CNU 10e section

Cette page est consacrée aux actualités de la 10e section du CNU, qui concerne  les recherches et les enseignements universitaires en littérature comparée.

Pour publier vos propositions, écrivez à contact@sflgc.org.

Pour participer au débat, ajoutez un commentaire à la suite de chaque article.

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Documents journée d’agrégation Sorbonne-Nouvelle 27/01/23

Des documents (textes, fichiers audios...) relatifs à la journée d'agrégation organisée à la Sorbonne-Nouvelle le 27/01 par Claudine Le Blanc (programme  "théâtre de l'amour et de la mémoire") ont été mis en ligne.

http://www.univ-paris3.fr/journee-d-agregation-lgc-27-01-23-documents-774571.kjsp

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Participer à la consultation citoyenne sur le recrutement des enseignants-chercheurs

Participer à la consultation citoyenne sur le recrutement des enseignants-chercheurs

 

Comme vous le savez sans doute, suite aux débats suscités par la LPR et certains amendements de dernière minute, la ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur a lancé une consultation sur le recrutement des enseignants chercheurs, qui porte sur 5 thèmes :

  • Reconnaissance du doctorat et valeur de l’habilitation à diriger des recherches
  • Le rôle et le fonctionnement du Comité de sélection
  • Le rôle et le fonctionnement du Conseil national des universités
  • Les conditions de l’expérimentation d’un recrutement de maître de conférences sans qualification
  • L’évolution des voies d’accès au corps des professeurs d’université

 

La formulation des questions trahit très clairement les présupposés du Ministère, et témoignent d’une suspicion globale sur les fonctionnements des COS et du CNU.

Il est encore temps de répondre à cette consultation, ouverte à tous. Les contributions sont à déposer sur le site dédié jusqu’au 20 mars (https://gouvernement-et-citoyens.consultation.etalab.gouv.fr/project/recrutement-des-enseignants-chercheurs/questionnaire/donnez-votre-avis-sur-le-recrutement-des-enseignants-chercheurs)

 

Vous trouverez sur ce lien les réponses de la 10e section du CNU, pour votre information comme pour susciter vos propres contributions sur le site de la consultation.

Il est important que les acteurs des procédures de recrutement fassent part de leur opinion.

 

 

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Bilan de la session CNU de la 10e section (2020)

Bilan de la session CNU de la 10e section (2020),
établi par le bureau de la section 10 (Présidente : Anne-Gaëlle Weber, Vice-présidente :  Isabelle Krzywkowski, Assesseurs : Emilie Picherot et Raphaëlle Guidée)
 
 

Session de qualification 

Le ministère examine la recevabilité des dossiers dématérialisés. Il est indispensable de présenter un dossier complet au moment de la date limite de dépôt, sinon le dossier sera déclaré irrecevable. Le bureau de la section 10 invite les candidats à consulter la liste des pièces obligatoires et à prendre connaissance, sur le site de la CP-CNU, des recommandations de la section qui mentionnent notamment la nécessité, pour permettre une expertise approfondie, de faire figurer dans le dossier le mémoire de doctorat, en particulier pour les candidats à une première qualification.

 

Résultats chiffrés de la procédure de qualification aux fonctions de Maître de Conférences en 2020 :

 Sur 185 dossiers inscrits, 172 ont été déclarés recevables.

72 dossiers ont été qualifiés ou requalifiés, soit 42% environ

51 dossiers n’ont pas été qualifiés, soit 29,6%

49 dossiers ont été classés « hors-section », soit 28,4%

Le taux de qualification des dossiers qui correspondent aux attentes disciplinaires est donc de 58,5%.

Nota Bene : ces chiffres sont issus des délibérations de la section 10. 3 candidats ont fait appel lors de la procédure d’examen dite « intergroupe » et n’ont pas été qualifiés.

À titre de comparaison, les résultats chiffrés en 2019 étaient les suivants :

Sur 173 dossiers inscrits, 158 avaient été examinés,

66 qualifiés ou requalifiés soit 41,8%,

42 non qualifiés, soit 26,6 %

50 « hors section » soit 31,6 %.

