appel

La mer Noire comme espace littéraire et culturel (II) : Peuples et communautés / Black Sea as literary and cultural space (II): Peoples and communities
: 31/10/2019
: Université de Sofia « Saint Clément d’Ohrid », Sofia
: Institut de littérature de l’Académie bulgare des sciences (Sofia) ; Département d’études romanes de l’Université de Sofia « Saint Clément d’Ohrid » (Sofia) ; Université d’État Ilia (Tbilissi) ; Aix-Marseille Université (Aix-en-Provence, Marseille) ; INaLCO (Paris)
: BlackseaEsplitSofia2020@gmail.com
: bul. "Tsar Osvoboditel" 15, 1504 Sofia
: https://sites.google.com/blackseaesplit2sofia/home
"La mer Noire comme espace littéraire et culturel (II) : Peuples et communautés", colloque international, 30 mars – 1 avril 2020, Sofia

Descriptif


La littérature comparée a pour vocation de s’émanciper des découpages nationaux mais elle ne l’a assumé qu’au terme d’un long parcours. Dans une première phase, elle comparait tout en respectant les ensembles constitués par les traditions littéraires nationales et découpés par les langues. Ce n’est que dans une deuxième phase, récente, qu’elle s’est affranchie de ces limitations pour s’intéresser plutôt aux mouvements de circulation et de transfert des formes et des idées. Une perspective transnationale qui peut aller encore plus loin en adoptant une visée post-transnationale, appuyée sur une nouvelle méthodologie.


Parmi les instruments notionnels de ce renouvellement figure le concept d’« espace littéraire », inspiré par la pensée deleuzienne de la déterritorialisation et par divers travaux en théorie littéraire. L’espace littéraire, dessiné au croisement de la géographie et de l’histoire, accueille plusieurs littératures et plusieurs langues, définies au niveau régional ou national, que rapproche un partage quant aux thèmes traités, aux discours véhiculés ou aux formes utilisées. Des exemples en sont fournis par la Caraïbe, la Méditerranée ou les Balkans, les deux premières ayant déjà bénéficié d’éclairages de cette nature.


La mer Noire, et ses six pays limitrophes (Géorgie, Turquie, Bulgarie, Roumanie, Ukraine, Russie), ses importantes villes portuaires, ses peuplements côtiers, sa richesse multiculturelle et son histoire remontant à l’Antiquité, offre exemplairement la possibilité d’être étudiée dans cette perspective.


La mer Noire comme espace littéraire et culturel suppose une recherche de type inducto-déductif : un objet est placé dans un cadre pour être observé au cours d’un processus qui vient modifier le cadre. L’objet « mer Noire » est construit en tant qu’espace littéraire et culturel et, en retour, aide à définir la notion. Celle-ci, en effet, peut se comprendre selon trois éclairages. Le premier la considère comme un milieu, un espace accueillant en coexistence des littératures diverses de même qu’il abrite des cultures diverses ; le deuxième la traite comme un espace interactif croisant les littératures en une approche similaire à celle de Pascale Casanova ou Emily Apter ; le dernier l’aborde en tant que matrice d’imaginaire, s’appuyant sur la géocritique de Bertrand Westphal et la géographie littéraire de Sheila Hones. La combinaison de ces trois perspectives pourrait d’abord étayer l’hypothèse de la mer Noire comme civilisation, non au sens classique d’un système de valeurs collectif situé hiérarchiquement mais au sens d’un système-monde (Wallerstein) restreint au sein du système-monde global, et pourrait aussi offrir la possibilité de retrouver les manifestations d’une pareille civilisation dans les œuvres littéraires. L’espace littéraire et culturel implique un aller-retour entre matérialité et idéalité, entre histoire et mythe, ce que soutient le prisme méthodologique interdisciplinaire adopté.


Ce colloque représente une deuxième étape d’une recherche collective ayant pour objectif d’étudier la mer Noire comme espace littéraire et culturel. C’est une suite du premier colloque « La mer Noire comme espace littéraire et culturel » (cf. appel à communication à l’adresse : https://afelsh.org/wp-content/uploads/2014/05/Appel-%C3%A0-comm.-Colloque-OCT.2018.pdf), tenu à Tbilissi du 25 au 27 octobre 2018, organisé par l’Université d’État Ilia à l’initiative de Monsieur Alexis Nuselovici, Professeur à Aix-Marseille Université.


Le thème choisi pour ce deuxième colloque est « Peuples et communautés » et nous espérons que les communications s’inscriront parmi les 4 orientations suivantes :


I. L’image de la mer Noire dans la construction culturelle et littéraire des identités nationales


- Problématiques identitaires


- Usage des patrimoines, des mémoires, des croyances et des religions


- Phénomènes d’interculturalité


- Contacts linguistiques, circulation des langues, traduction


- Folklore


II. L’émergence des littératures


- La transmission du légendaire et de la mythologie gréco-romaine


- La culture littéraire depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours


- Les premières littératures nationales


- Approches postcoloniales


III. Les spatialités


- Mer Noire, Europe, Asie


- Société rurale et société urbaine


- Approches intermédiales de la représentation de l’espace


IV. Sémantique culturelle de la mer Noire


- L’héritage impérial et le renouveau des significations symboliques et affectives de la mer Noire


- Approches postcoloniales


Les personnes souhaitant soumettre une proposition de communication sont priées d’indiquer explicitement l’orientation/les orientations dans laquelle/lesquelles s’inscrit leur proposition.


