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La bibliothèque : modèle du monde réel, miroir du monde psychique (A. Szerb, E. Canetti, V. Woolf)

ARTICLE

Notre communication portera sur trois textes des années 30 : l’essai de Virginia Woolf : A Room of One’s Own (1929), et deux romans : Die Blendung d'Elias Canetti (1935) et A Pendragon legenda de l'écrivain hongrois Antal Szerb (1934). On ne relève aucune influence directe d’un texte sur les deux autres (donc pas de « rapport de faits » [1] ), et bien qu’ils aient tous les trois « la bibliothèque » pour sujet, leurs « histoires » (au sens où l'entend Gérard Genette [2] ) diffèrent sensiblement d'un récit à l’autre. Pourtant, leur convergence chronologique est évidente : ils ont tous été écrits dans les années 30, époque de crise en Europe. Dans son ouvrage Schrift, Wissen und Gedächtnis. Das Motiv der Bibliothek als Spiegel des Medienwandels im 20. Jahrhundert [3] , Günter Stockert insiste sur la signification de la bibliothèque comme motif littéraire aux temps de crises et de bouleversements culturels [4] . Les années 30 aussi bien que les années 90 seraient, d’après lui, les deux périodes-clés de ce motif littéraire. Dans les années 30, la crise se manifesterait surtout dans la révolution de la perception, résultant, entre autre, de la divulgation de nouveaux médias comme la radio ou le film parlant, aussi bien que dans la dissolution des systèmes politiques, culturels et intellectuels. Nous nous proposons donc d'examiner les rôles divergents de la bibliothèque dans ces trois textes littéraires, provenant de trois pays différents, mais écrits à la même époque.

Notre démonstration s'enracine dans la notion foucaldienne de la bibliothèque envisagée comme hétérotopie. Cette notion spatiale nous conduit en effet à analyser le motif de la bibliothèque sous l’angle du mouvement spatial. Les métaphores spatiales abondent dans les domaines de l’expérience et du savoir humains (le temps par exemple n'est guère compréhensible qu'exprimé sous forme de métaphores spatiales). Dans l'essai qu'il a consacré au récit de voyage, Ottmar Ette conçoit un modèle spatial susceptible d'être appliqué au « roman de bibliothèque ». D’après Ette, le récit de voyage serait la mise en scène d’un modèle d’assimilation de certaines formes de perception des éléments étrangers (pas de ces éléments eux-mêmes) [5] . Si l’on considère le « roman de bibliothèque » comme une variante du récit de voyage, le parallélisme est évident. La question que nous voudrions poser est donc la suivante : comment se déplace-t-on dans la bibliothèque ? (dans la bibliothèque même, autour de la bibliothèque, de la bibliothèque vers d’autres lieux) et, corrélativement, comment structure-t-on, grâce à cet espace, l’expérience, le savoir et la mémoire ?

Dans les trois textes en question, on peut identifier ce mouvement spatial au niveau de l’histoire et au niveau du récit (Genette). Notre hypothèse est que le mouvement - conçu ainsi comme paradigme d’expérience -, implique (ou fasse au moins deviner) d’autres aspects spécifiques des trois textes. Figurent, entre ces aspects, les dichotomies suivantes (liste non exhaustive) :

bibliothèque / réalité
esprit / corps
science / vie
stérilité / sensualité
définitions / communication
homme / femme
dedans / dehors
inclusion / exclusion
impuissance / pouvoir

Dans le roman de Canetti, la bibliothèque constitue un autre lieu dans le sens strict du mot. Le protagoniste, Kien, le plus grand sinologue de son temps, considère sa bibliothèque comme un écho de l’univers. On songe évidemment à la « Bibliothèque de Babel » de Borges qui, d’ailleurs, paraîtra six ans plus tard, en 1941. La bibliothèque, pourtant, n’est un autre lieu (une hétérotopie) que pour nous, lecteurs qui nous rendons compte de l’existence d’une « réalité » romanesque entourant le lieu clos de la bibliothèque, tandis que pour Kien, ce qui est extérieur à la bibliothèque existe à peine. Il y vit, y dort même, puisque son appartement se confond avec sa bibliothèque. Sa vie entière est, pour ainsi dire, absorbée par les livres des autres. Kien évite toute interaction directe avec d’autres hommes ; il est a-social, anti-social même, dans la mesure où il ne vit qu’avec et dans ses livres. Kien correspond selon nous à l'archétype du savant, plus précisément du « savant fou ». Pour lui, la science (la critique littéraire en l'occurrence) n’est que définitions, règles, structures fixées - c’est une chose immuable, éternelle : une chose morte. En tant que personnage littéraire, Kien  n’est pas un « round character », mais bien plutôt un « flat character » [6] , un cliché, une caricature.