 

 

Résultats chiffrés de la procédure de qualification aux fonctions de Professeur des Universités en 2020 :

Sur 17 dossiers inscrits et recevables,

9 ont été qualifiés, soit 53 % environ

6 non qualifiés, soit 35 %

2 classés « hors-section », soit 12%.

Le taux de qualification des dossiers qui correspondent aux attentes disciplinaires est donc de 60%.

 À titre de comparaison, les résultats chiffrés en 2019 étaient les suivants :

27 dossiers inscrits

24 dossiers examinés

2 équivalences refusées

9 qualifiés ou requalifiés (37,5%)

10 non qualifiés

3 hors section

 

 Remarques

Les résultats restent donc stables. On peut noter une augmentation substantielle du nombre de

candidates et candidats à la qualification et se réjouir de la vitalité de notre discipline. Corrélativement, on peut regretter que le nombre de postes ouverts au recrutement soit aussi faible. Ainsi l’augmentation constatée est aussi due en partie au nombre toujours conséquent de demandes de requalification.

Le pourcentage d'avis hors section demeure toujours aussi important pour les dossiers de candidature à la qualification aux fonctions de Maître de Conférences notamment. La dématérialisation des dossiers encourage de manière manifeste les candidatures multiples. Le bureau de la section 10 a de nouveau précisé les critères de la candidature et de la qualification sur le site de la CP-CNU et encourage vivement les candidats à consulter ce site. Il est entre autres choses rappelé aux candidats à la qualification que sont attendus notamment l’envoi du mémoire de doctorat ou de l’inédit de l’Habilitation à Diriger des Recherches et la mise en évidence de la maîtrise de langues étrangères.

Enfin, pour l’année 2021, compte tenu de la crise sanitaire, le Ministère a élargi le calendrier des dépôts de candidature.

 

Session de promotions

En 2020 ont été attribuées 3 promotions à la hors-classe des Maîtres de conférences, 2 à la classe exceptionnelle des Maîtres des Conférences, 2 à la première classe des Professeurs, 2 à la classe exceptionnelle 1 et 1 à la classe exceptionnelle 2. Les quotas de promotions par grade n’ont donc absolument pas varié depuis 2019, alors même que le nombre de candidats à la hors-classe des Maîtres de Conférences et à la classe exceptionnelle des Professeurs ne cesse d’augmenter.

La section 10 du CNU, par la voix de son bureau et en accord avec l’avis général des autres sections, a fait savoir son mécontentement au Ministère : le nombre extrêmement réduit de promotions pouvant être attribuées par le CNU ne reflète en aucun cas la grande qualité des dossiers de candidature présentés et le remarquable et durable investissement dont ces dossiers témoignent.

Cette année, comme souvent, la section ne disposait que d’un unique CRCT (Congé pour recherches ou conversions thématiques) d’un semestre.

 

PEDR

Le CNU a pour tâche d’examiner les dossiers de demande de PEDR et de les classer. Les conditions d’évaluation sont les suivantes : des quotas imposés par le ministère et un Procès-Verbal qui empêche de changer ces quotas ou de ne pas les respecter.

Le classement se fait en trois groupes dont 20% de dossiers « de la plus grande qualité » et 30% « satisfaisant pleinement les critères » selon les termes employés par le Ministère.

Les membres du CNU ont été très embarrassés ; beaucoup de dossiers dépassaient par leur nombre de productions et par leur qualité, par leur rayonnement et par l’investissement dans l’encadrement de la recherche dont ils témoignaient les normes exigées par le ministère pour être considérés comme des « dossiers satisfaisants ». La 10e section a donc été contrainte à classer comme non prioritaires des dossiers de très bon niveau et souhaite que les candidats malheureux n’hésitent pas à déposer de nouveau leur candidature.

Le bureau du CNU encourage tous les collègues qui le peuvent à continuer à déposer une candidature à la Prime d’Encadrement Doctoral et de Recherche puisque le pourcentage imposé pour chacune des catégories repose sur le nombre de dossiers de candidature.

