appel
Dossier « Sociopoétique de la catastrophe »
Date de l'échéance : 15/12/2024
Lieu de l'événement : revue Sociopoétiques
Adresse postale : CELIS
MSH de Clermont-Ferrand
4 rue Ledru, 63057 Clermont-Ferrand
MSH de Clermont-Ferrand
4 rue Ledru, 63057 Clermont-Ferrand
Site web de référence : https://revues-msh.uca.fr/sociopoetiques/
Appel à contributions « Sociopoétique de la catastrophe »
Numéro spécial de la revue Sociopoétiques
sous la direction de Kim Lefebvre et d’Hélène Vial
Université Clermont Auvergne, CELIS (UR 4280)
Dépôt des articles : 15 décembre 2024
Publication : mai 2025
Présentation
Cet appel à contributions s’inscrit dans la continuité de la journée d’étude « Le rôle de la littérature dans la réflexion sociale sur les catastrophes naturelles » du 30 mai 2024 co-organisée par Kim Lefebvre et Hélène Vial (Université Clermont Auvergne, CELIS) dans le cadre d’un projet scientifique porté conjointement par le Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (CELIS, UR 4280) et par le Centre International de Recherche « Catastrophes naturelles et développement durable » (CIR 4) mis en place par le CAP 20-25 du label I-Site de l’Université Clermont Auvergne.
Le programme multidisciplinaire du CIR 4 vise à « étudier l’ensemble des facteurs de la chaîne des risques liés aux aléas naturels générateurs de catastrophes (éruptions volcaniques, séismes, tsunamis, orages, précipitations intenses, crues…), depuis l’aléa lui-même jusqu’à la prise en compte de ses dimensions humaines, sociales et économiques, afin d’en réduire les impacts et les conséquences ». Le numéro spécial « Sociopoétique de la catastrophe » de la revue Sociopoétiques (https://revues-msh.uca.fr/sociopoetiques/) a pour objectif d’enrichir les recherches conduites par le CIR-4 sur les interactions complexes entre les aléas naturels et les sociétés avec une approche littéraire et, plus spécifiquement, sociopoétique. Cette approche, qui porte la ligne scientifique et éditoriale de la revue, amène à considérer le domaine des interactions sociales et de leurs représentations comme « un réservoir d’éléments dynamiques de la création littéraire » en ce qu’« il s’agit d’analyser la manière dont les représentations et l’imaginaire social informent le texte dans son écriture même » (nous citons ici la page d’accueil du site de la revue). Autrement dit, la sociopoétique consiste à étudier l’empreinte des représentations sociales dans la création littéraire en ce qu’elles constituent un champ culturel servant d’avant-texte ; la compréhension des interactions entre les représentations sociales circulant dans l’imaginaire collectif et le processus d’écriture permet d’éclairer les œuvres et les réflexions et évolutions sociales qu’elles peuvent à leur tour susciter. Pour une définition plus approfondie, nous renvoyons à l’article « Sociopoétique » paru dans le premier numéro de la revue Sociopoétiques (https://revues-msh.uca.fr/sociopoetiques/index.php?id=640).
Le numéro spécial « Sociopoétique de la catastrophe » de la revue Sociopoétiques vise à interroger la façon dont les catastrophes, en tant qu’événements, forgent des représentations sociales dont la circulation participe à la création littéraire, afin d’étudier le rôle de la littérature dans l’expression, la transformation et la diffusion de ces représentations. Autrement dit, l’objectif est de définir et d’analyser les liens dynamiques entre les représentations sociales des catastrophes naturelles forgées à travers le temps et l’espace – sans aucune limitation, de l’Antiquité à nos jours et dans toutes les aires géographiques et culturelles – et les œuvres littéraires.
Les articles pourront s’inscrire dans les perspectives suivantes :
L’Histoire est ponctuée de grandes catastrophes naturelles, de l’éruption du Vésuve en 79 après J.-C. au séisme et au tsunami qui touchèrent le Japon le 11 mars 2011 (entraînant l’accident nucléaire de Fukushima-Daiichi), en passant par le grand séisme de Lisbonne le 1er novembre 1755. Ces aléas naturels ont fait l’objet de témoignages, notamment sous formes littéraires. Entre la perception brute de ces événements et leurs représentations littéraires dictées par des poétiques auctoriales, un rôle essentiel est joué par les représentations sociales qui se construisent à partir de et autour de la catastrophe. De quelles façons ces témoignages participent-ils à la construction et à la consolidation de représentations sociales sur les catastrophes naturelles ? Comment rendent-ils compte des réflexions sociales que ces événements ont engendrées ? Pourront être étudiés dans cette perspective des témoignages littéraires rendant compte de catastrophes naturelles, toutes époques et aires confondues.