La catastrophe commence à partir du moment où il se méprend au sujet du caractère de sa gouvernante Thérèse, croyant que cette personne inculte aime les livres et prend soin d’eux. Il se marie avec elle - sans, toutefois, jamais consommer le mariage [7] . En vérité, Thérèse ne se soucie ni des livres ni de lui, mais cherche uniquement une forme de sécurité matérielle. Dans le cadre de ce roman, elle représente précisément la « réalité » matérielle.  Elle prend peu à peu possession de toutes les pièces de l’appartement et finit par chasser son mari, lequel n'a plus qu'à re-créer sa bibliothèque en esprit. Désormais, il porte donc sa bibliothèque en lui et ne dépend plus d’un lieu ni de livres réels : son cerveau est le réceptacle des livres qu’il croit vraiment porter avec lui matériellement. Si, d’un côté, il est devenu indépendant de la matérialité des choses, il est, de l'autre, devenu prisonnier d'un unique fantasme car il lui est désormais mentalement impossible de quitter sa bibliothèque. Au moment même, en effet, où il doit littéralement sortir de sa bibliothèque, il ne parvient plus à percevoir les lieux réels qu'il traverse : Kien est - métaphoriquement - aveugle à tout ce qui ne se rattache pas aux livres. À la fin du roman, il mettra le feu à sa bibliothèque pour s'en libérer, allusion évidente à l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie.

János Bátky, protagoniste et narrateur du roman d’Antal Szerb, est, quant à lui, un jeune savant qui travaille chaque jour à la bibliothèque nationale de Londres. Passionné par les mystiques du 17ième siècle, il est invité à visiter la bibliothèque privée d'un certain Owen Pendragon, Earl of Gwynedd, descendant d’un alchimiste du « Grand siècle ». Un véritable roman policier se met alors en place : Bátky tente de percer les secrets du passé comme du présent. Ses questions comme ses réponses, il les trouve dans les livres rares de cette bibliothèque extraordinaire - mais il les trouve aussi dans la « réalité » du roman. C’est un va-et-vient incessant entre la bibliothèque et le monde extérieur ; on assiste à une véritable interaction entre les livres et la réalité. Parallèlement, une idylle naît entre Bátky et Cynthia, la nièce de Pendragon. Nul doute qu'en Cynthia, c'est l’incarnation de ses propres rêves qu'il aime, lesquels sont ceux d’un lecteur passionné. Bátky aime l’atmosphère passéiste émanant de ses livres et il croit la retrouver en Cynthia qu'il ne dissocie pas du château ni de sa bibliothèque. En fait, toutes les aventures qu'il lui est donné de vivre sont des aventures qu'on pourrait qualifier d'intertextuelles, dans la mesure où elles sont nourries par une série de romans historiques et fantastiques (p.e. la « gothic novel »), ainsi que par la mystérieuse tradition alchimiste et rosicrucienne, ou encore par de nombreuses références aux caprices et aux fantaisies d’une Angleterre mystique et secrète. En bref, le roman, dans son ensemble, consiste en un jeu intertextuel ironique et ne se présente donc à aucun moment comme une histoire réaliste. Si Kien est un personnage immobile, Bátky, en revanche, ne cesse de s'agiter : il ne cesse d'aller et venir entre la bibliothèque et le monde. La bibliothèque demeure néanmoins, comme nous l'avons souligné, son point de repère absolu, sa source unique de savoir, stimulant son imagination. Et ce, en dépit de son contact continuel avec la réalité.

