soutenance
L’invention du voyage d’Islande au XIXe siècle : genèse, contexte et enjeux d’une forme littéraire
Nom du candidat : Marie Mossé
Lieu de la soutenance : Université de Lorraine - Nancy
Date de soutenance : 04/03/2022
Chères et chers collègues,
J'ai le plaisir de vous annoncer la soutenance de ma thèse de doctorat en Littératures comparées / Études littéraires, effectuée sous la direction des Professeurs Daniel Chartier (Université du Québec à Montréal) et Alain Guyot (Université de Lorraine) :
"L'invention du voyage d'Islande au XIXe siècle : genèse, contexte et enjeux d'une forme littéraire"
La soutenance se déroulera le vendredi 4 mars 2022 à partir de 14h, à l'Université de Lorraine, en Salle internationale (ou salle 324), au 3e étage du bâtiment de la MSH Lorraine, au 91, avenue de la Libération 54001 Nancy.
Le jury sera composé de :
- Rachel Bouvet, Professeure des universités, Université du Québec à Montréal, examinatrice ;
- Daniel Chartier, Professeur des universités, Université du Québec à Montréal, directeur de recherche ;
- Isabelle Daunais, Professeure des universités, Université McGill, rapporteure ;
- Alain Guyot, Professeur des universités, Université de Lorraine, directeur de recherche ;
- Pierre Halen, Professeur des universités, Université de Lorraine, examinateur ;
- Anne-Gaëlle Weber, Professeure des universités, Université d'Artois, rapporteure.
Résumé de la thèse : La jeune forme littéraire qu’est le voyage d’Islande naît dans le courant du XIXe siècle : elle est portée par le contexte de la (re)découverte des ressources – matérielles, culturelles et littéraires – de l’Islande par les nations de l’Europe occidentale et de l’Amérique du Nord, amorcée au siècle précédent. La présente thèse entend tout d’abord proposer une archéologie du voyage d’Islande, dont elle situera l’émergence au carrefour de deux paramètres : d’une part, l’intertextualité de la littérature viatique dans son ensemble, dont le voyage d’Islande réinvestit le vaste panel de représentations de l’altérité ; d’autre part, l’histoire séculaire des représentations - essentiellement exogènes – du Nord et de celles et ceux qui l’habitent, indépassable héritage des voyageurs en Islande. La dimension contradictoire de l’imaginaire occidental de l’Islande et les tensions dynamiques qui l’animent nous inviteront ensuite à en interroger l’influence, voire la reconduction sur le plan de la poétique du voyage d’Islande. Pour ce faire, nous en proposerons la phénoménologie dans notre travail de recherche. Le voyage d’Islande en tant que forme littéraire prend son essor et gagne son institutionnalisation dans le contexte de la mutation de la littérature viatique, du modèle discursif du récit de voyage savant à visée encyclopédique vers celui du voyage romantique, « genre mêlé » (Philippe Antoine) pluriel et plastique. Mais le voyage d’Islande est également caractérisé par deux paradoxes. Le premier paradoxe se situe sur le plan synchronique : il s’agit de la collusion de patrons textuels a priori exclusifs les uns des autres, car respectivement définis par des réseaux de représentations antithétiques dans la géographie symbolique occidentale. Le second paradoxe, situé quant à lui sur le plan diachronique, réside dans l’existence discrète, mais certaine d’une logique nostalgique présidant au choix par les voyageurs du XIXe siècle de paradigmes formels révolus dans l’histoire de la littérature viatique. Dans un dernier temps de notre analyse, nous interrogerons la persistance – ou la mutation – de l’ancrage référentiel du voyage d’Islande en dépit de son processus de littérarisation par l’intertextualité et le mélange de genres, et de la progressive décorrélation entre patron(s) textuel(s) anachronique(s) et réalité à mettre en discours. Le cas statistiquement le plus représentatif d’intertextualité dans le voyage d’Islande – l’insertion du corpus littéraire islandais médiéval et postmédiéval – nous invitera à poser frontalement la question du positionnement du voyage d’Islande dans le champ littéraire, entre genres fictionnels et genres référentiels. Ce faisant, nous supposerons l’existence d’une référentialité conditionnelle de ce corpus viatique, dont le statut épistémologique serait infléchi par la spécificité d’un rapport nordique à la vérité et à la fiction.