Si la perception des catastrophes naturelles à travers l’Histoire a permis d’enrichir sous forme de témoignages le champ littéraire, celui-ci se constitue aussi à partir de motifs spécifiques transmis depuis l’Antiquité. De la littérature archaïque grecque à la climate fiction contemporaine, l’écriture est l’un des principaux vecteurs de la construction, de la diffusion et de la mutation des représentations sociales des catastrophes naturelles. Elle porte ainsi sur ces événements, en une chaîne ininterrompue, des réflexions sociales qui s’avèrent particulièrement déterminantes dans le contexte actuel. En effet, parmi les principales menaces de la crise climatique de notre temps figurent la multiplication et l’intensification de catastrophes face auxquelles les sociétés sont de plus en plus vulnérables. La littérature occupe déjà une place de premier choix dans l’émergence et dans la diffusion de réflexions sociales contemporaines sur ces catastrophes, notamment à travers des genres nouveaux telle la cli-fi.
La littérature constitue un lieu de mémoire qui forge des représentations sociales sur les catastrophes naturelles par des témoignages. Elle est aussi un réservoir de motifs bâti à partir des perceptions et des représentations sociales de ces événements qui, elles-mêmes, sont reconfigurées et diffusées au fil des productions littéraires. Un possible champ d’analyse se dessine alors pour identifier les réflexions sociales sur les catastrophes naturelles portées par une œuvre dans une perspective plus contemporaine. Ainsi des auteurs et des penseurs de tous horizons invitent-ils à relire l’Odyssée d’Homère ou l’Énéide de Virgile à la lumière des crises climatiques de notre temps. Il s’agit donc ici de considérer la littérature et les représentations sociales des catastrophes naturelles qu’elle forge, diffuse et reconfigure comme un support analytique pour (ré)interpréter les œuvres et définir les réflexions sociales sur les catastrophes naturelles.
Calendrier de publication
Modalités de soumission
Cet appel est ouvert à la fois aux chercheurs et chercheuses s’intéressant aux perspectives d’analyse proposées et aux auteurs et autrices dont les œuvres entrent en écho avec les thématiques mentionnées.
Les textes, d’une longueur maximale de 45 000 signes (notes et espaces compris), doivent respecter les normes de publication de la revue Sociopoétiques (https://revues-msh.uca.fr/sociopoetiques/index.php?id=1286). Ils doivent être adressés conjointement à Kim Lefebvre (kim.lefebvre@uca.fr) et à Hélène Vial (helene.vial@uca.fr) jusqu’au 15 décembre 2024 inclus.
Numéro spécial de la revue Sociopoétiques
sous la direction de Kim Lefebvre et d’Hélène Vial
Université Clermont Auvergne, CELIS (UR 4280)
Dépôt des articles : 15 décembre 2024
Publication : mai 2025
Présentation
Cet appel à contributions s’inscrit dans la continuité de la journée d’étude « Le rôle de la littérature dans la réflexion sociale sur les catastrophes naturelles » du 30 mai 2024 co-organisée par Kim Lefebvre et Hélène Vial (Université Clermont Auvergne, CELIS) dans le cadre d’un projet scientifique porté conjointement par le Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (CELIS, UR 4280) et par le Centre International de Recherche « Catastrophes naturelles et développement durable » (CIR 4) mis en place par le CAP 20-25 du label I-Site de l’Université Clermont Auvergne.
Le programme multidisciplinaire du CIR 4 vise à « étudier l’ensemble des facteurs de la chaîne des risques liés aux aléas naturels générateurs de catastrophes (éruptions volcaniques, séismes, tsunamis, orages, précipitations intenses, crues…), depuis l’aléa lui-même jusqu’à la prise en compte de ses dimensions humaines, sociales et économiques, afin d’en réduire les impacts et les conséquences ». Le numéro spécial « Sociopoétique de la catastrophe » de la revue Sociopoétiques (https://revues-msh.uca.fr/sociopoetiques/) a pour objectif d’enrichir les recherches conduites par le CIR-4 sur les interactions complexes entre les aléas naturels et les sociétés avec une approche littéraire et, plus spécifiquement, sociopoétique. Cette approche, qui porte la ligne scientifique et éditoriale de la revue, amène à considérer le domaine des interactions sociales et de leurs représentations comme « un réservoir d’éléments dynamiques de la création littéraire » en ce qu’« il s’agit d’analyser la manière dont les représentations et l’imaginaire social informent le texte dans son écriture même » (nous citons ici la page d’accueil du site de la revue). Autrement dit, la sociopoétique consiste à étudier l’empreinte des représentations sociales dans la création littéraire en ce qu’elles constituent un champ culturel servant d’avant-texte ; la compréhension des interactions entre les représentations sociales circulant dans l’imaginaire collectif et le processus d’écriture permet d’éclairer les œuvres et les réflexions et évolutions sociales qu’elles peuvent à leur tour susciter. Pour une définition plus approfondie, nous renvoyons à l’article « Sociopoétique » paru dans le premier numéro de la revue Sociopoétiques (https://revues-msh.uca.fr/sociopoetiques/index.php?id=640).