Les langues du colloque sont le français, l’anglais et le bulgare.


Les participants disposeront de 20 minutes pour leur présentation suivies de 10 minutes de débat.


Toutes les communications présentées au colloque seront susceptibles d’être publiées après une évaluation par des pairs.


Modalités de soumission et d’inscription ; dates importantes


Les propositions de communication comportant un résumé de 200 mots au minimum et de 300 mots au maximum, accompagné d’un titre, de 3 à 5 mots clés, de 3 à 10 références bibliographiques (les publications de l’auteur de la proposition sont à éviter), du volet thématique dans lequel s’inscrit la proposition, ainsi que d’une notice biobibliographique de l’auteur (de 50 à 100 mots, indiquant nécessairement son statut et son institution de rattachement), doivent être envoyées, comme pièces jointes au format Word, avant le 31 octobre 2019 à l’adresse suivante : BlackseaEsplitSofia2020@gmail.com.


Chaque proposition fera l’objet d’une évaluation en double aveugle par deux membres du comité scientifique, qui décidera de son acceptation/rejet.


Les auteurs seront informés de l’acceptation/du rejet de leurs propositions le 30 novembre 2019.


Les auteurs dont les propositions auront été acceptées et qui souhaiteraient s’exprimer en bulgare seront priés d’envoyer des résumés détaillés (contenant 1000 mots au minimum) en français ou en anglais avant le 31 janvier 2020.


Les auteurs dont les propositions auront été acceptées et qui souhaiteraient s’exprimer en français seront priés d’envoyer des résumés non abrégés de leur communication en anglais avant le 31 janvier 2020.


Les auteurs dont les propositions auront été acceptées et qui souhaiteraient s’exprimer en anglais seront priés d’envoyer des résumés non abrégés de leur communication en français avant le 31 janvier 2020.


Le programme du colloque sera publié en ligne le 20 février 2020.


Le montant des frais d’inscription au colloque (au cas où il y en aurait) sera indiqué ultérieurement aux participants (le 1 janvier 2020 au plus tard).


Direction scientifique du colloque


Alexis Nuselovici, Aix-Marseille Université ; Mzago Dokhtourichvili, Université d’État Ilia ; Marie Vrinat-Nikolov, INaLCO ; Yordan Lyutskanov, Institut de littérature, Académie bulgare des sciences ; Zaal Andronikashvili, Université d’État Ilia et Centre de Littérature et de Culture de Berlin


Comité d’organisation


Mzagho Dokhturishvili, Université d’État Ilia ; Yordan Lyutskanov, Institut de littérature, Académie bulgare des sciences ; Alexis Nuselovici, Aix-Marseille Université ; Malinka Velinova, Département d’études romanes, Université de Sofia « Saint Clément d’Ohrid » ; Marie Vrinat-Nikolov, INaLCO


Comité scientifique


Nino Abakelia, ethnologie, Université d’État Ilia ; Zaal Andronikashvili, études culturelles, Université d’État Ilia et Centre de Littérature et de Culture de Berlin ; Khatuna Béridzé, traductologie, Université d’État Chota Rustavéli de Batoumi ; Mzago Dokhtourichvili, philologie romane, Université d’État Ilia ; Inga Ghutidze, linguistique, Université d’État Ilia et Université d’État de Samtskhé-Javakhétie, Akhaltsikhé ; Adeline Grand-Clément, histoire grecque, Université de Toulouse 2 – Jean Jaurès (à confirmer) ; Vessela Guenova, littérature française et traductologie, Université de Sofia « Saint Clément d’Ohrid » ; Gelina Harlaftis, histoire, Université Ionienne, Corfou ; Marina Kavtaradzé, musicologie, Conservatoire d’État V. Sarajishvili de Tbilissi ; Amélia Litchéva, théorie littéraire, Université de Sofia « Saint Clément d’Ohrid » ; Yordan Lyutskanov, littérature comparée, Institut de littérature de l’Académie bulgare des sciences ; Atinati Mamatsashvili, littérature comparée, Université d’État Ilia ; Alexis Nuselovici, littérature comparée, Aix-Marseille Université ; Avtandil Okrostsvaridze, géologie, Université d’État Ilia ; Yaşar Eyüp Özveren, histoire économique, Professeur Émérite, Université technique du Moyen-Orient, Ankara ; Cléo Protokhristova, littérature comparée, Université de Plovdiv ; Béla Tsipuria, littérature comparée, Université d’État Ilia ; Marie Vrinat-Nikolov, langue et littérature bulgares, traduction littéraire, Institut National des Langues et Civilisations Orientales


 
: Malinka Velinova, Université de Sofia « Saint Clément d’Ohrid », Sofia