L’Angleterre de Virginia Woolf, à l'opposé, est une Angleterre tout à fait concrète. C'est celle d’Oxford et de Cambridge avec leurs universités et leurs bibliothèques, puis celle de Londres. L'intrigue de A Room of One's Own nous est connue : parce qu'elle est une femme, on interdit à la narratrice l'accès à la bibliothèque d' « Oxbridge ». En réaction à cette interdiction, l'auteur développe une longue réflexion au sujet de l’exclusion des femmes non seulement du savoir, mais aussi de la création : sujet inépuisable de romans et de traités divers, la femme est le fantasme de l'homme, écrit en substance l'auteur. Cela ne fait pas d'elle un sujet justement. Qui pense, soit, en l'occurrence, lit et écrit. Suit alors une généalogie des femmes, des femmes lisant et écrivant. L'auteur conduit cette recherche en bibliothèque, mais aussi au restaurant, dans des jardins, dans les rues de Londres. Le récit se confond avec la déambulation, longue et tortueuse, de la narratrice. Et la bibliothèque, qui fut son point de départ, de se muer en lieu de passage, de transition ; fondamental, certes, mais un lieu parmi d'autres. Symboliquement, la bibliothèque, nous l'avons souligné, se présente comme un lieu inaccessible car la narratrice est une femme. Elle symbolise clairement la misogynie d'une société essentiellement patriarcale. Elle constitue donc un lieu où la narratrice se pose des questions, faute d'y trouver des réponses ; un lieu où règne l'erreur et le mensonge. Mais il arrive aussi que la narratrice y relève la trace d'existences de femmes comme autant de souvenirs réels et donc de vérités.

Lire, pour Woolf, est, comme on sait, une activité sensuelle, comparable à un bon repas ou à une promenade dans la nature. C'est ce qui fait la différence entre ce texte et les deux autres : cette place accordée à la sensualité. Par opposition aux deux romans que nous avons présentés, lesquels font de la bibliothèque un lieu figé, voire totalement mort, l’essai de Woolf nous fait entrer dans des bibliothèques animées où les livres se révèlent de véritables médiateurs entre la réflexion et la vie. Kien, à l'opposé, demeure immobile même quand il se promène en ville. Cette immobilité est à mettre en relation, croyons-nous, avec son manque de sensualité. Parfois même, il semble « de pierre » - c'est sa manière de s'opposer à Thérèse, son épouse, qui se situe du côté strictement matériel des choses. Ce n’est pas avec sa femme, mais avec ses livres que Kien entretient une relation physique. Il aime les toucher et quand il se promène, il en emporte toujours quelques-uns avec lui, sélectionnés avec le plus grand soin. Malgré cela, ce qu’il recherche dans les livres, ce n’est pas la communication avec un autre esprit que le sien, ni une meilleure connaissance de la vie et de l'humanité : les lettres de ses livres sont mortes. Sa connaissance ressemble à un herbier.

L’immobilité du personnage fait écho à l’immobilité du récit. Il s'agit en effet d'un roman monumental et statique, qui « raconte » bien une « histoire », mais - et ce n’est pas par hasard - le centre de cette histoire se déplace peu à peu et l'intérêt de l'auteur se focalise sur d’autres personnages que Kien, comme Thérèse ou encore le concierge. Comme s'il était impossible de représenter, durant cinq cents pages, « un homme qui lit ». Et qui pense. Tout récit s'enracine dans un (des) récit(s) antérieur(s) et obéit nécessairement à la loi de l'intertextualité, comme le fait la Légende des Pendragon. À la différence de Die Blendung, roman pétrifié et voyage immobile, La légende de Pendragon est donc « un livre fait de livres » et entrelace mille références, citations, allusions.

Dans Die Blendung, on ne saurait parler de structure verbale mobile, fluide ; il n’y a aucune tension dramatique. On peut interrompre la lecture n’importe où, sans se perdre, parce que les personnages sont caricaturaux, les dialogues absurdes et les événements tout à fait prévisibles. Die Blendung est au bout du compte un roman allégorique, mais sans mystère, car aisé à décrypter. C’est tout à fait le contraire avec A Room of One’s Own : il s’agit-là d’un texte en perpétuelle métamorphose. On pourrait, avec Ottmar Ette, le comparer à une « friction » et l'envisager comme l’intersection d'une « fiction » et d'une « diction » pour reprendre les termes de Gérard Genette. A Room of One’s Own mêle pour finir des genres aussi divers que l’essai, la réflexion, la narration. Il en résulte un texte hybride et, pour cette raison même, représentatif de la littérature moderne.

La narratrice se promène. Elle explore de manière sinueuse un espace sans frontières dont un élément parmi d'autres est une bibliothèque. Ce lieu réel et symbolique à la fois est en relation avec tout le reste de la réalité, mais seulement pour la femme vivante en quête d'une vérité sur la condition féminine. Car dans la société patriarcale où s'amorce sa promenade, la bibliothèque ne se distingue pas de celle de Kien : c'est un lieu statique, presque mort, où se trouve thésaurisé jalousement un savoir « secret », un savoir mis au service du pouvoir masculin. Ce dont rêve Woolf, au contraire, est un savoir démocratisé, auxquels auraient accès les hommes comme les femmes. La bibliothèque apparaît donc comme « lieu de passage » entre la réalité et les livres, entre le passé et le présent, entre les femmes de jadis et les femmes d’aujourd’hui, entre la matérialité et l’esprit ou les idées, entre inclusion et exclusion.