En 2020, la section 10 a examiné 14 dossiers de Maîtres de conférences et 18 dossiers de Professeurs. Dans le premier corps, la répartition imposait n’autorisait à classer dans la première catégorie que 3 candidats, dans la seconde 4 et 7 dans la troisième. Dans le second corps, 4 dossiers pouvaient être regroupés dans la première catégorie, 5 dans la seconde et 9 dans la troisième.

Les critères d’évaluation de la section figurent sur le site de la CP-CNU. Pour éviter une évaluation uniquement quantitative, la 10e section invite les candidates et candidats à envoyer un article pour compléter le dossier, possibilité qu'exploitent très peu de collègues.

 

« Suivi de carrière »

La section 10 continue à refuser de mettre en place le suivi de carrière et n'a donc pas siégé à cette fin en 2020. 27 des 55 autres sections refusent toujours de mettre en œuvre ce suivi de carrière. La question de la pertinence de ce suivi de carrière sera de nouveau discutée lors des assemblées générales de la CPCNU.

 

Remarques générales

Le CNU se prononce sur la qualification aux fonctions de maître de conférences et de professeurs des universités ; il attribue un contingent de promotions et de CRCT (congés sabbatiques) et depuis 2014, il délivre une expertise sur les demandes de PEDR (primes d’encadrement doctoral et de recherche, qui sont attribuées par les universités). Parmi ses missions, figure en outre désormais le « suivi de carrière » des enseignants-chercheurs.

La section 10 est très attachée à la procédure de qualification ; celle-ci est la seule garante d’une évaluation disciplinaire, nationale et équitable. Cette évaluation par ailleurs est la seule qui ne prenne pas seulement en compte le doctorat mais aussi l’ensemble des productions et activités d’enseignement des candidats. Cette procédure est de nouveau remise en cause par la « Loi de Programmation Pluriannuelle pour la Recherche » à laquelle se sont opposés de nombreux enseignants-chercheurs. La section 10 du CNU a unanimement voté et divulgué des motions contre cette loi, dès la parution des pré-rapports en janvier dernier et dès l’annonce du passage accéléré de cette loi devant l’Assemblée, sans réelle concertation avec les représentants du CNU, en juin. Elle demeurera vigilante et s’opposera à toutes les menaces qui pèsent sur les libertés académiques et sur le statut des enseignants-chercheurs et personnels de la recherche.

La section 10 du CNU met en œuvre cette évaluation de la manière la plus transparente possible en alimentant la page dévolue à la section sur le site de la CP-CNU afin de préciser les critères de candidature à la qualification en section 10.

La section 10 refuse par ailleurs l'autopromotion, malgré les avertissements du Ministère qui voudrait que certaines sections renoncent aux principes éthiques au nom desquels elles ont recueilli le soutien des spécialistes de leur discipline. Les membres de la section ont renoncé à candidater aux promotions attribuées sur le contingent national. Cela n'interdit pas de se présenter dans les établissements mais cela peut entraîner de réels retards de carrière.

Les quotas imposés pour l’évaluation des dossiers de candidature à une Prime d’Encadrement Doctoral et de Recherche ont contraint les membres de la section à placer, par glissement successif, des dossiers dans la dernière moitié du classement imposé. Cette position ne rend évidemment pas justice au travail effectif des candidats et au remarquable investissement local, national et international des collègues en poste. Il convient aussi de rappeler que le CNU évalue les dossiers mais n’attribue pas cette prime puisque cela est du ressort des établissements.

Comme plus d’une vingtaine de sections du CNU, la section 10 a refusé de mettre en œuvre la procédure de suivi de carrière car elle s'oppose à toute évaluation récurrente supplémentaire des enseignants-chercheurs. Ce point fera l’objet d’une discussion en assemblée plénière de la section en janvier prochain afin que puissent être affirmées des positions collégiales claires.

