazerolles (examinatrice).
Résumé :
Cette thèse traite du motif de l’empreinte dans la littérature contemporaine de langue française depuis les années 1990. Elle adopte une perspective écocritique qui s’enrichit de l’apport des études postcoloniales ainsi que de la théorie sémiotique de Charles Sanders Peirce. Autant dans les récits qui abordent la question de la préhistoire ou de la fin d’un monde, les robinsonnades contemporaines que dans certaines fictions climatiques, nous montrons en quoi le motif de l’empreinte se présente comme un prisme central pour éclairer la signification particulière d’un rapport humain au reste du vivant mais aussi comme une démarche poétique, autrement dit une manière performative de faire le lien entre le texte et le monde, de formuler des propositions éthico-politiques. Alors que s’est répandue l’expression d’« empreinte écologique » au cours de notre période d’étude, nous constatons que l’actualité du motif tient également d’une histoire du terme en langue française, de son appropriation au sein des humanités environnementales ainsi que du rôle qu’elle occupe au sein des pratiques humaines depuis le processus d’hominisation. Nous observons que le motif permet d’aborder quatre domaines sémantiques clé pertinents pour notre étude écocritique : la mémoire, la force d’imprégnation, la réversibilité d’une action et l’identité. Notre étude se réalise à partir du corpus principal suivant : Petroleum (2004) de Bessora, Empreinte à Crusoé (2012) de Patrick Chamoiseau, Préhistoire (1994), Sans l’orang-outan (2007) et Choir (2010) d’Éric Chevillard, Doggerland (2019) d’Elisabeth Filhol et Dormance (2000) de Jean-Loup Trassard.
Summary :
This PhD-Thesis scrutinizes the motif of the footprint in contemporary French-language literature since the 1990s. It adopts an ecocritical perspective, enriched by the contributions of postcolonial studies and the semiotic theory of Charles Sanders Peirce. In narratives dealing with prehistory or the end of the world, in contemporary robinsonnades and in certain climatic fictions, we show how the motif of the footprint presents itself as a central prism for illuminating the particular significance of a human relationship to the rest of the living world, as well as a poetic approach – in other words, a performative way of linking text and world, of formulating ethico-political propositions. While the expression “ecological footprint” became more widespread during our study period, we note that the motif's topicality also stems from a history of the term in the French language, its appropriation within the environmental humanities, and the role it has played within human practices since the process of hominization. We note that motif addresses four key semantic domains relevant to our ecocritical study: memory, the force of impregnation, the reversibility of an action and identity. Our study is based on the following main corpus: Bessora's Petroleum (2004), Patrick Chamoiseau's Empreinte à Crusoé (2012), Éric Chevillard's Préhistoire (1994), Sans l'orang-outan (2007) and Choir (2010), Elisabeth Filhol's Doggerland (2019) and Jean-Loup Trassard's Dormance (2000).
Résumé :
Cette thèse traite du motif de l’empreinte dans la littérature contemporaine de langue française depuis les années 1990. Elle adopte une perspective écocritique qui s’enrichit de l’apport des études postcoloniales ainsi que de la théorie sémiotique de Charles Sanders Peirce. Autant dans les récits qui abordent la question de la préhistoire ou de la fin d’un monde, les robinsonnades contemporaines que dans certaines fictions climatiques, nous montrons en quoi le motif de l’empreinte se présente comme un prisme central pour éclairer la signification particulière d’un rapport humain au reste du vivant mais aussi comme une démarche poétique, autrement dit une manière performative de faire le lien entre le texte et le monde, de formuler des propositions éthico-politiques. Alors que s’est répandue l’expression d’« empreinte écologique » au cours de notre période d’étude, nous constatons que l’actualité du motif tient également d’une histoire du terme en langue française, de son appropriation au sein des humanités environnementales ainsi que du rôle qu’elle occupe au sein des pratiques humaines depuis le processus d’hominisation. Nous observons que le motif permet d’aborder quatre domaines sémantiques clé pertinents pour notre étude écocritique : la mémoire, la force d’imprégnation, la réversibilité d’une action et l’identité. Notre étude se réalise à partir du corpus principal suivant : Petroleum (2004) de Bessora, Empreinte à Crusoé (2012) de Patrick Chamoiseau, Préhistoire (1994), Sans l’orang-outan (2007) et Choir (2010) d’Éric Chevillard, Doggerland (2019) d’Elisabeth Filhol et Dormance (2000) de Jean-Loup Trassard.
Summary :
This PhD-Thesis scrutinizes the motif of the footprint in contemporary French-language literature since the 1990s. It adopts an ecocritical perspective, enriched by the contributions of postcolonial studies and the semiotic theory of Charles Sanders Peirce. In narratives dealing with prehistory or the end of the world, in contemporary robinsonnades and in certain climatic fictions, we show how the motif of the footprint presents itself as a central prism for illuminating the particular significance of a human relationship to the rest of the living world, as well as a poetic approach – in other words, a performative way of linking text and world, of formulating ethico-political propositions. While the expression “ecological footprint” became more widespread during our study period, we note that the motif's topicality also stems from a history of the term in the French language, its appropriation within the environmental humanities, and the role it has played within human practices since the process of hominization. We note that motif addresses four key semantic domains relevant to our ecocritical study: memory, the force of impregnation, the reversibility of an action and identity. Our study is based on the following main corpus: Bessora's Petroleum (2004), Patrick Chamoiseau's Empreinte à Crusoé (2012), Éric Chevillard's Préhistoire (1994), Sans l'orang-outan (2007) and Choir (2010), Elisabeth Filhol's Doggerland (2019) and Jean-Loup Trassard's Dormance (2000).
Source de l'information : Marie Bouchereau