C'est la sensualité de l’acte de lecture, nous nous permettons d'y insister, qui fait des livres de véritables médiateurs entre la vie et la réflexion - ou, si l'on préfère ici, entre les vies et les idées de personnages aux caractères divers et appartenant à des temporalités et des horizons sociaux différents. La bibliothèque est un lieu de passage, de recherche. La narratrice – « I » - évoque certains livres concrets, elle les nomme, les cite, les commente, dialogue, en quelque sorte, avec chacun d'eux, tandis que Kien envisage ses propres livres de manière massive et abstraite et toujours dans le contexte de la bibliothèque. Il s’agit là d’une différence d'ordre « ontologique » selon Achim Hölter : l’accent est-il mis sur les livres ou sur le lieu ? [8] Autre question importante : s’agit-il d’une bibliothèque réelle ou inventée (fiction vs diction)? Die Blendung met en scène une bibliothèque fictive, imaginée dans une optique précise. Tandis que le texte de Woolf se réfère à des bibliothèques réelles, mais qui basculent dans l’imaginaire, jusqu'à refléter, mettre en abyme l’acte créateur de la lecture et de l’écriture.

La légende de Pendragon occuperait une position intermédiaire. C’est évidemment un texte tissé à partir d’autres textes (nous avons songé en le lisant à Northanger Abbey de Jane Austen). La littérature mène à l'aventure, à l’amour même. Le roman cite un grand nombre d’autres textes, souvent nommés de manière explicite et donc parfaitement identifiables. Le protagoniste s'y réfère en particulier au cours de sa recherche du secret de la famille Pendragon - qui n’est pas vraiment la sienne au départ, mais finit par le devenir. Bátky tient clairement le rôle du savant « objectif » venu de l’extérieur et qui se trouve mêlé à une complexe histoire de famille, ou encore du medium révélant des vérités qui ne le concernent pas directement.

Pour conclure, nous dirions que dans le roman de Canetti, il n’y a pas de mouvement : Kien ne quitte jamais sa bibliothèque. La narratrice de Woolf, par contre, vient de l’extérieur et entre dans la bibliothèque, puis la quitte pour poursuivre sa recherche d’une vérité, historique et existentielle, dans le monde extérieur, où elle explore un grand nombre de lieux différents. Dans La légende de Pendragon, l’aventure commence dans la bibliothèque même, où Bátky rencontre des individus qui l’entraînent dans une histoire complexe. « La légende » est un texte composé d’autres textes, c’est même, pour ainsi dire, un texte à la recherche d’autres textes « cristallisant » dans le motif de la bibliothèque, symbole de l’intertextualité. L’histoire d’amour qui s'y déploie n’en est pas vraiment une, dans la mesure où elle se présente d'abord comme un attachement à une tradition littéraire et qu'elle vit de poèmes d’amour, de déclarations d’amour trouvés dans d’autres textes. Le mouvement de ce roman correspondrait au mouvement qu’Ottmar Ette qualifie de stellaire : du centre à la périphérie, retour au centre etc. Soit, en l'occurrence : de la bibliothèque à la vie « réelle », puis de la vie réelle à la bibliothèque, etc... La bibliothèque est ici le point nodal, à partir duquel se déploie l'histoire, et non un lieu de passage comme dans A Room of One’s Own.
Si, dans le roman de Szerb, les bibliothèques évoquées sont à la fois réelles et imaginaires, publiques et privées, dans le roman de Canetti, la seule bibliothèque décrite est privée : c'est celle de Kien, que son tempérament absolutiste, confinant au solipsisme, éloigne des bibliothèques publiques. Quand Bátky aime ses livres et entretient avec eux une relation quasi sensuelle, en tout cas affective, Kien aime les siens de manière froide et stérile. On ne relève chez lui aucun enivrement, aucun enthousiasme, aucun transport comme chez Bátky : il est hanté par une « vérité de papier », un savoir mort coupé du monde. Chez Woolf, enfin, on assiste à une interaction directe et vive avec une série de femmes du passé. Quant aux bibliothèques qu’elle décrit, pour être réelles, elles n'en glissent pas moins, à travers le regard de la narratrice, dans l'imaginaire.