Le bureau de la section 10 tient également à souligner l’extraordinaire rigueur du travail effectué par les membres de la section, dans une période particulièrement trouble et incertaine. La crise sanitaire a perturbé cette année le calendrier des sessions et la forme des réunions puisque la session dévolue aux « promotions » qui traditionnellement a lieu en mai, a été retardée à l’automne.

Le bureau se félicite aussi de la richesse des échanges scientifiques ; l’examen des procédures de qualification est notamment l’occasion pour tous d’observer l’émergence de nouvelles voies scientifiques, de nouvelles tendances thématiques et de réfléchir aux frontières de la discipline. En 2020, les échanges ont été particulièrement fournis lors de l’étude de travaux consacrés à l’intermédialité ; ils entraîneront sans doute de nouvelles réflexions sur le rapport entre études culturelles et littérature comparée. Il convient toutefois de rappeler que la comparaison de différentes aires linguistiques et culturelles est au fondement de notre discipline dont la spécificité, en France, est de réserver un sort particulier à la littérature, ne serait-ce qu’en réfléchissant aux critères de « littérarité ».

 

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Motion de la 10ème section du CNU contre la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR)

 

Conseil National des Universités

Motion de la 10ème section (Littératures Comparées)

contre la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR)

 

La 10ème section du CNU, consultée le 15 juin 2020, déclare son opposition au projet de la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR) publiée le 07 juin 2020.

Elle constate que n’ont pas été prises en compte la plus grande part des multiples oppositions qui se sont exprimées dès la publication des pré-rapports.

Ce projet de loi introduit d’indéniables inéquités dans le traitement de la carrière et dans le recrutement des enseignantes-chercheuses et enseignants-chercheurs dans les Institutions de recherche et les Universités françaises. Il porte atteinte aux missions nationales du CNU en autorisant, sous couvert de l’excellence, une voie d’accès locale, par le biais de commissions ad hoc, aux postes de Professeures et Professeurs des Universités et Directeurs et Directrices de Recherche. Il fragilise le statut national des enseignantes-chercheuses et enseignants-chercheurs et met fin, à terme, aux procédures de recrutement nationales, seules garantes de l’équité et de l’excellence disciplinaire. Il introduit la précarisation dans le recrutement des enseignantes-chercheuses, des enseignants-chercheurs, des chercheurs et des chercheuses aux grades de Professeures et Professeurs et de Directeurs et Directrices de Recherche. Il menace le statut de Maître de conférences.

Ce projet de loi porte atteinte à la liberté scientifique et académique en privilégiant la contractualisation de la recherche et l’embauche « sur objectifs ». Il minimise la part des recherches qui, de long terme et sans objets préconçus, sont à même de répondre à des situations de crise et à l’imprévisible.

Ce projet de loi fait porter la majeure partie des efforts budgétaires consentis sur des appels à projets, engageant des recherches de court terme. Il mène à la concentration des moyens sur un petit nombre d’unités de recherche et au renforcement d’une logique d’ingénierie scientifique qui entraînera la précarisation des personnels administratifs et des personnels scientifiques.

 

La 10ème section du CNU constate l’excellence des dossiers de candidature aux procédures de qualification et aux demandes de promotion. Elle déplore l’insuffisance du nombre de postes de Maîtres et Maîtresses de Conférences et de Professeures et Professeurs créés et ouverts dans les Universités, ainsi que l’insuffisance du nombre des promotions proposées au titre du contingent national, - promotions qui participent de la revalorisation du métier d’enseignant-chercheur et d’enseignante-chercheuse.

Elle demande que les efforts budgétaires annoncés soient consacrés prioritairement à la pérennisation de la recherche et au soutien financier des universités afin qu’elles créent des postes d’enseignantes-chercheuses et d’enseignants-chercheurs et ouvrent un avenir aux nombreux jeunes chercheurs et chercheuses précaires. Elle demande que soit augmenté de manière notable le nombre de promotions accessibles aux enseignantes-chercheuses et enseignants-chercheurs titulaires au titre du contingent national En outre, elle demande que les Universités soient dotées de budgets pérennes suffisants pour augmenter le nombre de Congés pour Recherche et Conversion Thématique.

