Michel Arouimi, La Métaphysique effeuillée dans les essais de Maeterlinck, Paris : Orizons, 2018, 176 p.

 

Après une approche critique et comparatiste des essais et des poèmes de Maeterlinck (Maeterlinck : Naître par la mort, Paris : Orizons, 2017), ce nouvel ouvrage de M. Arouimi, La Métaphysique effeuillée dans les essais de Maeterlinck, se propose comme un florilège d’extraits des très nombreux essais dans lesquels Maeterlinck a exprimé sa vision, si étrange, de la place de l’homme dans l’univers. L’oubli de ces essais par le public, pourtant toujours fasciné par l’œuvre dramatique du poète, est injuste envers cette vision singulière, inspirée par le savoir traditionnel, et dont la modernité éclate pourtant, dans les intuitions de l’évolution sociale de notre monde, en proie à la science.

Maeterlinck aborde en effet dans ces essais, souvent sans suivre de plan défini (pour des raisons qui restent à méditer) des thèmes que ce recueil d’extraits ordonne en suivant quelques grands axes, ayant trait au destin des hommes comme à celui de l’univers. Les brefs commentaires qui présentent ces extraits, soulignent leurs qualités poétiques qui ajoutent au pouvoir de conviction de la pensée de Maeterlinck. L’un de ces essais, L’intelligence des fleurs (1907), comporte des détails énigmatiques qui en soulignent la structure ; l’approche scientifique de Maeterlinck, dans sa fascinante exactitude, reste celle d’un poète, voué à exprimer dans tous ses écrits une vérité que Rimbaud, un de ses modèles littéraires, nomme « l’inconnu ».