parution
Les Vaillants d’Akō. Le Mythe des Quarante-sept rônins dans le théâtre, le roman et le cinéma, au Japon et en Occident
Auteur : Philippe Postel
Langue : fr
EAN13 : 9782406072737
Éditeur : éditions Classiques Garnier
Année de publication : 2019
Site web de référence : https://classiques-garnier.com/les-vaillants-d-ak-le-mythe-des-quarante-sept-rnins-au-japon-et-en-occident.html
1701 : Asano, le seigneur d’Akō, est condamné par le shōgun à s’ouvrir le ventre, pour avoir vengé son honneur de guerrier. 1703 : quarante-sept rōnins, autrefois au service d’Asano, meurent à leur tour par seppuku, pour avoir vengé leur maître. L’histoire de ces quarante-sept rônins, à l’origine un fait divers des annales du palais shōgunal à Edo, devient rapidement un mythe littéraire.
Après avoir précisé les éléments du contexte historique, social et idéologique dans lequel est né le mythe, cette étude en analyse les réécritures et les adaptations cinématographiques au Japon ainsi que ses extensions artistiques en Europe et dans les deux Amériques.
Il s'agit en effet à l'origine d'un mythe japonais, qui interroge la conduite, les traditions et les valeurs des samouraïs, à travers une cinquantaine de pièces de théâtre (pièces pour marionnettes, puis théâtre kabuki), dont la principale est Kanadehon Chūshingura (1748), puis, au XIXe et au XXe siècles, des nouvelles (Ryûnosuke Akutagawa), des romans (Jirō Osaragi) et des films (Kenji Mizoguchi et Hiroshi Inagaki).
Mais l'Occident s'est emparé du mythe à son tour : tout d'abord, dans le contexte du japonisme de la seconde moitié du XIXe siècle, à travers diverses chroniques (Isaac Titsingh, Algernon Mitford, Pierre Loti, etc.), des adaptations (comme la ballade de Thomas McClatchie) ou des pseudo-traductions (Frederick Dickins, Shuishirō Saitō et Edward Greey, Ferdinand van Langegg) ; ensuite, dans la veine exotique au tournant des XIXe et XXe siècles (Judith Gaultier, Paul Bourde, George Soulié de Morant) ; puis, dans une perspective plus moderniste (John Masefield et Jorge Luis Borges) ; enfin, dans une esthétique populaire et mondialisée (le film 47 Ronin de Carl Rinsch).
L'ouvrage met au jour la double logique qui travaille les actualisations du mythe : le divertissement est assuré par l'emploi des registres héroïque, mélodramatique, sentimental et exotique ; le questionnement porte d'une part sur le modèle social représenté, voire désigné comme un idéal, mais fondé sur l'exclusion et d'autre part sur la capacité de la conscience à interroger certains fondements de l'idéologie féodale guerrière du Japon, notamment la célébration de la mort volontaire et la primauté du groupe sur l'individu.
En annexe sont fournis une table des personnages (dont le nom est modifié d'une version à l'autre), une liste des réécritures et des adaptations cinématographiques et télévisuelles, ainsi que le découpage séquentiel et les dialogues des films de Mizoguchi (Genroku Chūshingura) et d'Inagaki (Chūshingura).
Après avoir précisé les éléments du contexte historique, social et idéologique dans lequel est né le mythe, cette étude en analyse les réécritures et les adaptations cinématographiques au Japon ainsi que ses extensions artistiques en Europe et dans les deux Amériques.
Il s'agit en effet à l'origine d'un mythe japonais, qui interroge la conduite, les traditions et les valeurs des samouraïs, à travers une cinquantaine de pièces de théâtre (pièces pour marionnettes, puis théâtre kabuki), dont la principale est Kanadehon Chūshingura (1748), puis, au XIXe et au XXe siècles, des nouvelles (Ryûnosuke Akutagawa), des romans (Jirō Osaragi) et des films (Kenji Mizoguchi et Hiroshi Inagaki).
Mais l'Occident s'est emparé du mythe à son tour : tout d'abord, dans le contexte du japonisme de la seconde moitié du XIXe siècle, à travers diverses chroniques (Isaac Titsingh, Algernon Mitford, Pierre Loti, etc.), des adaptations (comme la ballade de Thomas McClatchie) ou des pseudo-traductions (Frederick Dickins, Shuishirō Saitō et Edward Greey, Ferdinand van Langegg) ; ensuite, dans la veine exotique au tournant des XIXe et XXe siècles (Judith Gaultier, Paul Bourde, George Soulié de Morant) ; puis, dans une perspective plus moderniste (John Masefield et Jorge Luis Borges) ; enfin, dans une esthétique populaire et mondialisée (le film 47 Ronin de Carl Rinsch).
L'ouvrage met au jour la double logique qui travaille les actualisations du mythe : le divertissement est assuré par l'emploi des registres héroïque, mélodramatique, sentimental et exotique ; le questionnement porte d'une part sur le modèle social représenté, voire désigné comme un idéal, mais fondé sur l'exclusion et d'autre part sur la capacité de la conscience à interroger certains fondements de l'idéologie féodale guerrière du Japon, notamment la célébration de la mort volontaire et la primauté du groupe sur l'individu.
En annexe sont fournis une table des personnages (dont le nom est modifié d'une version à l'autre), une liste des réécritures et des adaptations cinématographiques et télévisuelles, ainsi que le découpage séquentiel et les dialogues des films de Mizoguchi (Genroku Chūshingura) et d'Inagaki (Chūshingura).