La 10ème section du CNU demande au ministère d’ouvrir un véritable dialogue avec la CP-CNU et de faire en sorte que toutes les candidates et tous les candidats à des postes de Professeures et Professeurs soient soumis aux procédures de qualification nationales, seules garantes d’une expertise disciplinaire, collégiale et équitable.

Enfin, au lendemain de la crise sanitaire aiguë liée à l’épidémie de COVID-19, la 10ème section s’inquiète des incitations à développer de manière pérenne et non plus exceptionnelle l’enseignement à distance en remplacement de l’enseignement présentiel. Tout en reconnaissant les mérites des formations développées spécifiquement à distance dans de nombreuses universités, elle tient à rappeler son attachement à l’enseignement en présence, avec un taux d’encadrement permettant un véritable suivi des étudiantes et des étudiants à tous les niveaux de la formation.

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Profession de foi: LISTE SNESUP-FSU ET SYMPATHISANTS

Le CNU (Conseil national des Universités) est l’instance nationale qui se prononce lors des temps forts qui rythment la carrière des enseignants-chercheurs : qualification aux fonctions de maître de conférences et de professeur des universités, avancement, CRCT, PEDR depuis 2014, « suivi de carrière » depuis 2016, que la 10esection a toujours refusé. Majoritairement composé d’élus, c’est un lieu essentiel d’expression de la communauté universitaire et de défense du service public et du statut de fonctionnaire d’État, qui passe par la gestion nationale de nos carrières, l’affirmation du lien entre l’enseignement et la recherche et la prise en compte de la diversité des conditions d’exercice du métier.
Précisément parce qu’il est une pièce maîtresse du statut qui garantit l’indépendance de fonctionnaires d'État aux enseignants-chercheurs face aux pouvoirs locaux et à leur arbitraire, le CNU est la cible d'attaques récurrentes visant à sa dénaturation, voire à sa disparition.Le projet de loi de “transformation de la fonction publique”,en réduisant les prérogatives des commissions administratives paritaires, dessaisirait le CNU des procédures d’avancement de grade des enseignants-chercheurs : ce serait alors la fin du contingent national de promotions accordées par le CNU. La CPU (Conférence des présidents d’université), quant à elle, cherche à multiplier les procédures dérogatoires, notamment pour les recrutements, et envisage tout simplement de le supprimer. Le SNESUP-FSU s’oppose fermement à cette volonté de régression démocratique et à tout excès de localisme.
Les attaques contre le CNU prennent place dans un contexte de dégradation accélérée des conditions d’enseignement et de recherche particulièrement sensible dans les disciplines littéraires. Depuis la mise en place de la loi sur l’autonomie des universités en 2007, les inégalités entre établissements et disciplines n’ont cessé de s’aggraver. L’évaluation purement comptable de l’intérêt des formations pèse lourdement sur les UFR et départements de lettres, a fortioridans les universités de taille moyenne, qui voient leurs effectifs fondre, et avec eux la possibilité de défendre des enseignements disciplinaires de qualité. La menace du collège universitaire ou les nécessités budgétaires sont partout brandies pour justifier des cures d’austérité drastiques : fermeture des masters recherche, transformation des CM en fichiers pdf ou vidéos, cours de licence « en autonomie » (c’est-à-dire sans professeurs), renvoi des vacataires sans préavis, services modalisés en fonction du nombre d’étudiants, disparition des postes administratifs désormais assurés par des enseignants-chercheurs, budgets faméliques pour l’organisation de journées d’étude ou les frais de mission, gel, mutualisation ou suppression des postes. La réforme « Bienvenue en France », à laquelle la 10esection s’est unanimement opposée, augure d’une possible augmentation des frais de scolarité pour tous les étudiants qui ne fera qu’aggraver les inégalités présentes.
Défendre la littérature comparée dans ce contexte politique particulièrement hostileaux humanités, à la diversité des langues et des cultures, notamment minoritaires, et à l’idée même de recherche en littérature, c’est réaffirmer le caractère national et indépendant des qualifications des enseignants-chercheurs, quelle que soit l’université dans laquelle ils exercent, et défendre l’égalité d’accès des étudiants à notre discipline sur tout le territoire. Parce que le CNU est une instance nationale composée d’élus venant de nombreuses universités et représentant une pluralité d’approches et d’expériences, nous pensons qu’il peut proposer un état des lieux de la littérature comparée prenant en compte à la fois l’évolution des aspects scientifiques de la recherche et les conditions concrètes d’exercice des enseignants-chercheurs. Nous nous engageons collectivement à tout mettre en œuvre pour résister aux injonctions locales ou ministérielles qui affaiblissent notre discipline, notre métier et nos valeurs.