Enfin, l'’intertextualité joue, comme dans tous les « imaginaires de la bibliothèque », un rôle important dans les trois textes mais elle est mise en scène de manière spécifique dans chacun d’eux. Chez Szerb, elle est exploitée sur un mode ludique. Chez Woolf, elle joue un rôle existentiel dans la recherche d’une vérité essentielle pour l’individu. Chez Canetti, c'est un ensemble de textes qui est évoqué, pas tel ou tel texte de manière singulière, unique. Die Blendung est sans conteste le texte le plus explicitement politique des trois ; souvenons-nous, pour en saisir tous les enjeux, de l’essai Masse und Macht du même Canetti... Le roman reflète ainsi clairement les tendances fascistes des années 30, tandis que les deux autres mettent en scène soit la fuite de la réalité (Szerb), soit une conception politique complètement différente correspondant à ce que nous appelons aujourd’hui « gender politics » (Woolf).

Notes

  • [1]

    P. van Tieghem, La littérature comparée, Paris, 1931.

  • [2]

    G. Genette, Figures III, Paris, 1972.

  • [3]

    G. Stockert, Schrift, Wissen und Gedächtnis. Das Motiv der Bibliothek als Spiegel des Medienwandels im 20. Jahrhundert, Würzburg, 1997. — De l’abondante littérature critique consacrée aux imaginaires de la bibliothèque, je ne donnerai ici que très peu d’exemples : Dietmar Rieger, Imaginäre Bibliotheken. Bücherwelten in der Literatur. München, 2002 ; N. Wegmann, Bücherlabyrinthe. Suchen und Finden im alexandrinischen Zeitalter. Köln u.a. 2000 ; A.-M. Chaintreau/ R. Lemaître, Drôles de bibliothèques. Le thème de la bibliothèque dans la littérature et le cinéma. Paris, Éd. du Cercle de la Librairie, 1990 ; A. Hölter, “Zum Motiv der Bibliothek in der Literatur”, in Arcadia 28 (1993), H.1, S. 65-72 ; M. Schmitz-Emans, “Lesen und Schreiben nach Babel. Über das Modell der labyrinthischen Bibliothek bei Jorge Luis Borges und Umberto Eco”, in Arcadia 27 (1992), p. 106-124.

  • [4]

    “Die Schriftkultur scheint immer dann ihre wichtigste Institution, die Bibliothek, zum Thema zu machen, wenn sie selbst in der Krise steckt” G. Stocker : “Das  Motiv der Bibliothek in der Literatur des 20. Jahrhunderts. Zur Aktualität der Motivforschung”, in Weimarer Beiträge 44 (1998), H.4, p. 554-574, ici p. 555.

  • [5]

    “Der Reisebericht ist ein inszeniertes Erfahrungsmodell, das auf Aneignung von Wahrnehmungsformen fremdkultureller Elemente – und nicht primär auf diese selbst – zugeschnitten ist.” O. Ette, Literatur in Bewegung. Raum und Dynamik grenzüberschreitenden Schreibens in Europa und Amerika, Weilerswist, 2001, p. 25.

  • [6]

    E. M. Forster, Aspects of the Novel, London 1974.

  • [7]

    Parodie des mariages de raison pour procurer une mère à des enfants d’un veuf.

  • [8]

    Cf. A. Hölter : “Zum Motiv der Bibliothek in der Literatur”, in Arcadia 28 (1993), H. 1, p. 65-72, ici p. 67.

Biographie de l'auteur

Gertrud LEHNERT

Professeur à l’Université de Potsdam. Elle est l’auteur, en particulier, des ouvrages suivants : Maskeraden und Metamorphosen. Als Männer verkleidete Frauen in der Literatur von Gertrud Lehnert von Koenigshausen & Neumann G (Broschiert – Juli 1998) ; Wir werden immer schöner. Lesben setzen Trends von Gertrud Lehnert von Krug & Schadenberg (Gebundene Ausgabe – September 2002) ; Frauen, die man kennen muss. Von Maria Sibylla Merian bis Anna Freud von Gertrud Lehnert von Aufbau Tb (Broschiert – September 2006) ; Schnellkurs Europäische Literatur von Gertrud Lehnert von Dumont Literatur und Kunst Verlag (Broschiert – Oktober 2006).