Le numéro spécial « Sociopoétique de la catastrophe » de la revue Sociopoétiques vise à interroger la façon dont les catastrophes, en tant qu’événements, forgent des représentations sociales dont la circulation participe à la création littéraire, afin d’étudier le rôle de la littérature dans l’expression, la transformation et la diffusion de ces représentations. Autrement dit, l’objectif est de définir et d’analyser les liens dynamiques entre les représentations sociales des catastrophes naturelles forgées à travers le temps et l’espace – sans aucune limitation, de l’Antiquité à nos jours et dans toutes les aires géographiques et culturelles – et les œuvres littéraires.
Les articles pourront s’inscrire dans les perspectives suivantes :
- La littérature comme espaces de mémoire, ou les témoignages littéraires sur les catastrophes naturelles comme premiers reflets des représentations sociales de ces événements
L’Histoire est ponctuée de grandes catastrophes naturelles, de l’éruption du Vésuve en 79 après J.-C. au séisme et au tsunami qui touchèrent le Japon le 11 mars 2011 (entraînant l’accident nucléaire de Fukushima-Daiichi), en passant par le grand séisme de Lisbonne le 1er novembre 1755. Ces aléas naturels ont fait l’objet de témoignages, notamment sous formes littéraires. Entre la perception brute de ces événements et leurs représentations littéraires dictées par des poétiques auctoriales, un rôle essentiel est joué par les représentations sociales qui se construisent à partir de et autour de la catastrophe. De quelles façons ces témoignages participent-ils à la construction et à la consolidation de représentations sociales sur les catastrophes naturelles ? Comment rendent-ils compte des réflexions sociales que ces événements ont engendrées ? Pourront être étudiés dans cette perspective des témoignages littéraires rendant compte de catastrophes naturelles, toutes époques et aires confondues.
- La littérature comme réservoir de matrices culturelles sur les catastrophes naturelles, ou les représentations littéraires des aléas naturels comme reflets d’imaginaires sociaux sur ces événements
Si la perception des catastrophes naturelles à travers l’Histoire a permis d’enrichir sous forme de témoignages le champ littéraire, celui-ci se constitue aussi à partir de motifs spécifiques transmis depuis l’Antiquité. De la littérature archaïque grecque à la climate fiction contemporaine, l’écriture est l’un des principaux vecteurs de la construction, de la diffusion et de la mutation des représentations sociales des catastrophes naturelles. Elle porte ainsi sur ces événements, en une chaîne ininterrompue, des réflexions sociales qui s’avèrent particulièrement déterminantes dans le contexte actuel. En effet, parmi les principales menaces de la crise climatique de notre temps figurent la multiplication et l’intensification de catastrophes face auxquelles les sociétés sont de plus en plus vulnérables. La littérature occupe déjà une place de premier choix dans l’émergence et dans la diffusion de réflexions sociales contemporaines sur ces catastrophes, notamment à travers des genres nouveaux telle la cli-fi.
- Les représentations sociales des catastrophes naturelles dans la littérature comme champ d’analyse
La littérature constitue un lieu de mémoire qui forge des représentations sociales sur les catastrophes naturelles par des témoignages. Elle est aussi un réservoir de motifs bâti à partir des perceptions et des représentations sociales de ces événements qui, elles-mêmes, sont reconfigurées et diffusées au fil des productions littéraires. Un possible champ d’analyse se dessine alors pour identifier les réflexions sociales sur les catastrophes naturelles portées par une œuvre dans une perspective plus contemporaine. Ainsi des auteurs et des penseurs de tous horizons invitent-ils à relire l’Odyssée d’Homère ou l’Énéide de Virgile à la lumière des crises climatiques de notre temps. Il s’agit donc ici de considérer la littérature et les représentations sociales des catastrophes naturelles qu’elle forge, diffuse et reconfigure comme un support analytique pour (ré)interpréter les œuvres et définir les réflexions sociales sur les catastrophes naturelles.
Calendrier de publication
- Dépôt des articles : 15 décembre 2024
- Retour aux auteurs : 15 mars 2025
- Publication en mai 2025
Modalités de soumission
Cet appel est ouvert à la fois aux chercheurs et chercheuses s’intéressant aux perspectives d’analyse proposées et aux auteurs et autrices dont les œuvres entrent en écho avec les thématiques mentionnées.
Les textes, d’une longueur maximale de 45 000 signes (notes et espaces compris), doivent respecter les normes de publication de la revue Sociopoétiques (https://revues-msh.uca.fr/sociopoetiques/index.php?id=1286). Ils doivent être adressés conjointement à Kim Lefebvre (kim.lefebvre@uca.fr) et à Hélène Vial (helene.vial@uca.fr) jusqu’au 15 décembre 2024 inclus.
Source de l'information : Catherine Songoulashvili