Nous avons besoin d’un CNU combatif, prenant clairement position

pour la défense du service public, l’égalité et l’indépendance des fonctionnaires et la place des humanités dans l’enseignement supérieur.

Nous appelons tous nos collègues à voter pour montrer le soutien de la communauté universitaire à cette instance nationale, collégiale et paritaire qui en est l’émanation.

 

Nos actions au cours de la précédente mandature :

Par leurs actions au sein des sections CNU, mais aussi par leur investissement dans les bureaux de section et à la CP-CNU, nos élu·e·s ont respecté leurs engagements tant au niveau de la reconnaissance de toutes les activités des EC que de la prise en compte de la situation individuelle des personnes. Nos élu·e·s ont :
- défendu la publication des critères d'évaluation des dossiers de candidatures ; rappelé et garanti les positionnements déontologiques ;
- refusé le caractère obligatoire et systématique du suivi de carrière, qui n’a pas été mis en œuvre dans la section 10 ;
- proposé de nombreuses motions demandant une augmentation du nombre de CRCT, promotions et PEDR mais également dénonçant le suivi de carrière, la loi ORE et l'augmentation des frais d'inscription pour les étudiants étrangers.

 

Nos revendications

    • Qualification

La politique de gels de postes des établissements entraîne un gâchis humain et scientifique considérable. En 2017, seulement 7 % de qualifiés MCF et 11 % de qualifiés PU ont eu un poste par concours.
Le SNESUP-FSU revendique des créations de postes de MCF et PU et défend la qualification, en tant que reconnaissance nationale de l’aptitude à l’exercice des missions d'enseignant-chercheur.

    • Suivi de carrière

Un dispositif boycotté par 75 % des collègues concernés en 2018.
La 10e section s’est refusée à mettre en œuvre le suivi de carrière en 2017, 2018 et 2019. Nous continuerons à nous y opposer, ainsi qu’à toute modulation de service.

    • Promotions

Le taux de promotion qui n’a pas changé depuis 2011 décourage nombre d’EC de candidater.
Le SNESUP-FSU défend une augmentation des promotions et le déroulement d’une carrière sur au moins deux grades pour tous les MCF et les PU. Il dénonce le passage au choix pour les échelons exceptionnels.

    • CRCT

Le contingent CNU dépend du nombre de CRCT accordés par les établissements dans l’année antérieure, ce qui a entraîné une diminution continue (-10 % en 8 ans).
Le SNESUP-FSU revendique à l’inverse une augmentation du nombre de CRCT tant au niveau local que national ainsi qu’un contingent CRCT supplémentaire suite à un congé de maladie, parental ou une mission d'intérêt collectif.

    • Prime d’Encadrement Doctoral et de Recherche

La PEDR installe un système concurrentiel délétère et un traitement inégalitaire puisque les modalités d’attribution sont très disparates d’un établissement à l’autre.
Le SNESUP-FSU s’oppose à la politique d’individualisation des rémunérations et de mise en concurrence des enseignants-chercheurs. Il dénonce la logique des primes qui ne sauraient compenser la dégradation de nos carrières et la baisse continue du pouvoir d’achat des enseignants-chercheurs. Néanmoins, dans le cadre contraint existant, le SNESUP-FSU défend l’examen national et transparent des dossiers par le CNU ainsi que des modalités d’attribution et un montant de prime identiques pour tous.

