parution
« Aux frontières de l’humain : Esclavage et monstruosité », Revue d’études culturelles n° 7
Auteur : Cécile Gauthier et Flora Valadié (dir.)
Langue : fr
Nom du responsable : Cécile Gauthier et Flora Valadié
Nom de l'auteur responsable de la parution : Cécile Gauthier et Flora Valadié
EAN13 : EAN13 9782904911880 ISBN 290491188X
Éditeur : Dijon, ABELL, Université de Bourgogne, 2019
Année de publication : Dijon, ABELL, Université de Bourgogne, 2019
Site web de référence : http://etudesculturelles.weebly.com/
« Aux frontières de l’humain : Esclavage et monstruosité », Revue d’études culturelles n° 7, 2019, ABELL, Université de Bourgogne, sous la direction de Cécile Gauthier et Flora Valadié
Esclaves et monstres, tous deux refoulés à la marge de l’humanité, génèrent des imaginaires qui, sans se superposer, ne cessent pourtant de se croiser : trop excessif pour être nommé, trop contradictoire pour être saisi et trop immoral pour être montré, le monstre devient l’allégorie même de toute l’« institution particulière », selon l’euphémisme en vogue au XIXe siècle pour qualifier le type d’esclavage qui a vu le jour en Amérique avec les premières colonies. Le présent volume constate la récurrence de l’image du monstre pour qualifier le système esclavagiste : le monstre y désigne l’esclave, déshumanisé par le système qui l’opprime, l’esclavagiste rendu monstrueux par la créature à laquelle il a donné naissance, et le système lui-même, défi à la raison et à la morale, avilissant pour tous. C’est donc à la « fabrique du monstre » inhérente à l’esclavage que s’intéressent les contributions de cet ouvrage : de la vieille Europe aux Etats-Unis et à la Caraïbe, les articles donnent à voir les représentations littéraires et cinématographiques d’un monstre qui signale les survivances du passé esclavagiste dans les structures raciales des sociétés contemporaines.
Sommaire :
Anne-Claire Faucquez : L’institution particulière nord-américaine : quand l’esclave déshumanisé devient monstre destructeur
Jeanne Weeber : Caliban, notre part d’ombre
Eva Lafuente : L’esclavage et ses monstres dans le théâtre péninsulaire espagnol du XIXe siècle
Jean-Michel Gouvard : La belle esclave et le maître monstrueux : une lecture socio-culturelle de La belle Dorothée de Charles Baudelaire
Michaël Roy : Spectres queer de l’esclavage dans Cecil Dreeme de Theodore Winthrop (1861)
Florent Christol : Esclavage et monstruosité dans Le masque de la mort rouge (Roger Corman, 1964)
Tina Harpin : D’Chimbo, un « monstre » héroïque ? Légendes guyanaises d’un nègre marron criminel
Paola Ghinelli : L’Esclave vieil homme et le molosse de Patrick Chamoiseau ou le doute humanisant
Natacha d’Orlando : « Moi aussi, j’ai dû tuer mon enfant » : écritures caribéennes de l’infanticide esclave
Célia Sauvage : Monstruosité de l’esclave émancipé : Django Unchained ou devenir l’esclavagiste raciste
Blodwenn Mauffret : Le personnage du zombie (vaudou, carnaval et cinéma), un monstre allégorique pour une monstruosité esclavagiste
Sébastien Hubier : Humain, et pourtant plus humain. De l’esclave vaudou à la cible monstrueuse
Cyril Vettorato : « La chose qui ne devait pas être » : l’invention d’un fantastique post-esclavagiste chez Victor Lavalle (Big Machine) et Mat Johnson (Pym)
Esclaves et monstres, tous deux refoulés à la marge de l’humanité, génèrent des imaginaires qui, sans se superposer, ne cessent pourtant de se croiser : trop excessif pour être nommé, trop contradictoire pour être saisi et trop immoral pour être montré, le monstre devient l’allégorie même de toute l’« institution particulière », selon l’euphémisme en vogue au XIXe siècle pour qualifier le type d’esclavage qui a vu le jour en Amérique avec les premières colonies. Le présent volume constate la récurrence de l’image du monstre pour qualifier le système esclavagiste : le monstre y désigne l’esclave, déshumanisé par le système qui l’opprime, l’esclavagiste rendu monstrueux par la créature à laquelle il a donné naissance, et le système lui-même, défi à la raison et à la morale, avilissant pour tous. C’est donc à la « fabrique du monstre » inhérente à l’esclavage que s’intéressent les contributions de cet ouvrage : de la vieille Europe aux Etats-Unis et à la Caraïbe, les articles donnent à voir les représentations littéraires et cinématographiques d’un monstre qui signale les survivances du passé esclavagiste dans les structures raciales des sociétés contemporaines.
Sommaire :
Anne-Claire Faucquez : L’institution particulière nord-américaine : quand l’esclave déshumanisé devient monstre destructeur
Jeanne Weeber : Caliban, notre part d’ombre
Eva Lafuente : L’esclavage et ses monstres dans le théâtre péninsulaire espagnol du XIXe siècle
Jean-Michel Gouvard : La belle esclave et le maître monstrueux : une lecture socio-culturelle de La belle Dorothée de Charles Baudelaire
Michaël Roy : Spectres queer de l’esclavage dans Cecil Dreeme de Theodore Winthrop (1861)
Florent Christol : Esclavage et monstruosité dans Le masque de la mort rouge (Roger Corman, 1964)
Tina Harpin : D’Chimbo, un « monstre » héroïque ? Légendes guyanaises d’un nègre marron criminel
Paola Ghinelli : L’Esclave vieil homme et le molosse de Patrick Chamoiseau ou le doute humanisant
Natacha d’Orlando : « Moi aussi, j’ai dû tuer mon enfant » : écritures caribéennes de l’infanticide esclave
Célia Sauvage : Monstruosité de l’esclave émancipé : Django Unchained ou devenir l’esclavagiste raciste
Blodwenn Mauffret : Le personnage du zombie (vaudou, carnaval et cinéma), un monstre allégorique pour une monstruosité esclavagiste
Sébastien Hubier : Humain, et pourtant plus humain. De l’esclave vaudou à la cible monstrueuse
Cyril Vettorato : « La chose qui ne devait pas être » : l’invention d’un fantastique post-esclavagiste chez Victor Lavalle (Big Machine) et Mat Johnson (Pym)
Source de l'information : Cécile Gauthier