Mots-clés de la thèse : Littérature de voyage ; Poétique des genres littéraires ; Imaginaire du Nord ; Histoire des représentations ; Littérature islandaise ; Théories de la fiction
J'ai le plaisir de vous annoncer la soutenance de ma thèse de doctorat en Littératures comparées / Études littéraires, effectuée sous la direction des Professeurs Daniel Chartier (Université du Québec à Montréal) et Alain Guyot (Université de Lorraine) :
"L'invention du voyage d'Islande au XIXe siècle : genèse, contexte et enjeux d'une forme littéraire"
La soutenance se déroulera le vendredi 4 mars 2022 à partir de 14h, à l'Université de Lorraine, en Salle internationale (ou salle 324), au 3e étage du bâtiment de la MSH Lorraine, au 91, avenue de la Libération 54001 Nancy.
Le jury sera composé de :
- Rachel Bouvet, Professeure des universités, Université du Québec à Montréal, examinatrice ;
- Daniel Chartier, Professeur des universités, Université du Québec à Montréal, directeur de recherche ;
- Isabelle Daunais, Professeure des universités, Université McGill, rapporteure ;
- Alain Guyot, Professeur des universités, Université de Lorraine, directeur de recherche ;
- Pierre Halen, Professeur des universités, Université de Lorraine, examinateur ;
- Anne-Gaëlle Weber, Professeure des universités, Université d'Artois, rapporteure.
Résumé de la thèse : La jeune forme littéraire qu’est le voyage d’Islande naît dans le courant du XIXe siècle : elle est portée par le contexte de la (re)découverte des ressources – matérielles, culturelles et littéraires – de l’Islande par les nations de l’Europe occidentale et de l’Amérique du Nord, amorcée au siècle précédent. La présente thèse entend tout d’abord proposer une archéologie du voyage d’Islande, dont elle situera l’émergence au carrefour de deux paramètres : d’une part, l’intertextualité de la littérature viatique dans son ensemble, dont le voyage d’Islande réinvestit le vaste panel de représentations de l’altérité ; d’autre part, l’histoire séculaire des représentations - essentiellement exogènes – du Nord et de celles et ceux qui l’habitent, indépassable héritage des voyageurs en Islande. La dimension contradictoire de l’imaginaire occidental de l’Islande et les tensions dynamiques qui l’animent nous inviteront ensuite à en interroger l’influence, voire la reconduction sur le plan de la poétique du voyage d’Islande. Pour ce faire, nous en proposerons la phénoménologie dans notre travail de recherche. Le voyage d’Islande en tant que forme littéraire prend son essor et gagne son institutionnalisation dans le contexte de la mutation de la littérature viatique, du modèle discursif du récit de voyage savant à visée encyclopédique vers celui du voyage romantique, « genre mêlé » (Philippe Antoine) pluriel et plastique. Mais le voyage d’Islande est également caractérisé par deux paradoxes. Le premier paradoxe se situe sur le plan synchronique : il s’agit de la collusion de patrons textuels a priori exclusifs les uns des autres, car respectivement définis par des réseaux de représentations antithétiques dans la géographie symbolique occidentale. Le second paradoxe, situé quant à lui sur le plan diachronique, réside dans l’existence discrète, mais certaine d’une logique nostalgique présidant au choix par les voyageurs du XIXe siècle de paradigmes formels révolus dans l’histoire de la littérature viatique. Dans un dernier temps de notre analyse, nous interrogerons la persistance – ou la mutation – de l’ancrage référentiel du voyage d’Islande en dépit de son processus de littérarisation par l’intertextualité et le mélange de genres, et de la progressive décorrélation entre patron(s) textuel(s) anachronique(s) et réalité à mettre en discours. Le cas statistiquement le plus représentatif d’intertextualité dans le voyage d’Islande – l’insertion du corpus littéraire islandais médiéval et postmédiéval – nous invitera à poser frontalement la question du positionnement du voyage d’Islande dans le champ littéraire, entre genres fictionnels et genres référentiels. Ce faisant, nous supposerons l’existence d’une référentialité conditionnelle de ce corpus viatique, dont le statut épistémologique serait infléchi par la spécificité d’un rapport nordique à la vérité et à la fiction.
Mots-clés de la thèse : Littérature de voyage ; Poétique des genres littéraires ; Imaginaire du Nord ; Histoire des représentations ; Littérature islandaise ; Théories de la fiction
Source de l'information : Marie Mossé