Nos engagements

    • Sur le fonctionnement des sections et des membres du CNU

- Respecter et promouvoir un fonctionnement éthique, transparent et démocratique des sections CNU ;
- Défendre au sein de la CP-CNU des règles de déontologie communes à l’ensemble des sections ;
- Ne pas utiliser sa position d'élu à des fins personnelles ;
- Refuser l’autopromotion et l’auto-attribution de congés aux membres du CNU pendant la durée de leur mandat ;
- Mettre en débat et rendre publics les critères pris en compte dans l'examen des dossiers ;
- Rédiger et diffuser des comptes rendus permettant de prendre connaissance de l’activité des sections.

    • Sur l’améliorationdes conditions d’exercice du métier

- Mettre en débat des propositions concrètes pour promouvoir l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, tenir compte des interruptions de carrières et veiller à la représentation des femmes dans les promotions ;
- Agir pour l’augmentation du contingent de congés de recherche ou de reconversion thématique.
- Prendre en compte la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé.

    • Sur l’analyse des dossiers et la défense des collègues

- Défendre la prise en compte de l'ensemble des activités tout au long de la carrière de l’EC : enseignement sous toutes ses formes ; recherche y compris interdisciplinaire ou émergente ; diffusion des connaissances scientifiques ; activité et responsabilités administratives, électives ;
- Apprécier les activités à l’aune des moyens mis à disposition de l’EC sans prendre comme étalon les dossiers des collègues qui bénéficient de conditions exceptionnelles (chaire d'excellence, IDEX, IUF...) ;
- Prendre en considération les conditions particulières d’exercice de toutes les missions des EC (IUT, sites délocalisés, isolement géographique ou thématique, etc.) ;
- Défendre la diversité des approches épistémologiques, théoriques, méthodologiques au sein de notre discipline ; combattre toute normalisation des pratiques de recherche et des modes de diffusion des résultats ; défendre et promouvoir l’usage de la langue française ;
- Défendre une analyse qualitative des dossiers et ne pas se cantonner à l’aspect bibliométrique quantitatif ni aux seules listes de publications reconnues par l’HCERES ; continuer de refuser le classement des revues.
- Refuser toute grille d'évaluation automatique sous forme de lettres ou chiffres ; lutter contre la logique d’excellence ;
- Conseiller les collègues qui le souhaitent lors de la constitution de leur dossier et les informer à l’issue de la session CNU dans le respect de la confidentialité des débats.

 

Profession de foi Snesup CNU 10

LISTE SNESUP-FSU ET SYMPATHISANTS- RANG A
Isabelle Krzywkowski - Université Grenoble Alpes
Isabelle Durand - Université Bretagne-Sud
Apostolos Lampropoulos - Université Bordeaux Montaigne
Sylvie Camet - Université de Lorraine
Jean-Paul Engelibert - Université Bordeaux Montaigne
Christine Baron - Université de Poitiers
Juliette Vion-Dury - Université Paris 13
Denis Mellier - Université de Poitiers
Laurence Dahan-Gaida - Université de Franche-Comté
Bertrand Westphal - Université de Limoges
Crystel Pinçonnat - Université Aix-Marseille
Florence Godeau - Université Lyon 3 Jean Moulin

LISTE SNESUP-FSU ET SYMPATHISANTS- RANG B
Raphaelle Guidée - Université de Poitiers
Judith Sarfati Lanter - Université Sorbonne Université
Yen-Mai Tran-Gervat - Université Sorbonne nouvelle Paris 3
Eve de Dampierre - Université Bordeaux Montaigne
Gaëlle Loisel - Université Clermont Auvergne
Alison Boulanger - Université de Lille
Benoit Tane - Université Toulouse Jean Jaurès
Charles Brion - Université de La Rochelle
Frédéric Sounac - Université Toulouse Jean Jaurès
Frédérik Detué - Université de Poitiers
Chloé Conant-Ouaked - Université de Limoges
Christine Pouzoulet - Université Montpellier Paul Valéry

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